EPISODE 4. LE ROI IS ALIVE
TITRE : « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de ROBERTO »
dans :
“ LE ROI IS ALIVE”
4-ième épisode
ROBERTO
MISS MARYL
FLEURETTE LA SORCIERE, sous l’apparence de merlin l’enchanteur
LA LICORNE
ROBERTO
ISIDORA
MERLIN l’ENCHANTEUR
VICTOR BELLEPLUME
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS
SYLVESTRE (L’ex facteur)
LUNA BELLA « la Perle de Milano »
SERGENT TINI (Titi pour les intimes)
HONORE BONCOEUR
FRACESCA
ALESSANDRO PICOLINO
GABRIELA GG
LIDIA C
ELENA C
L’AMIRAL BYRD
BENOÎT PICARDI
(Aux commandes de sa Montgolfière : La Renaissance)
GENRE : Comédie Fantastique
AUTEUR : Emilien Casali
EPISODE 4 : « LE ROI IS ALIVE » (2005)
Première partie de la pièce du même titre « Le roi is alive » (19 p)
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques)
Emilien CASALI - Email : casali-emilien1@orange.fr
http://emiliencasali.populus.ch/
http://compballadins.populus.ch/
http://biblioscolaire.populus.ch/
PROLOGUE
MERLIN L’ENCHANTEUR (Sous l’apparence de Fleurette),
LA LICORNE
L’action se déroule au cœur de la forêt de Brocéliande en l’an de grâce 1492, …Il y a là un magnifique château…
MERLIN L’ENCHANTEUR, arrive sur les lieux, entraînant la licorne avec lui à l’aide d’une corde
Nous voici enfin arrivés au cœur de la forêt de Brocéliande, petite Licorne.
LA LICORNE
Dis-moi, Merlin l’enchanteur, ne m’avais-tu pas parlé d’un trésor enfoui en terre Bretonne ? Je ne vois là qu’un château délabré sans aucun
attrait du tout.
MERLIN L’ENCHANTEUR
Rares sont ceux qui ont la chance de pouvoir contempler le majestueux château du roi Arthur. Voilà plus de 2 siècles qu’il est inhabité. Tu en as de la chance !
LA LICORNE
Où est le trésor dont tu m’avais parlé ?
MERLIN L’ENCHANTEUR
Il est en face de toi.
LA LICORNE
Tu ne m’as tout de même pas fait traverser la France pour admirer un château à l’abandon depuis des lustres ?
MERLIN L’ENCHANTEUR
Celui-ci est légendaire.
LA LICORNE
Je me fous bien de cet amas de pierre ! C’est l’or qui m’intéresse !
MERLIN L’ENCHANTEUR
Quel or ? Tu as vu de l’or par ici ?
LA LICORNE
Qu’est-ce que tout cela signifie, Magicien ? Tu te moques de moi ou quoi ?
MERLIN L’ENCHANTEUR
J’ai tout de même réussi à te faire sortir de ton trou, petite licorne.
LA LICORNE
Je n’ai rien à faire ici. Ma place est auprès des miens.
MERLIN L’ENCHANTEUR
Je ne crois pas.
LA LICORNE
Je n’aime pas cet endroit. Partons !
MERLIN L’ENCHANTEUR, retient la licorne avec une corde attachée à son coup ! Où vas-tu ? Reste ici !
LA LICORNE
Je veux rentrer à la maison, pardi ! Je veux retrouver mon identité. Je
veux reprendre ma forme humaine.
MERLIN L’ENCHANTEUR
Tu veux, tu veux… tu en veux des choses.
LA LICORNE
Et dire que je t’ai suivi naïvement jusqu’en Bretagne.
MERLIN L’ENCHANTEUR
Ainsi, tu ne feras plus jamais parler de toi en Languedoc. Tout le monde t’oubliera.
LA LICORNE
J’ai un rôle important à y jouer là-bas. Laisse-moi m’en aller !
MERLIN L’ENCHANTEUR
Désormais, tu devras faire le deuil avec ton passé.
LA LICORNE
Il n’en est pas question. Raccompagne-moi vers la sortie immédiatement !
MERLIN L’ENCHANTEUR
Tu ne quitteras plus jamais la forêt de Brocéliande, ma pauvre licorne. Tu seras la prisonnière du château jusqu’à ce que mort s’en suive.
LA LICORNE
Tu comptes m’enfermer dans cette ruine?
MERLIN L’ENCHANTEUR
Je te déconseille d’errer seule dans la forêt. Les loups pourraient te manger.
LA LICORNE
J’ai l’impression de te connaître depuis toujours.
MERLIN L’ENCHANTEUR
Tu me connais en vérité sous une autre apparence.
LA LICORNE
Que dis-tu là ?
MERLIN L’ENCHANTEUR, prend une voix caverneuse
Veux-tu vraiment savoir qui je suis, maudite licorne ?
LA LICORNE
Dieu du ciel ! Qu’est-ce qui m’a pris de venir me perdre en Bretagne ?
MERLIN L’ENCHANTEUR, prend aussitôt l’apparence de Fleurette la sorcière
Y finir tes vieux jours loin de ta terre, maudite licorne ! .
LA LICORNE
Diantre ! Tu es…
MERLIN L’ENCHANTEUR, sous l’apparence de Fleurette
Qui suis-je ?
LA LICORNE
Tu es…
MERLIN L’ENCHANTEUR, sous l’apparence de Fleurette
Je suis Fleurette la sorcière, ton cauchemar depuis toujours !
LA LICORNE, pousse un cri d’horreur
Ahahahahahahaaaaaaaaaaaaa !!!!!
MERLIN L’ENCHANTEUR, sous l’apparence de Fleurett, bondit sur la Licorne et l’égorge
Et maintenant, tu vas pourrir dans les ruines du château, vilaine !
