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Les Nouvelles Aventures de Roberto-SERIE2 
 
 
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GRAND PRIX 2009
PIECES THEÂTRE
SERIE 2 : 95
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EPISODE 4. LE ROI IS ALIVE

TITRE : « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de ROBERTO » 
 
dans :  
 
“ LE ROI IS ALIVE” 
4-ième épisode  
 
 
ROBERTO  
MISS MARYL  
FLEURETTE LA SORCIERE, sous l’apparence de merlin l’enchanteur  
LA LICORNE 
ROBERTO 
ISIDORA 
MERLIN l’ENCHANTEUR 
VICTOR BELLEPLUME 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SYLVESTRE (L’ex facteur) 
LUNA BELLA « la Perle de Milano » 
SERGENT TINI (Titi pour les intimes) 
HONORE BONCOEUR  
FRACESCA  
ALESSANDRO PICOLINO 
GABRIELA GG  
LIDIA C 
ELENA C 
L’AMIRAL BYRD 
BENOÎT PICARDI 
 
(Aux commandes de sa Montgolfière : La Renaissance)  
 
 
GENRE : Comédie Fantastique 
AUTEUR : Emilien Casali 
 
EPISODE 4 : « LE ROI IS ALIVE » (2005) 
Première partie de la pièce du même titre « Le roi is alive » (19 p) 
 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
Emilien CASALI - Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ 
http://compballadins.populus.ch/ 
http://biblioscolaire.populus.ch/ 
 
 
 
 
 
PROLOGUE 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR (Sous l’apparence de Fleurette),  
LA LICORNE 
 
L’action se déroule au cœur de la forêt de Brocéliande en l’an de grâce 1492, …Il y a là un magnifique château… 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR, arrive sur les lieux, entraînant la licorne avec lui à l’aide d’une corde 
Nous voici enfin arrivés au cœur de la forêt de Brocéliande, petite Licorne.  
 
LA LICORNE 
Dis-moi, Merlin l’enchanteur, ne m’avais-tu pas parlé d’un trésor enfoui en terre Bretonne ? Je ne vois là qu’un château délabré sans aucun  
attrait du tout.  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Rares sont ceux qui ont la chance de pouvoir contempler le majestueux château du roi Arthur. Voilà plus de 2 siècles qu’il est inhabité. Tu en as de la chance !  
 
LA LICORNE 
Où est le trésor dont tu m’avais parlé ? 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Il est en face de toi. 
 
LA LICORNE 
Tu ne m’as tout de même pas fait traverser la France pour admirer un château à l’abandon depuis des lustres ?  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Celui-ci est légendaire. 
 
LA LICORNE 
Je me fous bien de cet amas de pierre ! C’est l’or qui m’intéresse !  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Quel or ? Tu as vu de l’or par ici ? 
 
LA LICORNE 
Qu’est-ce que tout cela signifie, Magicien ? Tu te moques de moi ou quoi ? 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
J’ai tout de même réussi à te faire sortir de ton trou, petite licorne.  
 
LA LICORNE 
Je n’ai rien à faire ici. Ma place est auprès des miens.  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Je ne crois pas. 
 
LA LICORNE 
Je n’aime pas cet endroit. Partons !  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR, retient la licorne avec une corde attachée à son coup ! Où vas-tu ? Reste ici ! 
 
LA LICORNE 
Je veux rentrer à la maison, pardi ! Je veux retrouver mon identité. Je  
veux reprendre ma forme humaine. 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Tu veux, tu veux… tu en veux des choses. 
 
LA LICORNE 
Et dire que je t’ai suivi naïvement jusqu’en Bretagne. 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Ainsi, tu ne feras plus jamais parler de toi en Languedoc. Tout le monde t’oubliera.  
 
LA LICORNE 
J’ai un rôle important à y jouer là-bas. Laisse-moi m’en aller !  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Désormais, tu devras faire le deuil avec ton passé.  
 
LA LICORNE 
Il n’en est pas question. Raccompagne-moi vers la sortie immédiatement !  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Tu ne quitteras plus jamais la forêt de Brocéliande, ma pauvre licorne. Tu seras la prisonnière du château jusqu’à ce que mort s’en suive.  
 
LA LICORNE 
Tu comptes m’enfermer dans cette ruine? 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Je te déconseille d’errer seule dans la forêt. Les loups pourraient te manger.  
 
LA LICORNE 
J’ai l’impression de te connaître depuis toujours.  
 
MERLIN L’ENCHANTEUR  
Tu me connais en vérité sous une autre apparence. 
 
LA LICORNE 
Que dis-tu là ? 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR, prend une voix caverneuse 
Veux-tu vraiment savoir qui je suis, maudite licorne ?  
 
LA LICORNE 
Dieu du ciel ! Qu’est-ce qui m’a pris de venir me perdre en Bretagne ? 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR, prend aussitôt l’apparence de Fleurette la sorcière 
Y finir tes vieux jours loin de ta terre, maudite licorne ! .  
 
LA LICORNE 
Diantre ! Tu es… 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR, sous l’apparence de Fleurette 
Qui suis-je ? 
 
LA LICORNE 
Tu es… 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR, sous l’apparence de Fleurette 
Je suis Fleurette la sorcière, ton cauchemar depuis toujours !  
 
LA LICORNE, pousse un cri d’horreur 
Ahahahahahahaaaaaaaaaaaaa !!!!! 
 
MERLIN L’ENCHANTEUR, sous l’apparence de Fleurett, bondit sur la Licorne et l’égorge 
Et maintenant, tu vas pourrir dans les ruines du château, vilaine !  
 
Entre temps, un brouillard épais a envahi la forêt…  
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
 
----------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1  
 
ROBERTO, LUNA BELLA (La chienne basset) , FRANCESCA, ALESSANDRO « PICOLINO » 
 
 
Le brouillard se dissipe peu à peu… de nos jours… Nous sommes à présent à bord de la Salamandre, magnifique goélette qui fait du surplace dans la Manche… Roberto réfléchit sur le pont du navire, la tête dans les étoiles… La goélette fait du surplace…  
 
LUNA BELLA, surgit 
Je ne te dérange pas, Roberto ? (Un temps) Je viens pour la répétition. (Un temps) Tu as l’air inquiet, mon vieux !? Quelque chose ne va pas ? (Un temps) Ohé ! Je suis là ! Tu pourrais au moins me répondre. (Un temps) Ohé ! Mon ami Roberto ! (Un temps) Je te parle !  
 
