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Les Nouvelles Aventures de Roberto-SERIE2 
 
 
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GRAND PRIX 2009
PIECES THEÂTRE
SERIE 2 : 95
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EPISODE 2
EPISODE 3
EPISODE 4
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EPISODE 10
EPISODE 11
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EPISODE 45. LA TOUR D'IVOIRE

TITRE : « Les Nouvelles Aventures de Roberto » 
dans 
« La Tour d’ivoire » 
45ième épisode 
 
ROBERTO (sous les traits d’Emilio le Baladin) 
MISS MARYL (sous les traits d’Isidora) 
LE COMTE DE LA BOUCHE-EN-BIAIS 
SYLVESTRE (Sous les traits de Mickael le troubadour) 
VICTOR BELLEPLUME 
MADEMOISELLE HEBA  
MADEMOISELLE SOUAD (Sous les traits de  
YANN HESSE (sous les traits de la Momie) 
MEJDOUB 
 
 
GENRE : Comédie Fantastique 
AUTEUR : Emilien Casali  
 
 
LIEU : L’action se déroule dans le phare d’Alexandrie (Egypte)  
 
EPISODE 45 : « La tour d’Ivoire » (2006) 
Deuxième partie de la pièce « Les mille et une légendes du phare d’Alexandrie »  
 
 
 
AUTEUR : Emilien Casali  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
 
EPISODE 45 : « La tour d’Ivoire » (2006) 
Deuxième partie de la pièce « Les mille et une légendes du phare d’Alexandrie »  
 
 
Les épisodes 44 et 45 (Tome 8) sont extraits de la série intégrale « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto » comprenant 95 épisodes. 
 
 
 
S’agissant également de la « série 8 » qui regroupe 12 pièces de théâtre écrites entre le printemps et l’été 2006 d’après la mini-série théâtrale « LA BALADE MERVEILLEUSE » 
 
 
 
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
MEDJDOUB, ROBERTO, VICTOR BELLEPLUME, MISS MARYL, SYLVESTRE 
 
L’action se déroule dans le phare d’Alexandrie en Egypte... 
 
 
MEDJDOUB, apparaît, vêtu de haillons, un bâton de pèlerin à la main  
« Si quelqu'un fait que ses relations avec Dieu sont bonnes, Dieu fera qu'elles le soient aussi avec autrui. Si quelqu'un fait que les affaires de sa vie future sont en bon ordre, Dieu fera que celles de sa vie temporelle le soient également. » Ainsi va la vie, mes amis ! »  
 
ROBERTO 
Medjdoub ! En voilà une surprise ! La dernière fois que nous nous sommes croisés, je crois bien que c’était en Afghanistan…  
 
MEDJDOUB 
Si ma mémoire est bonne, notre dernière entrevue remonte à septembre 2001, c’était dans le cadre de « L’offensive no limite ».  
 
MISS MARYL 
Quel plaisir de vous retrouver, Medjdoub ! Votre mémoire est toujours aussi bonne.  
 
MEDJDOUB, lui fait le baisemain 
Ma mémoire se souvient. Ravi de vous retrouver, Miss Maryl !  
 
ROBERTO 
Je vois que vous connaissez parfaitement bien l’actualité liée à ma passion d’auteur.  
 
MEDJDOUB 
L’autre jour, je suis tombé par hasard dans une bibliothèque en Palestine et suis tombé sur la liste complète de vos œuvres théâtrales. J’ai eu la chance de lire ces deux épisodes interdits à la vente dans lesquels vous me rendiez hommage, et pas seulement à moi ! Vous avez su parfaitement retranscrire l’atmosphère de l’époque et vous en félicite, Compagnon Roberto. Le général aurait été très content de l’apprendre.  
 
ROBERTO 
Le général s’est battu jusqu’au bout avec la résistance. Il était logique de la saluer comme il se doit. Il y a peu, j’apprenais la  
nouvelle de sa mort. 
 
MEDJDOUB 
Paix à son âme !  
 
ROBERTO 
Permettez-moi de vous présenter Victor Belleplume, l’un de mes nombreux et fidèles Compagnons de balade.  
VICTOR BELLEPLUME, sert la main à Medjdoub  
C’est un honneur pour moi que de faire la connaissance du plus grand sage d’Orient, ô toi l'errant, l'oublié de la fortune, celui qui a mission de transmettre les mots de ses pères, les pensées oubliées héritées de la nuit des temps.  
 