Entre temps, un brouillard épais a envahi la forêt…
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
ROBERTO, LUNA BELLA (La chienne basset) , FRANCESCA, ALESSANDRO « PICOLINO »
Le brouillard se dissipe peu à peu… de nos jours… Nous sommes à présent à bord de la Salamandre, magnifique goélette qui fait du surplace dans la Manche… Roberto réfléchit sur le pont du navire, la tête dans les étoiles… La goélette fait du surplace…
LUNA BELLA, surgit
Je ne te dérange pas, Roberto ? (Un temps) Je viens pour la répétition. (Un temps) Tu as l’air inquiet, mon vieux !? Quelque chose ne va pas ? (Un temps) Ohé ! Je suis là ! Tu pourrais au moins me répondre. (Un temps) Ohé ! Mon ami Roberto ! (Un temps) Je te parle !
ROBERTO
Rassure-toi, Luna Bella, tout va bien.
LUNA BELLA
Ah ! Ce n’était pas trop tôt ! J’ai bien cru que tu avais perdu ta langue. Qu’est-ce qui ne va pas au juste ?
ROBERTO
Tout va bien, je te dis.
LUNA BELLA
MISS MARYLte manque, c’est bien cela ?
ROBERTO
Décidément, on ne peut rien te cacher à toi.
LUNA BELLA
Qu’est-ce que tu crois, mon vieux… Luna Bella devine tout ! Ne t’en fais pas, tu la reverras ta dulcinée.
ROBERTO
Ce n’est pas demain la veille…
LUNA BELLA
C’est toi qui a voulu partir en croisière, mon vieux. Tu as fini même par embarquer tout le monde dans ton délire. Finalement, MISS MARYLest la seule personne qui ne soit pas partie en mer. Trop lucide pour aller se perdre au milieu de l’océan.
ROBERTO
Je me sens vraiment seul sans elle.
LUNA BELLA
Ne raconte pas de bêtises, voyons ! Tu n’es pas seul sur ce voilier. Il y a tes nouveaux amis maintenant qui savourent cet odyssée à tes cotés…
ROBERTO
Ouais.
LUNA BELLA
Et puis, il y a moi, tu oublies ?... notre show… il y a Françoise…
Honoré… sans oublier la petite… mais enfin, tu perds la tête ou quoi ?
ROBERTO
J’en ai raz le bol !
LUNA BELLA
Tu ne serais pas en train de te dégonfler ? Voilà plus de six mois qu’on travaille tous les deux sur la confection du « Cadeau Surprise »… alors,
pas question de faire marche arrière, tu m’entends ?
ROBERTO
Je ne suis pas dans mon assiette en ce moment, Luna. J’ai le moral à zéro. Je suis fatigué… j’ai l’impression de faire du surplace…
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
FRANCESCA, surgit
Ce n’est pas toi qui fais du surplace, mon ami, c’est notre goélette. Figure-toi que le capitaine Rosario nous a laissé tomber. Monsieur s’est volatilisé. On n’arrive plus à mettre la main sur lui.
ROBERTO
Ne restons pas là les bras croisés. Il faut à tout prix que quelqu’un
d’autres prenne la barre du navire à sa place.
FRANCESCA
Je regrette, la barre a disparu également. On est coincé, Roberto.
ROBERTO
Bonjour l’angoisse !
FRANCESCA
Luna Bella a peut-être une solution ?!
LUNA
Moi ?
FRANCESCA
Oui, toi ! Je parie que c’est toi qui l’as planquée quelque part !
LUNA BELLA
Evidemment, c’est toujours moi qui fais des bêtises !
FRANCESCA, lui tire l’oreille
Qu’as-tu fais de la barre, idiote ?
LUNA BELLA
Ce n’est pas moi qui…
FRANCESCA, tire l’oreille de Luna Bella
Je le savais ! Je le savais ! Parle !
LUNA BELLA
Je ne parlerai pas.
FRANCESCA, tire l’oreille de Luna Bella
Qui a fait le coup ?
LUNA BELLA
Tu perds ton temps !
FRANCESCA, tire l’oreille de Luna Bella
Je compte jusqu’à dix… Qui a fait le coup ? 9… 8… 7…
LUNA BELLA
Il me tue si je prononce son nom.
FRANCESCA
Qui ça « il » ? Réponds !
LUNA BELLA
Ton chouchou !
FRANCESCA
Qui ?
LUNA BELLA
Tu le protèges suffisamment comme ça !
FRANCESCA
Mais de qui parles-tu, enfin ?
LUNA BELLA
Tu n’as d’yeux que pour lui depuis qu’il est au monde. Et moi, dans tout cela, je n’existe plus.
ALESSANDRO PICOLINO, surgit, la barre dans une main
Regarde, Nonna, j’ai trouvé un volant de voiture dans la cuisine !
LUNA BELLA
Voilà le chouchou terrible de Madame Francesca !
FRANCESCA
Mamma mia ! Mais que fais-tu avec la barre du navire, Alessandro ? (Elle se saisit de la barre) Tu es fou ou quoi ?
ALESSANDRO PICOLINO, lui retire la barre des mains
C’est moi qui l’ai trouvée le premier !
FRANCESCA, tend la main
Tu as cinq secondes pour me rendre cet objet !
ALESSANDRO PICOLINO
Ce volant de voiture est à moi.
FRANCESCA
Vas remettre la barre à sa place. Et que ça saute !
LUNA BELLA
Tu entends ce que te dit ta grand-mère, Alessandro ?
ALESSANDRO PICOLINO
Mêle-toi de tes oignons, Luna, sinon je t’explose la tronche.
LUNA BELLA
Tu ne fais pas le poids !
ALESSANDRO PICOLINO
C’est moi le plus fort !
LUNA BELLA
Ok ! Quand tu veux ! Où tu veux !
FRANCESCA, , lui tire l’oreille de Alessandro
Cela suffit ! Lâche la barre !
ALESSANDRO PICOLINO
Lâche mon oreille !
FRANCESCA
Lâche la barre, j’ai dit !
ALESSANDRO PICOLINO
Lâche mon oreille !
LUNA BELLA, gesticule sur place, les poings serrés
Je vais me le faire le chouchou de Francesca ! Je vais me le faire !
FRANCESCA
Je compte jusqu’à trois…
ALESSANDRO PICOLINO, pleurniche
Ouin ! Ouin ! Ouin ! Ouin !