ROBERTO 
Rassure-toi, Luna Bella, tout va bien. 
 
LUNA BELLA 
Ah ! Ce n’était pas trop tôt ! J’ai bien cru que tu avais perdu ta langue. Qu’est-ce qui ne va pas au juste ?  
 
ROBERTO 
Tout va bien, je te dis.  
 
LUNA BELLA 
MISS MARYLte manque, c’est bien cela ?  
 
ROBERTO 
Décidément, on ne peut rien te cacher à toi.  
 
LUNA BELLA 
Qu’est-ce que tu crois, mon vieux… Luna Bella devine tout ! Ne t’en fais pas, tu la reverras ta dulcinée.  
 
ROBERTO 
Ce n’est pas demain la veille… 
 
LUNA BELLA 
C’est toi qui a voulu partir en croisière, mon vieux. Tu as fini même par embarquer tout le monde dans ton délire. Finalement, MISS MARYLest la seule personne qui ne soit pas partie en mer. Trop lucide pour aller se perdre au milieu de l’océan. 
 
ROBERTO 
Je me sens vraiment seul sans elle. 
 
LUNA BELLA 
Ne raconte pas de bêtises, voyons ! Tu n’es pas seul sur ce voilier. Il y a tes nouveaux amis maintenant qui savourent cet odyssée à tes cotés…  
 
 
ROBERTO 
Ouais. 
 
 
LUNA BELLA 
Et puis, il y a moi, tu oublies ?... notre show… il y a Françoise…  
 
Honoré… sans oublier la petite… mais enfin, tu perds la tête ou quoi ?  
 
ROBERTO 
J’en ai raz le bol !  
 
LUNA BELLA 
Tu ne serais pas en train de te dégonfler ? Voilà plus de six mois qu’on travaille tous les deux sur la confection du « Cadeau Surprise »… alors,  
pas question de faire marche arrière, tu m’entends ? 
 
ROBERTO 
Je ne suis pas dans mon assiette en ce moment, Luna. J’ai le moral à zéro. Je suis fatigué… j’ai l’impression de faire du surplace…  
 
 
FIN DE LA SCENE 1  
 
 
 
---------------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2  
 
 
FRANCESCA, surgit  
Ce n’est pas toi qui fais du surplace, mon ami, c’est notre goélette. Figure-toi que le capitaine Rosario nous a laissé tomber. Monsieur s’est volatilisé. On n’arrive plus à mettre la main sur lui.  
 
ROBERTO 
Ne restons pas là les bras croisés. Il faut à tout prix que quelqu’un  
d’autres prenne la barre du navire à sa place. 
 
FRANCESCA  
Je regrette, la barre a disparu également. On est coincé, Roberto.  
 
ROBERTO 
Bonjour l’angoisse !  
 
FRANCESCA 
Luna Bella a peut-être une solution ?! 
LUNA 
Moi ?  
 
FRANCESCA 
Oui, toi ! Je parie que c’est toi qui l’as planquée quelque part !  
 
LUNA BELLA 
Evidemment, c’est toujours moi qui fais des bêtises ! 
 
FRANCESCA, lui tire l’oreille 
Qu’as-tu fais de la barre, idiote ? 
 
LUNA BELLA 
Ce n’est pas moi qui… 
 
FRANCESCA, tire l’oreille de Luna Bella 
Je le savais ! Je le savais ! Parle ! 
 
LUNA BELLA 
Je ne parlerai pas. 
 
FRANCESCA, tire l’oreille de Luna Bella 
Qui a fait le coup ? 
 
LUNA BELLA 
Tu perds ton temps !  
 
FRANCESCA, tire l’oreille de Luna Bella 
Je compte jusqu’à dix… Qui a fait le coup ? 9… 8… 7… 
LUNA BELLA 
Il me tue si je prononce son nom.  
 
FRANCESCA 
Qui ça « il » ? Réponds !  
 
LUNA BELLA 
Ton chouchou !  
 
FRANCESCA 
Qui ? 
 
LUNA BELLA 
Tu le protèges suffisamment comme ça !  
 
FRANCESCA 
Mais de qui parles-tu, enfin ?  
 
LUNA BELLA 
Tu n’as d’yeux que pour lui depuis qu’il est au monde. Et moi, dans tout cela, je n’existe plus.  
 
ALESSANDRO PICOLINO, surgit, la barre dans une main 
Regarde, Nonna, j’ai trouvé un volant de voiture dans la cuisine !  
 
LUNA BELLA 
Voilà le chouchou terrible de Madame Francesca ! 
 
FRANCESCA 
Mamma mia ! Mais que fais-tu avec la barre du navire, Alessandro ? (Elle se saisit de la barre) Tu es fou ou quoi ? 
 
ALESSANDRO PICOLINO, lui retire la barre des mains 
C’est moi qui l’ai trouvée le premier !  
 
FRANCESCA, tend la main 
Tu as cinq secondes pour me rendre cet objet !  
 
ALESSANDRO PICOLINO 
Ce volant de voiture est à moi. 
 
FRANCESCA 
Vas remettre la barre à sa place. Et que ça saute !  
 
LUNA BELLA 
Tu entends ce que te dit ta grand-mère, Alessandro ?  
 
ALESSANDRO PICOLINO 
Mêle-toi de tes oignons, Luna, sinon je t’explose la tronche. 
 
LUNA BELLA 
Tu ne fais pas le poids !  
 
ALESSANDRO PICOLINO 
C’est moi le plus fort ! 
 
LUNA BELLA 
Ok ! Quand tu veux ! Où tu veux !  
 
FRANCESCA, , lui tire l’oreille de Alessandro 
Cela suffit ! Lâche la barre ! 
 
ALESSANDRO PICOLINO 
Lâche mon oreille !  
 
FRANCESCA 
Lâche la barre, j’ai dit !  
 
ALESSANDRO PICOLINO 
Lâche mon oreille !  
 
LUNA BELLA, gesticule sur place, les poings serrés 
Je vais me le faire le chouchou de Francesca ! Je vais me le faire !  
 
FRANCESCA 
Je compte jusqu’à trois… 
 
ALESSANDRO PICOLINO, pleurniche 
Ouin ! Ouin ! Ouin ! Ouin !  
 
FRANCESCA, lui arrache la barre des mains 
Et maintenant, file dans ta chambre !  
 