 
MEDJDOUB 
Vous êtes très bien renseigné à mon sujet, jeune homme. Effectivement, tout au long de ma longue existence, j'ai connu des princes et des gueux, des rois, des reines, de faux califes, de vrais seigneurs, des adultes à l'âme d'enfants et des enfants vieux. J'ai poursuivi en vain deux quêtes impossibles : celle de l'amour - jusqu'à la déraison et celle de l'amitié, jusqu'à la désillusion. Au fil de mes voyages, j'ai appris l'oubli, j'ai oublié d'apprendre. Je suis connu de tout l'Orient. On peut m'entrevoir certains soirs, vêtu de haillons, déambulant dans les rues de Bagdad, du Caire, de Jérusalem, de Téhéran, de Médine, de Marrakech, de Tunis et dans bien d'autres lieux encore, la tête dans les étoiles et le coeur en sommeil.  
 
 
FIN DE LA SCENE 1  
 
 
---------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 2  
 
 
LES MÊMES PERSONNAGES 
 
 
 
ROBERTO 
Quant à Monsieur Sylvestre, il n’est pas nécessaire que je vous le présente. 
 
SYLVESTRE, s’adressant à Medjdoub 
« Profite du présent pour te réjouir, ô ami, car Adam lui-même a renoncé au paradis dès que ses provisions furent épuisées ! » 
 
MEDJDOUB 
« Dieu ne charge ici-bas une personne que selon ce qu'il lui accorde. Instruis-toi du malheur des autres afin que les autres ne s'instruisent pas à tes dépens. » 
 
SYLVESTRE  
« Le sage travaille. L'ignorant espère. »  
 
MEDJDOUB  
« Peut-être que le temps te mettra à son école, car tu ne trouveras pas meilleur instituteur que lui. » 
 
SYLVESTRE  
L'homme noble tire du savoir ce que les autres tirent de la parenté. 
 
SYLVESTRE  
« La « connaissance », but suprême du Sage, est ce qui entretient la vie au point que si sa transmission devait s'interrompre, ne fût-ce que trois jours, le noyau de l'individu mourrait comme un homme privé de nourriture ou un malade de médicaments indispensables. Les hommes du commun, ce sont ceux qui sont insensibles au besoin urgent de connaissance. Cette insensibilité engendre de l'arrogance. Et quand il y a arrogance, alors nulle place pour la connaissance. » 
 
MEDJDOUB 
Monsieur Sylvestre n’a rien oublié de mon enseignement, dirait-on !?  
 
SYLVESTRE 
Je me souviens de notre rencontre comme si c’était hier. La vie est belle, Medjdoub ?  
 
MEDJDOUB 
De même que votre amitié envers Roberto et Miss Maryl a pris l’allure d’une éternité !  
 
SYLVESTRE 
Au fil du temps, je suis devenu indispensable dans les aventures de Roberto. C’est un peu comme Zizou en équipe de France qui va mettre le feu à la défense italienne, dimanche soir…  
 
MEDJDOUB 
C’est parfait ! Je dois m’en aller à présent.  
 
ROBERTO, qui tient le panier sous son bras rempli de victuailles 
Vous ne restez pas soupé avec nous, Medjdoub ? J’arrive à l’instant du marché de Tokyo. Je compte faire une Bolognaise. J’ai ramené  
avec moi une bonne bouteille de « Champinelle Nouveau »  
 
SYLVESTRE 
Nous nous préparons à fêter la défaite de la « Squadra Azzura » qui doit s’incliner 3 à 0 contre l’équipe de France, dont 2 buts signés  
par Zizou. (Puis il chante) « Allez la France ! Allez la France ! »  
 
MISS MARYL et ROBERTO, s’agenouillent devant Sylvestre 
Par pitié, Sylvestre…  
 
MEDJDOUB 
Passez un bon week-end à Alexandrie, mes amis ! By ! By !  
 
ROBERTO 
Un instant, Medjdoub ! C’est quoi cette histoire d’Alexandrie ?  
 
MEDJDOUB, quitte les lieux sans se retourner 
Soyez les bienvenues dans le phare d’Alexandrie ? Bon courage !  
 
 
FIN DE LA SCENE 2  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 3  
 
SYLVESTRE, ROBERTO, MISS MARYL, VICTOR BELLEPLUME, MADEMOISELLE HEBA, SOUAD , LA MOMIE 
 
SYLVESTRE, tient toujours son ballon sous le bras 
C’est quoi ce délire ? Que fait-on en Egypte ? Je vous préviens, il n’est pas question que je loupe ma finale de coupe du monde. Je veux rentrer à la maison immédiatement !  
 