FRANCESCA, lui arrache la barre des mains
Et maintenant, file dans ta chambre !
ALESSANDRO PICOLINO, hurle en pleurnichant
Francesca m’a confisqué mon jouet ! Ouin ! Ouin !
LUNA BELLA, le menace, les poings serrés
Tu attends quoi pour te battre, tapette !
FRANCESCA
Vas te coucher, Luna ! Toi aussi, Alessandro !
LUNA BELLA
Alessandro est une tapette ! Alessandro est une tapette !
ALESSANDRO, lui colle son poing dans la figure et le met knock-out
Tapette toi-même ! (Luna repose sur le sol) Et maintenant, à qui le tour ?
FRANCESCA, le saisit par le bras et l’entraîne plus loin
Aujourd’hui, tu seras puni de dessert ! Vas te coucher, immédiatement !
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 / SCENE 3
HONORE BONCOEUR, ELENA C, LIDIA C, ROBERTO, VICTOR
BELLEPLUME, SERGENT TINI, GABRIELA G, ELENA C, LIDIA C
Roberto réfléchit sur le pont du navire
VICTOR BELLEPLUME, surgit, une paire de jumelle autour du cou, transportant son chevalet avec lui
Le brouillard à présent dissipé, je vais pouvoir reprendre ma peinture. Ce n’est pas la clarté qui manque. (Il remarque Roberto) Bonjour, mon ami ! (Il pointe son nez vers le ciel) Beau temps, n’est-ce pas ? (Il porte sa paire de jumelle à ses yeux) Tiens, mais l’on dirait que la goélette a changé de côte !? Curieux ! (Après quoi, il place une toile sur le chevalet) Comment vas-tu, Roberto ?
ROBERTO
Je n’ai plus la tête à grand-chose, ces jours-ci, mon cher Victor.
VICTOR BELLEPLUME
Tu t’inquiètes encore pour ta compagne ?
ROBERTO
Je n’ai toujours pas reçu de ses nouvelles depuis notre départ du port de Sète. Elle ne m’a pas adressé un seul mail en dix jours. J’ai bien peur qu’elle m’ait oubliée à tout jamais.
VICTOR BELLEPLUME, s’apprête à peindre sur sa toile
C’est si grave que ça ?
ROBERTO
En dix ans, c’est bien la première fois qu’elle ne partage pas l’aventure à mes cotés.
VICTOR BELLEPLUME
Cela ne t’empêchera pas de vivre. Tu n’es pas tout seul sur cette goélette, tes nouveaux amis sont là.
ROBERTO
Ce n’est pas la même chose.
VICTOR BELLEPLUME
Il va falloir que tu t’habitues à vivre sans Miss Maryl, mon ami.
ROBERTO
Ce sera très difficile. (Un léger temps d’arrêt) Toujours est-il que nous stagnons sur la côte anglaise. Décidément, ça ne tourne pas rond depuis quelques temps !
VICTOR BELLEPLUME
En vérité, nous ne sommes plus sur la côte anglaise, Roberto.
ROBERTO
Que dis-tu là ?
VICTOR BELLEPLUME
Nous sommes tout proches des côtes Bretonnes, à présent. Je viens d’apercevoir le phare de l’île de Penfret à l’aide de mes jumelles.
ROBERTO
Nous étions sensés faire du surplace sur la côte anglaise depuis huit jours. Comment se fait-il…?
VICTOR BELLEPLUME
Le brouillard sans fin nous a joué un mauvais tour, voilà tout.
ROBERTO
J’ignore ce que vient faire le brouillard dans cette histoire.
VICTOR BELLEPLUME
Son passage aura tout de même coûté la perte de certains passagers dont le capitaine Rosario.
ROBERTO
Peut-être bien… Or, ceci n’explique pas cela. Comment la goélette a pu se déplacer de la côte anglaise à la côte Bretonne en quelques minutes tout en faisant du surplace, et qui plus est, sans que quiconque ne s’en aperçoive ? Voilà un tour de passe-passe prodigieux !
VICTOR BELLEPLUME
Lorsque le phare de l’île de Penfret est en point de mire, cela sous-entend que la forêt de Brocéliande n’est plus très loin.
ROBERTO
Je ne te suis plus très bien.
VICTOR BELLEPLUME
Autrefois, les navigateurs venus de l’atlantique empruntaient cette voie maritime pour s’y rendre. Tous étaient en quête du Graal.
ROBERTO
Brocéliande est une légende, Victor.
VICTOR BELLEPLUME
Paraît-il !?
ROBERTO
Je nage en plein délire !
VICTOR BELLEPLUME
Je crains que nous soyons piégés.
ROBERTO
Il faut faire quelque chose. On ne va tout de même pas se tourner les pouces en attendant l’arrivée des secours.
VICTOR BELLEPLUME
Si secours il y a ?
ROBERTO
Je vais utiliser mon portable pour entrer en contact avec les gardes côtes.
VICTOR BELLEPLUME
Tu perds ton temps, Roberto, Internet est brouillé.
ROBERTO
Nous voilà dans de beaux draps ! On fait quoi en attendant ?
VICTOR BELLEPLUME
Pour ma part, je vais profiter de l’éclairci pour achever ma toile.
ROBERTO
Elle n’est toujours pas achevée ?
VICTOR BELLEPLUME
J’ai dû interrompre mon travail à cause du brouillard.
ROBERTO
Pourvu qu’il ne réapparaisse pas celui-là.
VICTOR BELLEPLUME
Crois-moi, il n’a pas dit son dernier mot.
ROBERTO
Je commence à flipper sérieusement.
HONORE, surgit, entraînant Elena C par le bras
Les clandestins n’ont rien à faire à bord de la Salamandre. Quittez la goélette immédiatement, Mademoiselle !
ELENA C
Je souhaite passer mes vacances avec Monsieur Roberto.
HONORE
C’est cela même ! On lui dira !
ROBERTO
Que se passe-t-il, Honoré ? Qui est cette personne ?
HONORE
Une clandestine s’est introduite à bord de la Salamandre, Roberto. Je viens de la surprendre en train de fouiller dans ta cabine.