ALESSANDRO PICOLINO, hurle en pleurnichant  
Francesca m’a confisqué mon jouet ! Ouin ! Ouin ! 
 
LUNA BELLA, le menace, les poings serrés 
Tu attends quoi pour te battre, tapette ! 
 
FRANCESCA 
Vas te coucher, Luna ! Toi aussi, Alessandro ! 
 
LUNA BELLA 
Alessandro est une tapette ! Alessandro est une tapette !  
 
ALESSANDRO, lui colle son poing dans la figure et le met knock-out 
Tapette toi-même ! (Luna repose sur le sol) Et maintenant, à qui le tour ? 
 
FRANCESCA, le saisit par le bras et l’entraîne plus loin 
Aujourd’hui, tu seras puni de dessert ! Vas te coucher, immédiatement ! 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
HONORE BONCOEUR, ELENA C, LIDIA C, ROBERTO, VICTOR 
BELLEPLUME, SERGENT TINI, GABRIELA G, ELENA C, LIDIA C 
 
Roberto réfléchit sur le pont du navire 
 
VICTOR BELLEPLUME, surgit, une paire de jumelle autour du cou, transportant son chevalet avec lui  
Le brouillard à présent dissipé, je vais pouvoir reprendre ma peinture. Ce n’est pas la clarté qui manque. (Il remarque Roberto) Bonjour, mon ami ! (Il pointe son nez vers le ciel) Beau temps, n’est-ce pas ? (Il porte sa paire de jumelle à ses yeux) Tiens, mais l’on dirait que la goélette a changé de côte !? Curieux ! (Après quoi, il place une toile sur le chevalet) Comment vas-tu, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Je n’ai plus la tête à grand-chose, ces jours-ci, mon cher Victor.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Tu t’inquiètes encore pour ta compagne ?  
 
ROBERTO 
Je n’ai toujours pas reçu de ses nouvelles depuis notre départ du port de Sète. Elle ne m’a pas adressé un seul mail en dix jours. J’ai bien peur qu’elle m’ait oubliée à tout jamais. 
 
VICTOR BELLEPLUME, s’apprête à peindre sur sa toile 
C’est si grave que ça ?  
 
ROBERTO 
En dix ans, c’est bien la première fois qu’elle ne partage pas l’aventure à mes cotés.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Cela ne t’empêchera pas de vivre. Tu n’es pas tout seul sur cette goélette, tes nouveaux amis sont là. 
 
ROBERTO 
Ce n’est pas la même chose. 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Il va falloir que tu t’habitues à vivre sans Miss Maryl, mon ami.  
 
ROBERTO 
Ce sera très difficile. (Un léger temps d’arrêt) Toujours est-il que nous stagnons sur la côte anglaise. Décidément, ça ne tourne pas rond depuis quelques temps !  
 
VICTOR BELLEPLUME 
En vérité, nous ne sommes plus sur la côte anglaise, Roberto. 
 
ROBERTO 
Que dis-tu là ? 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Nous sommes tout proches des côtes Bretonnes, à présent. Je viens d’apercevoir le phare de l’île de Penfret à l’aide de mes jumelles. 
 
ROBERTO 
Nous étions sensés faire du surplace sur la côte anglaise depuis huit jours. Comment se fait-il…?  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Le brouillard sans fin nous a joué un mauvais tour, voilà tout.  
 
ROBERTO 
J’ignore ce que vient faire le brouillard dans cette histoire.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Son passage aura tout de même coûté la perte de certains passagers dont le capitaine Rosario. 
 
ROBERTO 
Peut-être bien… Or, ceci n’explique pas cela. Comment la goélette a pu se déplacer de la côte anglaise à la côte Bretonne en quelques minutes tout en faisant du surplace, et qui plus est, sans que quiconque ne s’en aperçoive ? Voilà un tour de passe-passe prodigieux !  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Lorsque le phare de l’île de Penfret est en point de mire, cela sous-entend que la forêt de Brocéliande n’est plus très loin.  
 
ROBERTO 
Je ne te suis plus très bien. 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Autrefois, les navigateurs venus de l’atlantique empruntaient cette voie maritime pour s’y rendre. Tous étaient en quête du Graal. 
 
 
ROBERTO 
Brocéliande est une légende, Victor.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Paraît-il !? 
 
ROBERTO 
Je nage en plein délire ! 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Je crains que nous soyons piégés. 
 
ROBERTO 
Il faut faire quelque chose. On ne va tout de même pas se tourner les pouces en attendant l’arrivée des secours.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Si secours il y a ? 
 
ROBERTO 
Je vais utiliser mon portable pour entrer en contact avec les gardes côtes.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Tu perds ton temps, Roberto, Internet est brouillé.  
 
ROBERTO 
Nous voilà dans de beaux draps ! On fait quoi en attendant ?  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Pour ma part, je vais profiter de l’éclairci pour achever ma toile. 
 
ROBERTO 
Elle n’est toujours pas achevée ? 
 
VICTOR BELLEPLUME 
J’ai dû interrompre mon travail à cause du brouillard.  
 
ROBERTO 
Pourvu qu’il ne réapparaisse pas celui-là. 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Crois-moi, il n’a pas dit son dernier mot.  
 
ROBERTO 
Je commence à flipper sérieusement.  
HONORE, surgit, entraînant Elena C par le bras 
Les clandestins n’ont rien à faire à bord de la Salamandre. Quittez la goélette immédiatement, Mademoiselle !  
 
ELENA C 
Je souhaite passer mes vacances avec Monsieur Roberto. 
 
HONORE 
C’est cela même ! On lui dira !  
 
ROBERTO 
Que se passe-t-il, Honoré ? Qui est cette personne ?  
 
HONORE 
Une clandestine s’est introduite à bord de la Salamandre, Roberto. Je viens de la surprendre en train de fouiller dans ta cabine.  
 
ELENA C 
Je regardais l’album de famille de Roberto. 
 
ROBERTO 
Qui êtes-vous, Mademoiselle ?  
 
ELENA C 
Je suis Elena C, l’une de vos nombreuses lectrices via Internet.  
 
ROBERTO 
Effectivement, je me souviens de vous, Elena C ! Qu’est-ce qui vous a pris de venir vous perdre en mer ?  
 