MISS MARYL, s’agenouille devant Sylvestre 
Pitié, Sylvestre ! Ne rajoutez pas une seconde louche !  
 
MADEMOISELLE HEBA, arrive sur des rollers (patins à roulettes), un casque sur la tête, un micro à la main sans fil et dans l’autre un plateau à thé à la menthe 
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, Bonjour ! La direction régionale des affaires culturelles d’Alexandrie est ravie de vous accueillir dans la Septième merveille du monde. Le phare est une tour composée de 3 étages en marbre blanc, d'une hauteur de 130 mètres, sur laquelle les feux éclairant le grand lac naturel d'Alexandrie guident les vaisseaux venus de l’espace. Oeuvre réalisée sous le règne de Ptolémée II dirigeant d'Alexandrie après la mort d'Alexandre le Grand. Ce magistral bâtiment, jadis conçu pour éclairer la route des bateaux, fut détruit en 1375 par une série de tremblement de terre, puis reconstruit en 2020 à l’identique. A sa mort, le pharaon Ptolémée II souhaita que son sarcophage soit enterré sous le phare, lequel, hélas, n’a pas été retrouvé lors des fouilles importantes réalisées près du port d'Alexandrie au siècle dernier. En dehors du sarcophage, l’intégralité des autres pièces fut ramenée au sol, exposée dans la cour du fort de Qaitbay jusqu’à la reconstruction du phare.  
 
ROBERTO 
Que faites-vous ici, Mademoiselle Heba  ? 
 
MADEMOISELLE HEBA, propose le thé à la menthe 
Un thé à la menthe, Messieurs dames ?  
 
ROBERTO 
Je vous parle, Mademoiselle Heba !  
 
MADEMOISELLE HEBA  
Heba troisième génération. A qui ai-je l’honneur ?  
 
ROBERTO 
Mais enfin ! C’est moi, Roberto ! Vous me reconnaissez, n’est-ce pas ?  
 
 
MADEMOISELLE HEBA, sert le thé à Sylvestre  
C’est quoi ce curieux objet que vous tenez en main, Monsieur ? (Elle désigne du doigt son ballon) 
 
SYLVESTRE 
C’est le ballon de football que va utiliser l’équipe de France pour gagner la finale de la coupe du monde de football dimanche soir. C’est cool, non ?  
 
MADEMOISELLE HEBA  
On pratique encore le football de nos jours ? Je pensais que c’était un sport qui datait de la préhistoire.  
 
SYLVESTRE 
Ne me dites pas que vous n’avez jamais entendu parlé de « Zizou » dans votre pays ?  
 
MADEMOISELLE HEBA  
je regrette, je ne connais pas « Zizou », Monsieur ! C'est-à-dire que je reviens sur terre seulement pour les vacances d’été. Le restant de l’année, j’effectue mes études de lettres à l’Université du Mont Olympus situé sur la planète Mars. Je travaille 2 mois dans l’année au phare pour payer mes études. 
 
SYLVESTRE 
Cela vous dirait-il de regarder la finale avec moi, ma petite dame ? L’équipe de France a besoin de « supporter ». « Allez zizou !  Allez Zizou ! On va gagner ! On va gagner ! »  
 
MIS MARYL, s’agenouille devant Sylvestre 
Pitié, Sylvestre ! Ne rajoutez pas une troisième louche !  
 
ROBERTO, s’adressant à Mademoiselle Heba 
Vous m’en voulez parce que je vous ai laissé quitté l’hôtel l’autre jour sans vous retenir, c’est bien cela ?  
 
MADEMOISELLE HEBA  
Vous devez sûrement me confondre avec quelqu’un d’autre, Monsieur.  
 
ROBERTO 
Vous êtes professeur de français à Alexandrie, nous sommes d’accord ?  
 
MADEMOISELLE HEBA  
C’est ma grand-mère qui était professeur de Français au début du siècle.  
 
ROBERTO 
Votre grand-mère ? Comment cela ? je ne saisis pas très bien ? Et puis d’abord, le phare n’a jamais été reconstruit. En quelle année  
sommes-nous exactement ? 
 
MADEMOISELLE HEBA  
Nous sommes le 8 juillet 2050. Quelque chose ne va pas, Monsieur ? Bon, je vous quitte, j’ai beaucoup de travail aujourd’hui. (Elle sort)  
 
 
FIN DE LA SCENE 3  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4  
 
MADEMOISELLE SOUAD, surgit, suivie de la Momie 
Je souhaiterais que vous fassiez repeindre les murs de ma chambre en rose, mon ami.  
 