ELENA C
Je regardais l’album de famille de Roberto.
ROBERTO
Qui êtes-vous, Mademoiselle ?
ELENA C
Je suis Elena C, l’une de vos nombreuses lectrices via Internet.
ROBERTO
Effectivement, je me souviens de vous, Elena C ! Qu’est-ce qui vous a pris de venir vous perdre en mer ?
ELENA C
Je désirais depuis très longtemps vivre des sensations fortes à vos cotés, Roberto . Vous voulez bien de moi, Roberto ? (Elle s’agenouille et l’implore) Je me ferai toute petite, c’est promis !
HONORE
La Salamandre ne peut pas accueillir la terre entière, Roberto . Et puis, nous serons bientôt à cours de vivre… je suggère que nous passions Mademoiselle par-dessus bord !
ELENA C, s’agrippe aux jambes de Roberto
Je vous en supplie, ne faites pas cela, Roberto !
FIN DE LA SCENE 3
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ACTE 1 / SCENE 4
TINI, surgit, entraînant Lidia C par le bras
Allez-vous-en ! Vous n’avez rien à faire à bord de la Salamandre.
LIDIA C
Je me plaindrai à l’oreille de Roberto.
ROBERTO
Que se passe-t-il encore ? Qui est cette personne, Sergent Tini ?
TINI
Une clandestine.
ROBERTO
Encore ! C’est l’invasion ou quoi ?
LIDIA C, plonge dans les bras de Roberto
Je vous tiens enfin, joli coeur. J’attendais cet instant avec impatience.
ROBERTO
Serait-ce vous, Lidia C ?
LIDIA C
Vous êtes mon sauveur ! Je vois que vous avez déjà fait connaissance avec ma collègue roumaine.
HONORE
La Salamandre n’a pas été conçue pour accueillir la terre entière, ROBERTO.
ROBERTO
Lidia C et Elena C enseignent le français en Roumanie. Toutes deux ont collaboré à un projet d’illustration à mes cotés.
ELENA C, agrippée aux jambes de Roberto
Nous nous sommes connus via Internet.
LIDIA, blottie dans les bras de Roberto
Je vous tiens, je ne vous lâche plus.
ROBERTO, se parlant à lui-même
Si MISS MARYLme voyait…
VICTOR BELLPLUME, qui peint toujours
Une femme de perdue, c’est dix de retrouvées !
GABRIELA G, surgit
Exactement, monsieur le peintre !
HONORE
D’où sortez-vous, Madame ?
GABRIELA G
J’étais planquée dans la cabine du capitaine Rosario. Bonjour tout le monde !
HONORE
Mais c’est une épidémie !
GABRIELA G, prend Roberto dans ses bras
Tu es un amour, Roberto !
ROBERTO
Puis-je savoir ce que vous êtes venue faire ici, Gabriela G ?
GABRIELA G
Je veux un autographe !
ROBERTO
Vous voulez bien me déposer à terre, s’il vous plait !
GABRIELA G
Un autographe, sinon rien.
TINI, tape sur l’épaule de Roberto
Qui sont ces femmes, Roberto ?
ELENA C
Nous sommes les membres du fan club de Roberto en Roumanie, Mademoiselle Tini.
TINI
Vous savez qui je suis ?
LIDIA C
Nous avons suivi de bout en bout vos péripéties dans la Cité Ecologia.
GABRIELA G, qui porte Roberto dans ses bras
Vous avez été sensationnel, Roberto ! Sensationnel !
ROBERTO
Vous voulez bien me déposer à terre, maintenant.
LIDIA C, agrippée aux jambes de Roberto
Quelle merveilleuse aventure !
ELENA C
Votre fan club de Roumanie n’est pas prêt de vous oublier.
HONORE
Quittez ce navire sur le champ, Mesdames !
TINI
Honoré a raison ! Partez ! La Salamandre est en surcharge.
LIDIA C
Vous ne comptez tout de même pas nous chasser, Roberto ?
ROBERTO, toujours dans les bras de Gabiela G
C'est-à-dire que je ne suis pas seul à décider dans cette aventure…
TINI
Je ne vois pas en quoi ces dames pourraient nous être utiles.
GABRIELA G
On peut toujours se rendre utile, Roberto.
HONORE
Quittez ce navire, Mesdames !
ELENA C
Je sais très bien cuisiner, Roberto.
ROBERTO
Je regrette infiniment…
LIDIA C
Jour et nuit, je tiendrai la barre du navire !
ELENA C
Je repasserai le linge de tous les passagers.
LIDIA C
Je ferai le ménage dans toutes les cabines.
ROBERTO
Désolé, Mesdames…
GABRIELA G
Je ferai la plonge.
LIDIA C
Je laverai votre linge !
ELENA C
Je laverai les vitres !
Soudain, une montgolfière surgit du ciel...
BENOÎT PICARDI, à bord de la nacelle
Attention, Mesdames et messieurs, j'arrive ! Ecartez-vous du passage, je vous prie, la « Renaissance » va se poser !
Tout le monde plonge à terre.
La montgolfière se pose sur le pont du navire
FIN DE LA SCENE 4
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ACTE 1 / SCENE 5
HONORE BONCOEUR, ROBERTO, VICTOR
BELLEPLUME, LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS,
SYLVESTRE (L’ex facteur), BENOÎT PICARDI, L’AMIRAL BYRD, SERGENT TINI, LE COMTE, BENOÎT PICARDI, GABRIELA G, ELENA C, LIDIA C
BENOÎT PICARDI, sort de la nacelle
Vingt dieux ! Le temps est plutôt « bonnard » par ici ! Bonsoir, tout le monde !
VICTOR BELLEPLUME, qui peint
Ne criez pas trop fort, cher Monsieur, le brouillard sans fin pourrait se réveiller.
BENOÎT PICARDI
Où sommes-nous exactement ?
VICTOR BELLEPLUME
Soyez le bienvenu à bord de la Salamandre, Monsieur…
ROBERTO, se relève
Benoît Picardi, le célèbre aérostier suisse !