ELENA C 
Je désirais depuis très longtemps vivre des sensations fortes à vos cotés, Roberto . Vous voulez bien de moi, Roberto ? (Elle s’agenouille et l’implore) Je me ferai toute petite, c’est promis !  
 
HONORE 
La Salamandre ne peut pas accueillir la terre entière, Roberto . Et puis, nous serons bientôt à cours de vivre… je suggère que nous passions Mademoiselle par-dessus bord ! 
 
ELENA C, s’agrippe aux jambes de Roberto  
Je vous en supplie, ne faites pas cela, Roberto ! 
 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
 
-------------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 4 
 
 
TINI, surgit, entraînant Lidia C par le bras 
Allez-vous-en ! Vous n’avez rien à faire à bord de la Salamandre.  
 
LIDIA C 
Je me plaindrai à l’oreille de Roberto. 
 
ROBERTO 
Que se passe-t-il encore ? Qui est cette personne, Sergent Tini ?  
 
TINI 
Une clandestine. 
 
ROBERTO 
Encore ! C’est l’invasion ou quoi ?  
 
LIDIA C, plonge dans les bras de Roberto 
Je vous tiens enfin, joli coeur. J’attendais cet instant avec impatience. 
 
ROBERTO 
Serait-ce vous, Lidia C ?  
 
LIDIA C 
Vous êtes mon sauveur ! Je vois que vous avez déjà fait connaissance avec ma collègue roumaine.  
 
HONORE 
La Salamandre n’a pas été conçue pour accueillir la terre entière, ROBERTO.  
 
ROBERTO 
Lidia C et Elena C enseignent le français en Roumanie. Toutes deux ont collaboré à un projet d’illustration à mes cotés.  
 
ELENA C, agrippée aux jambes de Roberto 
Nous nous sommes connus via Internet.  
 
LIDIA, blottie dans les bras de Roberto 
Je vous tiens, je ne vous lâche plus.  
 
ROBERTO, se parlant à lui-même 
Si MISS MARYLme voyait… 
 
VICTOR BELLPLUME, qui peint toujours  
Une femme de perdue, c’est dix de retrouvées !  
 
GABRIELA G, surgit 
Exactement, monsieur le peintre !  
 
HONORE 
D’où sortez-vous, Madame ?  
 
GABRIELA G 
J’étais planquée dans la cabine du capitaine Rosario. Bonjour tout le monde !  
 
HONORE 
Mais c’est une épidémie !  
 
GABRIELA G, prend Roberto dans ses bras 
Tu es un amour, Roberto !  
 
ROBERTO 
Puis-je savoir ce que vous êtes venue faire ici, Gabriela G ?  
 
GABRIELA G 
Je veux un autographe !  
 
ROBERTO 
Vous voulez bien me déposer à terre, s’il vous plait !  
 
GABRIELA G 
Un autographe, sinon rien. 
 
TINI, tape sur l’épaule de Roberto 
Qui sont ces femmes, Roberto ?  
 
ELENA C 
Nous sommes les membres du fan club de Roberto en Roumanie, Mademoiselle Tini.  
 
TINI 
Vous savez qui je suis ?  
 
LIDIA C 
Nous avons suivi de bout en bout vos péripéties dans la Cité Ecologia. 
 
GABRIELA G, qui porte Roberto dans ses bras 
Vous avez été sensationnel, Roberto ! Sensationnel !  
 
ROBERTO 
Vous voulez bien me déposer à terre, maintenant. 
 
LIDIA C, agrippée aux jambes de Roberto 
Quelle merveilleuse aventure !  
 
ELENA C 
Votre fan club de Roumanie n’est pas prêt de vous oublier. 
 
HONORE 
Quittez ce navire sur le champ, Mesdames !  
 
TINI 
Honoré a raison ! Partez ! La Salamandre est en surcharge. 
 
LIDIA C 
Vous ne comptez tout de même pas nous chasser, Roberto ? 
 
ROBERTO, toujours dans les bras de Gabiela G 
C'est-à-dire que je ne suis pas seul à décider dans cette aventure… 
 
TINI 
Je ne vois pas en quoi ces dames pourraient nous être utiles.  
 
GABRIELA G 
On peut toujours se rendre utile, Roberto.  
 
HONORE 
Quittez ce navire, Mesdames !  
 
ELENA C 
Je sais très bien cuisiner, Roberto.  
 
ROBERTO 
Je regrette infiniment… 
 
LIDIA C 
Jour et nuit, je tiendrai la barre du navire !  
 
ELENA C 
Je repasserai le linge de tous les passagers.  
 
LIDIA C 
Je ferai le ménage dans toutes les cabines.  
 
ROBERTO 
Désolé, Mesdames… 
 
GABRIELA G 
Je ferai la plonge. 
 
LIDIA C 
Je laverai votre linge !  
 
ELENA C 
Je laverai les vitres !  
Soudain, une montgolfière surgit du ciel... 
 
BENOÎT PICARDI, à bord de la nacelle 
Attention, Mesdames et messieurs, j'arrive ! Ecartez-vous du passage, je vous prie, la « Renaissance » va se poser ! 
 
Tout le monde plonge à terre. 
La montgolfière se pose sur le pont du navire 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
 
 
------------ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5  
 
HONORE BONCOEUR, ROBERTO, VICTOR 
BELLEPLUME, LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS,  
SYLVESTRE (L’ex facteur), BENOÎT PICARDI, L’AMIRAL BYRD, SERGENT TINI, LE COMTE, BENOÎT PICARDI, GABRIELA G, ELENA C, LIDIA C 
 
BENOÎT PICARDI, sort de la nacelle 
Vingt dieux ! Le temps est plutôt « bonnard » par ici ! Bonsoir, tout le monde ! 
 
VICTOR BELLEPLUME, qui peint  
Ne criez pas trop fort, cher Monsieur, le brouillard sans fin pourrait se réveiller. 
 
BENOÎT PICARDI 
Où sommes-nous exactement ?  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Soyez le bienvenu à bord de la Salamandre, Monsieur… 
 
ROBERTO, se relève 
Benoît Picardi, le célèbre aérostier suisse ! 
 
BENOÎT PICARDI, fait demi-tour 
Lui-même ! A qui ai-je l’honneur ?  
ROBERTO 
Comment cela : « A qui ai-je l’honneur ? » Ma tronche ne vous dit rien du tout ? Fut un temps, je voyageais à vos cotés par delà et là pour.  
 