LA MOMIE 
Mes esclaves se mettront à pied d’œuvre lundi matin, ma chérie.  
 
MADEMOISELLE SOUAD 
Je veux que les travaux démarrent aujourd’hui, un point c’est tout !  
 
LA MOMIE 
Les esclaves sont au repos le week-end, ma chérie.  
 
MADEMOISELLE SOUAD 
Je ne veux rien savoir ! Embauchez d’autres esclaves ! 
 
LA MOMIE, s’agenouille devant elle 
Très bien. Ton vœu sera exaucé, Mélusine.  
 
SYLVESTRE 
Nous avons retrouvé Lady Souad, mes amis ! Ouf ! Nous sommes sauvés ! Je peux retourner à la maison maintenant ?  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Pas encore, Sylvestre. Vous oubliez qu’elle n’est pas seule. Sa libération ne sera pas aussi simple que vous le croyez.  
 
ROBERTO, se dirige vers la Momie et lui tire l’oreille 
Ton petit jeu a assez duré, Yann Hesse. A partir de maintenant, tu vas cesser d’importuner mes amis et Lady Souad en particulier ! Je ne veux plus entendre parler de toi. Rentre chez ta mère !  
 
MADEMOISELLE SOUAD, gifle Roberto 
En voilà des façons de traiter mon boy friend de la sorte ! Laissez-le tranquille ! Pour qui vous prenez-vous à la fin, Monsieur Roberto ? Pour une fois que je passe d’excellentes vacances, je ne vous laisserai pas tout gâcher !  
 
ROBERTO, l’entraîne par le bras vers la sortie 
Je vous raccompagne jusqu’à l’hôtel de la Fraternité, Souad. Cet endroit est beaucoup trop dangereux pour vous.  
 
MADEMOISELLE SOUAD 
Il n’en est pas question ! Laissez-moi tranquille !  
 
LA MOMIE, hurle dans un haut parleur 
Appel à toute la sécurité ! Appel à toute la sécurité ! Un conflit a éclaté dans la tour de Mélusine. Appel à toute la sécurité !  
 
MADEMOISELLE HEBA, surgit à toute vitesse sur ses patins à roulette (Roller) et neutralise Roberto au sol 
Au nom de la loi, je vous arrête, Monsieur. (Elle lui passe rapidement les menottes aux poignets) En attendant votre procès, tout ce que vous direz ou ferez sera retenu contre vous. (Elle maintient Roberto au sol)  
 
ROBERTO 
Je suis innocent. Détachez-moi, Mademoiselle ! 
 
MISS MARYL 
Il y a un malentendu, Mademoiselle Heba. Roberto souhaitait seulement tirer de l’embarras Lady Souad qui a été enlevée tout récemment par cette momie hideuse.  
 
MADEMOISELLE HEBA 
Vous répondrez de tout cela devant le juge. 
 
ROBERTO 
Je suis innocent. C’est Yann Hesse qu’il faut enfermer. C’est lui qui est à l’origine de l’enlèvement de Lady Souad.  
 
MADEMOISELLE HEBA 
La Momie est l’attraction du phare. Quant à Madame Souad, celle-ci travaille chez nous.  
 
MADEMOISELLE SOUAD 
C’est exact ! Mon comédien et moi préparons le spectacle de fin d’année. Nous allons présenter la Légende de Mélusine dans la tour d’ivoire.  
 
LA MOMIE 
Je confirme. Nous étions en train de répéter notre scène lorsque ce Monsieur l’interrompit en m’agressant physiquement.  
 
MISS MARYL 
On s’est fourré dans un sale pétrin, Roberto.  
 
ROBERTO, se relève les poings menottés  
C’est à n’y comprendre plus rien !  
 
MADEMOISELLE HEBA 
En vertu des lois de mon pays, vous ne pouvez pas quitter le phare tant que le procès n’a pas eu lieu.  
 
SYLVESTRE 
Autrement dit, l’enlèvement de Lady Souad n’a jamais eu lieu, pas plus que Yann Hesse se trouve dans les parages. Tout ceci était donc une pure invention de votre imaginaire, Roberto.  
 
ROBERTO 
Je suis vraiment navré, Sylvestre. 
 
SYLVESTRE, se saisit de la bouteille de vin qui reposait dans le panier  
Bon, si on trinquait, les amis ? (Il débouche la bouteille rapidement) « A la santé de l’équipe de France ! » (Il boit au goulot)  
 
MISS MARYL 
Le moment est très mal choisi, Monsieur Sylvestre.  
 