BENOÎT PICARDI, fait demi-tour
Lui-même ! A qui ai-je l’honneur ?
ROBERTO
Comment cela : « A qui ai-je l’honneur ? » Ma tronche ne vous dit rien du tout ? Fut un temps, je voyageais à vos cotés par delà et là pour.
BENOÎT PICARDI
Comme on se retrouve ! J’en connais deux qui vont être particulièrement heureux de vous savoir en vie, mon cher Robert du hameau.
ROBERTO
Laissez le Marquis de Toscane en paix, je vous prie. Aujourd’hui, c’est l’écrivain aventurier qui se présente à vous. Croyez-moi, vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! D’ailleurs, vous tombez très mal !
BENOÎT PICARDI
C’est donc vrai ce que raconte la presse « People » ! Je pensais qu’il s’agissait d’un gros coup de pub pour faire parler les curieux.
ROBERTO
Je dois malheureusement renoncer à L’épopée de la Salamandre. Celle-ci ne tient pas toutes ses promesses, hélas.
BENOÎT PICARDI
La presse « People » ne mentait pas alors ? Vous me le confirmez ?
ROBERTO
Je traverse l’une des plus mauvaises passes de ma vie. Le héro au grand cœur est fatigué. Je suis à la recherche d’un second souffle qui tarde à venir. Voyez-vous… c’est comme si le temps s’était soudain arrêté…
BENOÎT PICARDI
Vous divaguez, mon ami.
ROBERTO
Le désespoir s’est malheureusement emparé de mon âme. J’ai perdu le goût de vivre…
BENOÎT PICARDI
Je ne vous reconnais plus, Roberto. Vous avez perdu la tête ?
ROBERTO, lui saute au cou
Fort heureusement, vous êtes apparu devant moi ! Vous êtes l’homme qui tombe à pic, Benoît ! Dans combien de minutes comptez-vous repartir en montgolfière ? Quand doit-on vous larguer la bouteille d’hélium ?
BENOÎT PICARDI
Du calme ! Rien ne presse !
ROBERTO
Comprenez que je suis dans une voix de garage. Mon avenir est incertain. Je suis dans l’abîme, m’entendez-vous ?
BENOÎT PICARDI
Je commence effectivement à m’en rendre compte. Mais dites-moi, pourquoi avez-vous caché votre véritable identité au monde entier pendant de longues années ?
ROBERTO
Je ne vous suis pas très bien.
BENOÎT PICARDI
Moi non plus.
ROBERTO
C’est pourtant simple, en compagnie de mes nouveaux amis, j’ai décidé d’entreprendre une odyssée en mer à bord de la Salamandre. Or, depuis huit jours environ, nous stagnons sur la Manche… et ce n’est pas tout !
L’AMIRAL BYRD, sort de la nacelle
Dommage que la jet-set ne loue pas vos services pour animer les soirées les plus chaudes de Monte-carlo, Monsieur le bout entrain. On se marre bien avec vous, Roberto !
HONORE
C’est l’invasion, ce soir !
ROBERTO
Amiral Byrd !
L’AMIRAL BYRD
J’ai finalement choisi de suivre Benoît au gré du vent. Une aventure extraordinaire toujours pleine de rebondissements ! La preuve ! Je tombe sur vous !
ROBERTO, lui fait une accolade
Je suis si heureux de vous revoir, Amiral. Si heureux !
HONORE
Tu connais ces messieurs, Roberto ?
ROBERTO
Naturellement que je les connais. J’en parle justement dans mes mémoires.
HONORE
Tes mémoires ?
ROBERTO
Il se trouve que j’ai déjà voyagé à bord de la Renaissance. Benoît est comme qui dirait ma bouée de sauvetage.
HONORE
La Renaissance ?
ROBERTO
C’est ainsi que Benoît a baptisé sa montgolfière.
L’AMIRAL BYRD, s’adressant à Honoré
Bonjour, Monsieur ! Je suis l’amiral Byrd.
HONORE
Je m’appelle Honoré Boncoeur.
TINI
Et moi, je m’appelle Tini.
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain
Mes hommages, Mademoiselle.
LIDIA, tend sa main à l’Amiral
Enchantée de faire votre connaissance, Amiral. Je suis Lidia C.
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain
Nice to meet you, Lidia « C » comme « Charme » !
GABRIELA G, tend sa main à l’Amiral
Je me présente : Gabriela G.
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain
Très honoré Gabriela « G » comme « Gloire » !
ELENA C, tend sa main à l’Amiral
Et moi, je suis Elena C.
L’AMIRAL BYRD, lui fait le baisemain
Je le trouve vraiment charmant votre casting féminin, Roberto ! Comme toujours, vous savez joindre l’utile à l’agréable, même lorsque vous partez en mer. La présence de ces ravissantes créatures à bord d’une goélette fait très vite oublier la monotonie du quotidien. J’en conviens.
ROBERTO
Qu’allez-vous imaginer là, Amiral ? Nous ne sommes pas dans la croisière s’amuse. Nous sommes dans un gouffre amer !
L’AMIRAL BYRD
« Exquises femmes, tu restes à jamais l’allier inséparable du marin d’eau douce» ! Toujours aussi coquin, notre héro !
ROBERTO
La preuve que non, Amiral. Ces dames s’apprêtaient à passer par-dessus bord.
ELENA C, GABRIELA G, LIDIA C, s’agenouillent devant Roberto en l’implorant
Par pitié ! Gardez-nous !
ROBERTO
Tout le monde à l’eau ! Et que ça saute !
FIN DE LA SCENE 5
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ACTE 1 / SCENE 6
SYLVESTRE, sort de la nacelle
Ca par exemple ! Ne me dites pas que c’est l’écho de la voix de Monsieur Roberto qui retentit dans mes oreilles ?
ROBERTO
Il ne manquait plus que vous Monsieur Sylvestre. Quelle joie de vous revoir !
SYLVESTRE
Ne vous réjouissez pas trop vite, Roberto. Le défilé n’est pas tout à fait terminé. Il reste le clou du spectacle.
ROBERTO, lui tend les bras
Venez ici que je vous embrasse !