BENOÎT PICARDI 
Comme on se retrouve ! J’en connais deux qui vont être particulièrement heureux de vous savoir en vie, mon cher Robert du hameau.  
 
ROBERTO 
Laissez le Marquis de Toscane en paix, je vous prie. Aujourd’hui, c’est l’écrivain aventurier qui se présente à vous. Croyez-moi, vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! D’ailleurs, vous tombez très mal !  
 
BENOÎT PICARDI 
C’est donc vrai ce que raconte la presse « People » ! Je pensais qu’il s’agissait d’un gros coup de pub pour faire parler les curieux. 
 
ROBERTO 
Je dois malheureusement renoncer à L’épopée de la Salamandre. Celle-ci ne tient pas toutes ses promesses, hélas. 
 
BENOÎT PICARDI 
La presse « People » ne mentait pas alors ? Vous me le confirmez ? 
 
ROBERTO 
Je traverse l’une des plus mauvaises passes de ma vie. Le héro au grand cœur est fatigué. Je suis à la recherche d’un second souffle qui tarde à venir. Voyez-vous… c’est comme si le temps s’était soudain arrêté…  
 
BENOÎT PICARDI 
Vous divaguez, mon ami.  
 
ROBERTO 
Le désespoir s’est malheureusement emparé de mon âme. J’ai perdu le goût de vivre… 
 
BENOÎT PICARDI 
Je ne vous reconnais plus, Roberto. Vous avez perdu la tête ? 
 
ROBERTO, lui saute au cou  
Fort heureusement, vous êtes apparu devant moi ! Vous êtes l’homme qui tombe à pic, Benoît ! Dans combien de minutes comptez-vous repartir en montgolfière ? Quand doit-on vous larguer la bouteille d’hélium ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Du calme ! Rien ne presse !  
 
ROBERTO 
Comprenez que je suis dans une voix de garage. Mon avenir est incertain. Je suis dans l’abîme, m’entendez-vous ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Je commence effectivement à m’en rendre compte. Mais dites-moi, pourquoi avez-vous caché votre véritable identité au monde entier pendant de longues années ? 
 
ROBERTO 
Je ne vous suis pas très bien. 
 
BENOÎT PICARDI 
Moi non plus. 
 
ROBERTO 
C’est pourtant simple, en compagnie de mes nouveaux amis, j’ai décidé d’entreprendre une odyssée en mer à bord de la Salamandre. Or, depuis huit jours environ, nous stagnons sur la Manche… et ce n’est pas tout !  
 
L’AMIRAL BYRD, sort de la nacelle 
Dommage que la jet-set ne loue pas vos services pour animer les soirées les plus chaudes de Monte-carlo, Monsieur le bout entrain. On se marre bien avec vous, Roberto !  
 
HONORE 
C’est l’invasion, ce soir !  
 
ROBERTO 
Amiral Byrd !  
 
L’AMIRAL BYRD 
J’ai finalement choisi de suivre Benoît au gré du vent. Une aventure extraordinaire toujours pleine de rebondissements ! La preuve ! Je tombe sur vous !  
 
ROBERTO, lui fait une accolade 
Je suis si heureux de vous revoir, Amiral. Si heureux !  
 
HONORE 
Tu connais ces messieurs, Roberto ? 
 
ROBERTO 
Naturellement que je les connais. J’en parle justement dans mes mémoires.  
 
HONORE 
Tes mémoires ? 
 
ROBERTO 
Il se trouve que j’ai déjà voyagé à bord de la Renaissance. Benoît est comme qui dirait ma bouée de sauvetage.  
 
HONORE 
La Renaissance ? 
 
ROBERTO 
C’est ainsi que Benoît a baptisé sa montgolfière. 
 
L’AMIRAL BYRD, s’adressant à Honoré 
Bonjour, Monsieur ! Je suis l’amiral Byrd. 
 
HONORE 
Je m’appelle Honoré Boncoeur.  
 
TINI 
Et moi, je m’appelle Tini.  
 
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain 
Mes hommages, Mademoiselle.  
 
LIDIA, tend sa main à l’Amiral  
Enchantée de faire votre connaissance, Amiral. Je suis Lidia C.  
 
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain 
Nice to meet you, Lidia « C » comme « Charme » ! 
 
GABRIELA G, tend sa main à l’Amiral 
Je me présente : Gabriela G. 
 
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain 
Très honoré Gabriela « G » comme « Gloire » !  
 
ELENA C, tend sa main à l’Amiral 
Et moi, je suis Elena C. 
 
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain 
Je le trouve vraiment charmant votre casting féminin, Roberto ! Comme toujours, vous savez joindre l’utile à l’agréable, même lorsque vous partez en mer. La présence de ces ravissantes créatures à bord d’une goélette fait très vite oublier la monotonie du quotidien. J’en conviens. 
 
ROBERTO 
Qu’allez-vous imaginer là, Amiral ? Nous ne sommes pas dans la croisière s’amuse. Nous sommes dans un gouffre amer !  
 
L’AMIRAL BYRD 
« Exquises femmes, tu restes à jamais l’allier inséparable du marin d’eau douce» ! Toujours aussi coquin, notre héro !  
 
ROBERTO 
La preuve que non, Amiral. Ces dames s’apprêtaient à passer par-dessus bord.  
 
ELENA C, GABRIELA G, LIDIA C, s’agenouillent devant Roberto en l’implorant 
Par pitié ! Gardez-nous !  
 
ROBERTO 
Tout le monde à l’eau ! Et que ça saute !  
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
SYLVESTRE, sort de la nacelle 
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c’est l’écho de la voix de Monsieur Roberto qui retentit dans mes oreilles ?  
 
ROBERTO 
Il ne manquait plus que vous Monsieur Sylvestre. Quelle joie de vous revoir !  
 
SYLVESTRE 
Ne vous réjouissez pas trop vite, Roberto. Le défilé n’est pas tout à fait terminé. Il reste le clou du spectacle.  
 
ROBERTO, lui tend les bras 
Venez ici que je vous embrasse !  
 
SYLVESTRE, lui fait une accolade 
La vie est belle, Roberto ?  
 
ROBERTO 
Et comment qu’elle est belle ! Maintenant que vous êtes là !  
 
SYLVESTRE 
Il est vrai que je suis un personnage incontournable dans les aventures de Roberto.  
 
ROBERTO 
Vous êtes indispensable, Sylvestre ! Les spectateurs s’ennuient à mourir en votre absence. Surtout par les temps qui courent, l’histoire n’est pas si distrayante. J’ai du mal à les contenir sur leur siège.  
 
SYLVESTRE 
J’ai toujours su que j’étais un rayon de soleil !  
 
ROBERTO 
Vous êtes encore plus éclatant les jours où je ne suis pas dans mon assiette, les jours où je ne suis plus que l’ombre de moi-même. 
 
SYLVESTRE 
Et c’est le cas, aujourd’hui !  
 
ROBERTO 
Aujourd’hui plus que jamais. 
 
SYLVESTRE 
Je vais profiter de l’aubaine pour vous voler la vedette. Je suis gonflé à bloc !  
 
ROBERTO 
C’est cela même ! Donnez-vous en à cœur joie !  
 
SYLVESTRE 
Je soir, je fous le feu !  
 
ROBERTO 
Laissez-moi vous présenter mes nouveaux amis, Sylvestre. Ils partagent mes nouvelles aventures depuis plusieurs jours.  
 
SYLVESTRE, fait le baisemain à Tini, Gabriela G, Elena C,, Lidia C 
Enchanté de faire votre connaissance, mes petites dames !!! (Il fait du coude à Roberto) Charmante compagnie ! Vous ne vous refusez rien, mon cher. 
 
HONORE, tend sa main 
Et moi, je compte pour du beurre ? 
 
SYLVESTRE 
Honoré Boncoeur, je suppose. 
 
HONORE  
Vous savez qui je suis ?  
 
SYLVESTRE 
Julie et Divine vont bien ?  
 
HONORE  
Vous connaissez ma femme et ma fille ?  
 
SYLVESTRE 
Peuchère ! J’en connais du monde… si vous saviez ! (Puis il s’adresse à Roberto) Alors, comme ça, Monsieur Roberto s’entoure de jolies filles en l’absence de Miss Maryl. Elle doit drôlement vous manquer ? 
 
ROBERTO 
Terriblement ! Mais comment savez-vous qu’elle n’est pas là ? 
 
LE COMTE, sort de la nacelle, une canne en main, vêtu d’un peignoir marron 
Sylvestre lit la presse « People » comme tout le monde, mon vieux. Pour une fois, on s’en passera bien de votre colle glue !  
 
Le brouillard apparaît… 
 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 7  
 
HONORE BONCOEUR, ROBERTO, VICTOR 
BELLEPLUME, LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS,  
SYLVESTRE (L’ex facteur), BENOÎT PICARDI, L’AMIRAL BYRD, SERGENT TINI, LE COMTE, BENOÎT PICARDI, GABRIELA G, ELENA C, LIDIA C, LE REQUIN BLANC 
 
SYLVESTRE 
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, je vous présente le clou du spectacle !... celui qu’on ne présente plus dans les aventures de  
 
ROBERTO, l’homme qui a défié le lion indomptable en Tanzanie, le yéti au Tibet et le Bélouga en Arctique…  
 
LE COMTE, frappe le sol avec sa canne 
Abrégez, Sylvestre, abrégez !  
 
SYLVESTRE 
J’ai nommé : Sa Majesté Christophe Rodolphe David Miguel Charles Henri René Christian Bernard Ange de la Bouche-En-Biais, Comte de maison du Bois Doré.  
 
LE COMTE, lève le bras 
Présent ! (Puis il tire l’oreille de Sylvestre) Je constate que vous avez fait de remarquables progrès quant à la prononciation de tous mes prénoms patronymique, Monsieur Sylvestre.  
 
SYLVESTRE 
J’ai appris ma leçon sur le bout de mes doigts, Monsieur le Comte. 
 
ROBERTO, s’apprête à passer par-dessus bord 
Je ne vais pas tarder à plonger à l’eau, mes amis.  
 
LE COMTE, le retient par le bras 
Vous comptez nous quitter déjà, Roberto ? Ma présence vous indisposerait-elle ? 
 
ROBERTO 
C’est curieux, tout de même !  
 
LE COMTE 
Qu’est-ce qui est curieux ? Dites-moi tout !  
 
ROBERTO, agité 
Le brouillard réapparaît en même temps que vous ! Je sens là un mauvais présage !  
 
 
LE COMTE, le secoue 
Vous insinuez que je porte la poisse ? 
 
HONORE 
Tout le monde a l’eau !  
 
SYLVESTRE, retient Honoré  
Ô couillon ! Où allez-vous, mon pote ? Restez ici !  
 
HONORE 
Nous devons regagner la côte à la nage ! 
 
ROBERTO 
C’est le moment ou jamais ! L’aventure s’achève les amis ! Remballez vos gaules !  
 
HONORE 
Plongez à l’eau, tant qu’il est temps !  
 
SYLVESTRE 
Vous êtes fadas !  
 
ROBERTO 
Dans dix minutes, il sera trop tard pour agir, le brouillard sera très épais.  
 
SYLVESTRE 
Qu’est-ce que vous nous chantez là ?  
 
ROBERTO, s’apprête à plonger 
Adieu, Messieurs !  
 
LE COMTE, retient Roberto par le bras 
C’est du suicide ! 
 
BENOÎT PICARDI 
Que se passe-t-il, Roberto ? Pourquoi paniquez-vous autant ?  
 
L’AMIRAL BYRD 
Je ne l’ai jamais vu aussi agité. 
 
VICTOR BELLEPLUME 
La raison en est toute simple, Messieurs. Deux passagers ont disparu lors de la dernière apparition du brouillard sans fin. Il vaudrait mieux quitter la goélette au plus vite, sans quoi nous allons nous faire dévorer par le requin blanc.  
 
SYLVESTRE 
Le retour des dents de la mer !  
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire. Le brouillard s’installe peu à peu… 
 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
 
 
------- 
 
 
 
ACTE 1 / SCENE 8 
 
 
 
SYLVESTRE, déchaîné, imite le requin  
Je vais vous dévorer tout cru, Mes petites dames ! (Sylvestre course les femmes sur le pont en singeant le requin)  
 
Tous les passagers paniquent sauf Benoît, l’amiral et le Comte, tous trois perplexes 
 
ROBERTO, s’agenouille devant Benoît 
Vous attendez quoi pour décoller, Benoît ? Ne restez pas là !  
 
BENOÎT PICARDI 
Rien ne presse, mon ami.  
 