SYLVESTRE, lui fait une accolade
La vie est belle, Roberto ?
ROBERTO
Et comment qu’elle est belle ! Maintenant que vous êtes là !
SYLVESTRE
Il est vrai que je suis un personnage incontournable dans les aventures de Roberto.
ROBERTO
Vous êtes indispensable, Sylvestre ! Les spectateurs s’ennuient à mourir en votre absence. Surtout par les temps qui courent, l’histoire n’est pas si distrayante. J’ai du mal à les contenir sur leur siège.
SYLVESTRE
J’ai toujours su que j’étais un rayon de soleil !
ROBERTO
Vous êtes encore plus éclatant les jours où je ne suis pas dans mon assiette, les jours où je ne suis plus que l’ombre de moi-même.
SYLVESTRE
Et c’est le cas, aujourd’hui !
ROBERTO
Aujourd’hui plus que jamais.
SYLVESTRE
Je vais profiter de l’aubaine pour vous voler la vedette. Je suis gonflé à bloc !
ROBERTO
C’est cela même ! Donnez-vous en à cœur joie !
SYLVESTRE
Je soir, je fous le feu !
ROBERTO
Laissez-moi vous présenter mes nouveaux amis, Sylvestre. Ils partagent mes nouvelles aventures depuis plusieurs jours.
SYLVESTRE, fait le baisemain à Tini, Gabriela G, Elena C,, Lidia C
Enchanté de faire votre connaissance, mes petites dames !!! (Il fait du coude à Roberto) Charmante compagnie ! Vous ne vous refusez rien, mon cher.
HONORE, tend sa main
Et moi, je compte pour du beurre ?
SYLVESTRE
Honoré Boncoeur, je suppose.
HONORE
Vous savez qui je suis ?
SYLVESTRE
Julie et Divine vont bien ?
HONORE
Vous connaissez ma femme et ma fille ?
SYLVESTRE
Peuchère ! J’en connais du monde… si vous saviez ! (Puis il s’adresse à Roberto) Alors, comme ça, Monsieur Roberto s’entoure de jolies filles en l’absence de Miss Maryl. Elle doit drôlement vous manquer ?
ROBERTO
Terriblement ! Mais comment savez-vous qu’elle n’est pas là ?
LE COMTE, sort de la nacelle, une canne en main, vêtu d’un peignoir marron
Sylvestre lit la presse « People » comme tout le monde, mon vieux. Pour une fois, on s’en passera bien de votre colle glue !
Le brouillard apparaît…
FIN DE LA SCENE 6
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ACTE 1 / SCENE 7
HONORE BONCOEUR, ROBERTO, VICTOR
BELLEPLUME, LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS,
SYLVESTRE (L’ex facteur), BENOÎT PICARDI, L’AMIRAL BYRD, SERGENT TINI, LE COMTE, BENOÎT PICARDI, GABRIELA G, ELENA C, LIDIA C, LE REQUIN BLANC
SYLVESTRE
Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs, je vous présente le clou du spectacle !... celui qu’on ne présente plus dans les aventures de
ROBERTO, l’homme qui a défié le lion indomptable en Tanzanie, le yéti au Tibet et le Bélouga en Arctique…
LE COMTE, frappe le sol avec sa canne
Abrégez, Sylvestre, abrégez !
SYLVESTRE
J’ai nommé : Sa Majesté Christophe Rodolphe David Miguel Charles Henri René Christian Bernard Ange de la Bouche-En-Biais, Comte de maison du Bois Doré.
LE COMTE, lève le bras
Présent ! (Puis il tire l’oreille de Sylvestre) Je constate que vous avez fait de remarquables progrès quant à la prononciation de tous mes prénoms patronymique, Monsieur Sylvestre.
SYLVESTRE
J’ai appris ma leçon sur le bout de mes doigts, Monsieur le Comte.
ROBERTO, s’apprête à passer par-dessus bord
Je ne vais pas tarder à plonger à l’eau, mes amis.
LE COMTE, le retient par le bras
Vous comptez nous quitter déjà, Roberto ? Ma présence vous indisposerait-elle ?
ROBERTO
C’est curieux, tout de même !
LE COMTE
Qu’est-ce qui est curieux ? Dites-moi tout !
ROBERTO, agité
Le brouillard réapparaît en même temps que vous ! Je sens là un mauvais présage !
LE COMTE, le secoue
Vous insinuez que je porte la poisse ?
HONORE
Tout le monde a l’eau !
SYLVESTRE, retient Honoré
Ô couillon ! Où allez-vous, mon pote ? Restez ici !
HONORE
Nous devons regagner la côte à la nage !
ROBERTO
C’est le moment ou jamais ! L’aventure s’achève les amis ! Remballez vos gaules !
HONORE
Plongez à l’eau, tant qu’il est temps !
SYLVESTRE
Vous êtes fadas !
ROBERTO
Dans dix minutes, il sera trop tard pour agir, le brouillard sera très épais.
SYLVESTRE
Qu’est-ce que vous nous chantez là ?
ROBERTO, s’apprête à plonger
Adieu, Messieurs !
LE COMTE, retient Roberto par le bras
C’est du suicide !
BENOÎT PICARDI
Que se passe-t-il, Roberto ? Pourquoi paniquez-vous autant ?
L’AMIRAL BYRD
Je ne l’ai jamais vu aussi agité.
VICTOR BELLEPLUME
La raison en est toute simple, Messieurs. Deux passagers ont disparu lors de la dernière apparition du brouillard sans fin. Il vaudrait mieux quitter la goélette au plus vite, sans quoi nous allons nous faire dévorer par le requin blanc.
SYLVESTRE
Le retour des dents de la mer !
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire. Le brouillard s’installe peu à peu…
FIN DE LA SCENE 7
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ACTE 1 / SCENE 8
SYLVESTRE, déchaîné, imite le requin
Je vais vous dévorer tout cru, Mes petites dames ! (Sylvestre course les femmes sur le pont en singeant le requin)
Tous les passagers paniquent sauf Benoît, l’amiral et le Comte, tous trois perplexes
ROBERTO, s’agenouille devant Benoît
Vous attendez quoi pour décoller, Benoît ? Ne restez pas là !