ROBERTO 
Je vous préviens : le brouillard est très épais par ici.  
 
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire 
 
ROBERTO 
Gonflez la montgolfière et partez sur le champ !  
BENOÎT PICARDI 
Je regrette, nous n’avons plus d’hélium. 
 
ROBERTO 
Quand doit-on le larguer ? 
 
BENOÎT PICARDI 
Le brouillard rend l’opération impossible !  
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire.  
 
SYLVESTRE, pourchasse toujours les filles sur le bateau, bien décidé à les faire paniquer 
Je vais vous dévorer tout cru, les filles !  
 
Les filles hurlent… 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Que faisons-nous, Roberto ? 
 
ROBERTO 
Nous sommes dans un cul-de-sac, Victor.  
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire.  
 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Tes amis ne peuvent rien faire pour nous ? 
 
BENOÎT PICARDI, éclate de rire 
Où voulez-vous qu’on aille sans bouteille d’hélium ?  
 
Le Comte et l’Amiral éclatent de rire 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Le monstre ne va pas tarder à apparaître, Messieurs. 
 
LE COMTE 
Qui est cet illuminé, Roberto ?  
 
VICTOR BELLEPLUME, tend la main au Comte 
Victor Belleplume ! Enchanté, Monsieur le Comte ! 
 
LE COMTE, lui sert la main 
A quel heure soupons-nous, matelot ?  
 
LE REQUIN BLANC, surgit hors de l’eau  
A table, les enfants ! A table !  
 
ROBERTO, fait du coude à Victor 
La bête est arrivée, Victor !  
 
VICTOR BELLEPLUME, sert toujours la main du Comte tout en la secouant 
N’attirez pas votre attention sur elle, Messieurs. Continuez de faire comme si de rien n’était.  
 
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd rient à gorge déployée 
 
LE COMTE 
Ce n’est rien du tout, voyons… c’est juste Monsieur Sylvestre qui a sorti le grand jeu. (Puis Il s’adresse à Victor) Bon, vous voulez bien me lâchez la main à présent.  
 
ROBERTO, tend la main à Honoré 
La bête est toute proche, Honoré !  
 
HONORE, lui sert la main tremblant de peur 
Maman ! On va être mangé tout cru !  
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd rient à gorge déployée 
 
VICTOR BELLEPLUME, secoue toujours la main du Comte  
Du sang froid, Monsieur Honoré ! Du sang froid ! 
 
LE COMTE, s’adresse au requin blanc 
Allez donc préparer le souper, Sylvestre, au lieu de faire le guignol.  
 
VICTOR BELLEPLUME, continue de lui secouer la main 
N’attirez pas votre attention sur lui, vous dis-je !  
 
LE COMTE 
Lâchez ma main !  
 
LE REQUIN BLANC, se rapproche lentement du Comte 
Tout ce beau monde semble très appétissant !? 
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd rient à gorge déployée 
 
LE COMTE, s’adressant à Victor 
Je vous demande pour la énième fois de me lâchez la main !  
 
VICTOR BELLEPLUME, à voix basse 
Vous feriez bien de fermer votre grande gueule, Monsieur le Comte. Le requin réagit en fonction des sons. 
 
LE COMTE, à voix haute 
Jamais je ne fermerai ma gueule ! Jamais !!!!!!!!!! 
 
LE REQUIN BLANC, tape sur l’épaule du Comte 
Un problème, Monsieur le Comte ?  
 
LE COMTE 
Votre place est en cuisine, Sylvestre ! Fichez-moi le camp !  
 
LE REQUIN BLANC, le soulève de terre 
La soupe est prête, Monsieur le Comte !  
 
LE COMTE, lui pince la joue 
Vous êtes un amour, Sylvestre !  
 
LE REQUIN BLANC, ouvre grand la gueule 
Passons à table !  
 
Le requin dévore le Comte d’un seul trait et plonge dans l’eau ensuite 
 
 
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd applaudissent…  
 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
 
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EPILOGUE 
 
 
 
FLEURETTE, LA LICORNE, EMILIO LE BALADIN,  
VICTOR BELLEPLUME, ISIDORA, sous les traits du papillon violet 
 
Le nuage de fumée se dissipe…  
L’action se déroule dans le château de Brocéliande en l’an de grâce 1492. La licorne qui est attachée à un poteau, hurle de douleur… 
 
FLEURETTE, fouette la licorne 
Hurle autant que tu voudras, maudite licorne, personne ne viendra te secourir.  
 
LA LICORNE 
Rends-moi ma liberté, Fleurette ! Je t’en conjure ! 
 
FLEURETTE 
Tu quitteras ce monde à petit feu dans la souffrance. Plus personne n’entendra jamais plus parler de toi, minable chevalier de la Bouche-en-bié. (Riant à gorge déployée) Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! (Elle le fouette à nouveau) 
 
LA LICORNE, hurle de douleur 
Laisse-moi partir, sorcière ! Une fois rentrée en Languedoc, je te couvrirais d’or. Je te le jure !  
 
FLEURETTE 
Le plus beau cadeau que tu puisses me faire, vilaine bête, c’est de disparaître à tout jamais de la surface de la terre.  
 
La licorne s’évanouit 
 
Soudain, le chevalet de Victor Belleplume apparaît… 
 
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Lorsque tu auras fini de t’acharner sur la licorne, vieille sorcière, tu me feras signe !  
 
FLEURETTE 
Qui va là ? (Elle aperçoit le chevalet) 
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Tu ne reconnais pas la voix du Maître de l’au-delà ?  
 
FLEURETTE, s’agenouille devant le chevalet 
Sois le bienvenu, Ô toi, vénéré Maître des ténèbres !  
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Aujourd’hui est un jour béni, le chevalier doit rendre l’âme. 
 
FLEURETTE 
Tu es venu pour l’emporter avec toi ? 
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Je dois ma survie en partie grâce à l’âme des mortels. Tu devrais le savoir. 
 
FLEURETTE 
Tu l’auras ton pain quotidien. Je te l’apporterai sur un plateau. 
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Approche-toi du chevalet, Fleurette, j’ai quelque chose d’important à te dire !  
 
FLEURETTE 
Ce tableau est pour moi ? Que veux-tu que j’en fasse ? 
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Fixe-le attentivement et tu m’en diras des nouvelles. 
 