BENOÎT PICARDI
Rien ne presse, mon ami.
ROBERTO
Je vous préviens : le brouillard est très épais par ici.
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire
ROBERTO
Gonflez la montgolfière et partez sur le champ !
BENOÎT PICARDI
Je regrette, nous n’avons plus d’hélium.
ROBERTO
Quand doit-on le larguer ?
BENOÎT PICARDI
Le brouillard rend l’opération impossible !
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire.
SYLVESTRE, pourchasse toujours les filles sur le bateau, bien décidé à les faire paniquer
Je vais vous dévorer tout cru, les filles !
Les filles hurlent…
VICTOR BELLEPLUME
Que faisons-nous, Roberto ?
ROBERTO
Nous sommes dans un cul-de-sac, Victor.
Benoît Picardi, le Comte et l’Amiral éclate de rire.
VICTOR BELLEPLUME
Tes amis ne peuvent rien faire pour nous ?
BENOÎT PICARDI, éclate de rire
Où voulez-vous qu’on aille sans bouteille d’hélium ?
Le Comte et l’Amiral éclatent de rire
VICTOR BELLEPLUME
Le monstre ne va pas tarder à apparaître, Messieurs.
LE COMTE
Qui est cet illuminé, Roberto ?
VICTOR BELLEPLUME, tend la main au Comte
Victor Belleplume ! Enchanté, Monsieur le Comte !
LE COMTE, lui sert la main
A quel heure soupons-nous, matelot ?
LE REQUIN BLANC, surgit hors de l’eau
A table, les enfants ! A table !
ROBERTO, fait du coude à Victor
La bête est arrivée, Victor !
VICTOR BELLEPLUME, sert toujours la main du Comte tout en la secouant
N’attirez pas votre attention sur elle, Messieurs. Continuez de faire comme si de rien n’était.
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd rient à gorge déployée
LE COMTE
Ce n’est rien du tout, voyons… c’est juste Monsieur Sylvestre qui a sorti le grand jeu. (Puis Il s’adresse à Victor) Bon, vous voulez bien me lâchez la main à présent.
ROBERTO, tend la main à Honoré
La bête est toute proche, Honoré !
HONORE, lui sert la main tremblant de peur
Maman ! On va être mangé tout cru !
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd rient à gorge déployée
VICTOR BELLEPLUME, secoue toujours la main du Comte
Du sang froid, Monsieur Honoré ! Du sang froid !
LE COMTE, s’adresse au requin blanc
Allez donc préparer le souper, Sylvestre, au lieu de faire le guignol.
VICTOR BELLEPLUME, continue de lui secouer la main
N’attirez pas votre attention sur lui, vous dis-je !
LE COMTE
Lâchez ma main !
LE REQUIN BLANC, se rapproche lentement du Comte
Tout ce beau monde semble très appétissant !?
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd rient à gorge déployée
LE COMTE, s’adressant à Victor
Je vous demande pour la énième fois de me lâchez la main !
VICTOR BELLEPLUME, à voix basse
Vous feriez bien de fermer votre grande gueule, Monsieur le Comte. Le requin réagit en fonction des sons.
LE COMTE, à voix haute
Jamais je ne fermerai ma gueule ! Jamais !!!!!!!!!!
LE REQUIN BLANC, tape sur l’épaule du Comte
Un problème, Monsieur le Comte ?
LE COMTE
Votre place est en cuisine, Sylvestre ! Fichez-moi le camp !
LE REQUIN BLANC, le soulève de terre
La soupe est prête, Monsieur le Comte !
LE COMTE, lui pince la joue
Vous êtes un amour, Sylvestre !
LE REQUIN BLANC, ouvre grand la gueule
Passons à table !
Le requin dévore le Comte d’un seul trait et plonge dans l’eau ensuite
Benoît Picardi et l’Amiral Byrd applaudissent…
FIN DE LA SCENE 8
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EPILOGUE
FLEURETTE, LA LICORNE, EMILIO LE BALADIN,
VICTOR BELLEPLUME, ISIDORA, sous les traits du papillon violet
Le nuage de fumée se dissipe…
L’action se déroule dans le château de Brocéliande en l’an de grâce 1492. La licorne qui est attachée à un poteau, hurle de douleur…
FLEURETTE, fouette la licorne
Hurle autant que tu voudras, maudite licorne, personne ne viendra te secourir.
LA LICORNE
Rends-moi ma liberté, Fleurette ! Je t’en conjure !
FLEURETTE
Tu quitteras ce monde à petit feu dans la souffrance. Plus personne n’entendra jamais plus parler de toi, minable chevalier de la Bouche-en-bié. (Riant à gorge déployée) Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! (Elle le fouette à nouveau)
LA LICORNE, hurle de douleur
Laisse-moi partir, sorcière ! Une fois rentrée en Languedoc, je te couvrirais d’or. Je te le jure !
FLEURETTE
Le plus beau cadeau que tu puisses me faire, vilaine bête, c’est de disparaître à tout jamais de la surface de la terre.
La licorne s’évanouit
Soudain, le chevalet de Victor Belleplume apparaît…
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Lorsque tu auras fini de t’acharner sur la licorne, vieille sorcière, tu me feras signe !
FLEURETTE
Qui va là ? (Elle aperçoit le chevalet)
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Tu ne reconnais pas la voix du Maître de l’au-delà ?
FLEURETTE, s’agenouille devant le chevalet
Sois le bienvenu, Ô toi, vénéré Maître des ténèbres !
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Aujourd’hui est un jour béni, le chevalier doit rendre l’âme.
FLEURETTE
Tu es venu pour l’emporter avec toi ?
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Je dois ma survie en partie grâce à l’âme des mortels. Tu devrais le savoir.
FLEURETTE
Tu l’auras ton pain quotidien. Je te l’apporterai sur un plateau.
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Approche-toi du chevalet, Fleurette, j’ai quelque chose d’important à te dire !
FLEURETTE
Ce tableau est pour moi ? Que veux-tu que j’en fasse ?