FLEURETTE 
Une toile peinte en bleu, et alors ?  
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Etant donné que le brouillard est impénétrable, j’ai choisi les couleurs de l’azur pour t’exprimer ma gratitude. Maintenant, fais un vœu, Fleurette ! En ce jour de deuil, je compte faire de toi la plus belle damoiselle pour aller danser au bal.  
 
FLEURETTE 
Je souhaite effectivement devenir la plus jolie Damoiselle du royaume de Bretagne ! Comment le sais-tu ? 
 
LA LICORNE, se réveille à ce moment là 
C’est son petit doigt qui lui a dit !  
 
FLEURETTE, fouette la licorne qui s’évanouit à nouveau 
La ferme, Chevalier ! Bon, passons aux choses sérieuses, grand Maître !  
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Voilà qui est fait !  
 
FLEURETTE, prend une grande respiration 
Déjà ! Je n’ai rien senti du tout !  
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Pose ton visage contre la toile du tableau et contemple-le ! 
 
FLEURETTE 
Suis-je aussi joli que Blanche Neige ?  
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Tu verras bien. Approche !  
 
FLEURETTE 
Je ne vois rien d’autre que du bleu. 
 
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME 
Quant à moi, je ne vois rien d’autre que ta laideur, vilaine sorcière ! 
La main de Victor Belleplume sort de la toile et l’étrangle Fleurette 
 
VICTOR BELLEPLUME, sort de la toile 
Le Roi is alive !  
 
Victor Belleplume porte un masque blanc au visage et une cape blanc à tâches dorées 
 
FLEURETTE, hurle 
Maudit sois-tu, étranger !  
 
VICTOR BELLEPLUME, continue d’étrangler Fleurette qui agonise 
J’ai une surprise pour toi, vieille demeurée ! Quelqu’un que tu connais est tout spécialement venu du futur pour te rencontrer.  
 
FLEURETTE, agonisant 
C’est très gentil à toi, mais je n’en veux pas ton cadeau.  
 
EMILIO LE BALADIN, sort de la toile, un masque bleu au visage , portant une cape bleue à tâche dorées  
C’était donc toi, vieille sorcière !  
 
FLEURETTE, agonisant 
Emilio le baladin !  
 
EMILIO LE BALADIN, se dirige vers la licorne 
Nous sommes venus délivrer le chevalier de la Bouche-En-Bié ! (Il gifle la licorne pour le réanimer) Réveillez-vous, Noble Chevalier ! Réveillez-vous !  
 
LA LICORNE, se réveille 
Qui êtes-vous ? Que s’est-il passé ?  
 
EMILIO LE BALADIN, dénoue ses liens 
Ravi de vous retrouver, Majesté !  
 
LA LICORNE, à lui-même 
J’ai déjà vu cette tronche quelque part !? 
 
EMILIO LE BALADIN 
Je suis Emilio le baladin ! Pour vous servir, Noble Chevalier ! 
 
LA LICORNE 
As-tu réussi à déjouer les plans de Fleurette la sorcière, baladin ?  
 
EMILIO LE BALADIN  
Vous allez pouvoir retourner au pays, Noble Chevalier. 
 
FLEURETTE, jette de la poudre dans les yeux de Victor Belleplume qui l’aveugle 
Pas encore, maudite licorne ! Je suis comme la mauvaise herbe : résistante !  
 
Victor belleplume tombe comme une mouche  
 
EMILIO LE BALADIN  
Soit ! Nous allons nous attaquer à la racine !  
 
FLEURETTE 
L’heure de la fin va bientôt sonnée, Baladin ! Dans quelques minutes, toi et tes amis quitterez ce monde à tout jamais.  
 
VICTOR BELLEPLUME, se relève et charge Fleurette à l’aide de sa plume 
A la charge !  
 
Fleurette fait apparaître une boule de feu dans sa main qu’elle balance sur Victor. La boule de feu explose. Victor tombe à terre.  
 
LA LICORNE, charge à son tour Fleurette comme le fait un taureau dans une arène 
Vilaine sorcière ! Ne crois pas si bien dire !  
Fleurette fait apparaître une autre boule de feu dans sa main qu’elle balance sur la licorne. La boule de feu explose. La licorne tombe à terre.  
 
ROBERTO, fait plusieurs tour sur lui-même et prend l’apparence d’un papillon  
A nous deux, Sorcière !  
 
EMILIO LE BALADIN, fait plusieurs tour sur elle-même et se transforme en araignée géante 
Le piège risque de retomber sur toi, Papillon de malheur !  
 
ISIDORA, sort de la toile, sous les traits d’un papillon violet 
Tout ceci n’est qu’un mauvais rêve, mon ami ! (Elle vole jusqu’à lui) Tu dois rapidement en sortir afin de poursuivre ta quête 
 
EMILIO LE BALADIN, la prend dans ses bras 
Te revoilà, ma douce et tendre ! (Il lui fait un baiser)  
 
FLEURETTE fait apparaître une toile qu’elle lance dans la direction des papillons 
Ce n’est pas le moment de roucouler, les enfants ! Passons à table !  
 
EMILIO LE BALADIN 
Déjà ! 
 
ISIDORA, repousse Emilio le baladin 
Attention !  
 
ROBERTO est pris dans la toile… 
 
ISIDORA, survole les lieux 
Tout cela n’est qu’un rêve, Fleurette ! Tu ne t’en sortiras pas !  
 
FLEURETTE 
Regarde ! Je vais dévorer ton fiancé et ses amis devant tes yeux !  
 
ISIDORA 
Je ne te crois pas. 
 
EMILIO LE BALADIN, pris dans le la toile 
Va-t-en, ma belle ! Poursuis ta destinée sans moi !  
 
ISIDORA 
Hélas, sans vous, nos aventures s’achèveront.  
FLEURETTE, fait apparaître une serviette qu’elle se passe autour du cou 
A table !  
 
ISIDORA 
Le rêve doit s’achever afin de laisser place à la réalité. 
 
Fleurette bondit sur Emilio le baladin pour le dévorer 
EMILIO LE BALADIN  
A l’aide !  
 
ISIDORA, vole au dessus de Fleurette 
Plus jamais, Fleurette, tu ne te mettras en travers de notre route !  
Adieu !  
 
MISS MARYLjette de la poudre sur Fleurette qui disparaît  
Instantanément du lieu. Peu après le brouillard envahit le lieu.  
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
Fin du 4-ième épisode 
 
 
 
 
 
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