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Fixe-le attentivement et tu m’en diras des nouvelles.
FLEURETTE
Une toile peinte en bleu, et alors ?
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Etant donné que le brouillard est impénétrable, j’ai choisi les couleurs de l’azur pour t’exprimer ma gratitude. Maintenant, fais un vœu, Fleurette ! En ce jour de deuil, je compte faire de toi la plus belle damoiselle pour aller danser au bal.
FLEURETTE
Je souhaite effectivement devenir la plus jolie Damoiselle du royaume de Bretagne ! Comment le sais-tu ?
LA LICORNE, se réveille à ce moment là
C’est son petit doigt qui lui a dit !
FLEURETTE, fouette la licorne qui s’évanouit à nouveau
La ferme, Chevalier ! Bon, passons aux choses sérieuses, grand Maître !
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Voilà qui est fait !
FLEURETTE, prend une grande respiration
Déjà ! Je n’ai rien senti du tout !
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Pose ton visage contre la toile du tableau et contemple-le !
FLEURETTE
Suis-je aussi joli que Blanche Neige ?
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Tu verras bien. Approche !
FLEURETTE
Je ne vois rien d’autre que du bleu.
LA VOIX DE VICTOR BELLEPLUME
Quant à moi, je ne vois rien d’autre que ta laideur, vilaine sorcière !
La main de Victor Belleplume sort de la toile et l’étrangle Fleurette
VICTOR BELLEPLUME, sort de la toile
Le Roi is alive !
Victor Belleplume porte un masque blanc au visage et une cape blanc à tâches dorées
FLEURETTE, hurle
Maudit sois-tu, étranger !
VICTOR BELLEPLUME, continue d’étrangler Fleurette qui agonise
J’ai une surprise pour toi, vieille demeurée ! Quelqu’un que tu connais est tout spécialement venu du futur pour te rencontrer.
FLEURETTE, agonisant
C’est très gentil à toi, mais je n’en veux pas ton cadeau.
EMILIO LE BALADIN, sort de la toile, un masque bleu au visage , portant une cape bleue à tâche dorées
C’était donc toi, vieille sorcière !
FLEURETTE, agonisant
Emilio le baladin !
EMILIO LE BALADIN, se dirige vers la licorne
Nous sommes venus délivrer le chevalier de la Bouche-En-Bié ! (Il gifle la licorne pour le réanimer) Réveillez-vous, Noble Chevalier ! Réveillez-vous !
LA LICORNE, se réveille
Qui êtes-vous ? Que s’est-il passé ?
EMILIO LE BALADIN, dénoue ses liens
Ravi de vous retrouver, Majesté !
LA LICORNE, à lui-même
J’ai déjà vu cette tronche quelque part !?
EMILIO LE BALADIN
Je suis Emilio le baladin ! Pour vous servir, Noble Chevalier !
LA LICORNE
As-tu réussi à déjouer les plans de Fleurette la sorcière, baladin ?
EMILIO LE BALADIN
Vous allez pouvoir retourner au pays, Noble Chevalier.
FLEURETTE, jette de la poudre dans les yeux de Victor Belleplume qui l’aveugle
Pas encore, maudite licorne ! Je suis comme la mauvaise herbe : résistante !
Victor belleplume tombe comme une mouche
EMILIO LE BALADIN
Soit ! Nous allons nous attaquer à la racine !
FLEURETTE
L’heure de la fin va bientôt sonnée, Baladin ! Dans quelques minutes, toi et tes amis quitterez ce monde à tout jamais.
VICTOR BELLEPLUME, se relève et charge Fleurette à l’aide de sa plume
A la charge !
Fleurette fait apparaître une boule de feu dans sa main qu’elle balance sur Victor. La boule de feu explose. Victor tombe à terre.
LA LICORNE, charge à son tour Fleurette comme le fait un taureau dans une arène
Vilaine sorcière ! Ne crois pas si bien dire !
Fleurette fait apparaître une autre boule de feu dans sa main qu’elle balance sur la licorne. La boule de feu explose. La licorne tombe à terre.
ROBERTO, fait plusieurs tour sur lui-même et prend l’apparence d’un papillon
A nous deux, Sorcière !
EMILIO LE BALADIN, fait plusieurs tour sur elle-même et se transforme en araignée géante
Le piège risque de retomber sur toi, Papillon de malheur !
ISIDORA, sort de la toile, sous les traits d’un papillon violet
Tout ceci n’est qu’un mauvais rêve, mon ami ! (Elle vole jusqu’à lui) Tu dois rapidement en sortir afin de poursuivre ta quête
EMILIO LE BALADIN, la prend dans ses bras
Te revoilà, ma douce et tendre ! (Il lui fait un baiser)
FLEURETTE fait apparaître une toile qu’elle lance dans la direction des papillons
Ce n’est pas le moment de roucouler, les enfants ! Passons à table !
EMILIO LE BALADIN
Déjà !
ISIDORA, repousse Emilio le baladin
Attention !
ROBERTO est pris dans la toile…
ISIDORA, survole les lieux
Tout cela n’est qu’un rêve, Fleurette ! Tu ne t’en sortiras pas !
FLEURETTE
Regarde ! Je vais dévorer ton fiancé et ses amis devant tes yeux !
ISIDORA
Je ne te crois pas.
EMILIO LE BALADIN, pris dans le la toile
Va-t-en, ma belle ! Poursuis ta destinée sans moi !
ISIDORA
Hélas, sans vous, nos aventures s’achèveront.
FLEURETTE, fait apparaître une serviette qu’elle se passe autour du cou
A table !
ISIDORA
Le rêve doit s’achever afin de laisser place à la réalité.
Fleurette bondit sur Emilio le baladin pour le dévorer
EMILIO LE BALADIN
A l’aide !
ISIDORA, vole au dessus de Fleurette
Plus jamais, Fleurette, tu ne te mettras en travers de notre route !
Adieu !
MISS MARYLjette de la poudre sur Fleurette qui disparaît
Instantanément du lieu. Peu après le brouillard envahit le lieu.
FIN DE L’EPILOGUE
Fin du 4-ième épisode
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