MADEMOISELLE HEBA, entraîne Souad, la Momie, Miss Maryl et Roberto vers la sortie  
Si ces messieurs dames veulent bien me suivre jusqu’au commissariat, la police va enregistrer vos plaintes.  
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 5  
SYLVESTRE, VICTOR BELLEPLUME, MEDJDOUB 
 
SYLVESTRE, tend la bouteille à Victor 
« A la santé de Zizou ! »  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Non merci, je ne bois pas d’alcool lorsque je suis en mission spéciale.  
 
SYLVESTRE 
La mission est terminée, petit, on rentre à la maison.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Hélas, mon petit père, j’ai le regret de vous annoncer que ça ne va pas être possible. Mon chevalet n’est pas réapparu. Je sens là un mauvais présage !  
 
SYLVESTRE 
Peuchère ! Il y a bien un autre moyen pour quitter le phare ?  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Notre mission ne touche pas encore à sa fin. Yann Hesse le farceur a déjoué notre plan. Je crois que nous avons du pain sur la planche.  
 
SYLVESTRE 
Ce petit couillon (1) n’a pas intérêt de me faire louper ma finale !  
 
(1) Dans le midi de la France, le mot « couillon » est dépourvu de toute valeur injurieuse) 
 
VICTOR BELLEPLUME 
Il va falloir vous faire une raison, Sylvestre.  
 
SYLVESTRE, s’agenouille et dépose sa bouteille  
Pour rien au monde je ne manquerai mon match de football.  
 
VICTOR BELLEPLUME 
Vous allez devoir vous en passer, hélas.  
 
SYLVESTRE, en larme 
Mon cœur est abattu !  
 
VICTOR BELLEPLUME, lui tend la bouteille 
Vous n’avez plus qu’à vous consoler avec votre « Champinelle Maison », Monsieur Sylvestre.  
 
SYLVESTRE, repousse la bouteille 
Rien et ni personne ne pourra remplacer mon Zizou ! Mon cœur est abattu !  
 
MEDJDOUB, surgit 
« O coeur, puisque en ce Monde, au fond tout est chimère, 
Pourquoi tant de soucis devant ce long calvaire ?  
Obéis au Destin et supporte le mal, 
Car la plume ne peut revenir en arrière. » (Omar Kayyam)   
 
SYLVESTRE, agenouillé 
L’équipe de France est mon espoir ! Comment pourrais-je me passer d’elle ?  
 
MEDJDOUB 
« Quand l’arbre de ma vie, écroulé dans l’abîme, 
Sera rongé, pourri, du pied jusqu’à la cime, 
Lors, si de ma poussière on fait jamais un pot, 
Qu’on l’emplisse de vin, afin qu’il se ranime ! »  
(Il tend la bouteille à Sylvestre)  
 
SYLVESTRE, repousse la bouteille 
Tous mes rêves s’envolent en éclat !  
 
MEDJDOUB 
« Buvant dans une coupe énorme, sans pareille, 
Je me croirai très riche en vidant la bouteille, 
Alors, répudiant la Raison et la Foi, 
J’épouserai la fille exquise de la treille ! » (Il tend la bouteille à Sylvestre)  
 
SYLVESTRE, repousse la bouteille 
La fille ne souhaite pas voir le match de football avec moi. Peut-être n’y ai-je pas mis suffisamment les formes pour la convaincre ?  
 
MEDJDOUB 
« C’est une coupe d’art. La Raison tour à tour 
L’admire et sur son front met cent baisers d’amour. 
Mais le Temps, fol potier, prend cette coupe fine 
Qu’il a faite, et s’amuse à la détruire un jour. »   
 
SYLVESTRE, lui arrache la bouteille des mains 
Je gagnerai la coupe ! Je gagnerai la coupe, haut la main !  
 
MEDJDOUB 
« Bois du vin : il soustrait le coeur à bien des peines, 
Comme aux soixante-douze ordres, avec leurs haines ? 
Allons, ne t’abstient pas d’un élixir pareil 
Dont tant soit peu guérit les maux par centaines. »  
 
SYLVESTRE, boit le vin 
Vous croyez vraiment qu’elle acceptera ?  
 
MEDJDOUB 
« Amuse-toi ! D’avance on régla ton destin 
En marquant pour tes voeux un mépris souverain. 
Vis donc joyeux ! Hier, sans que tu le demandes, 
On a déjà fixé tes actes de demain. »  
 
SYLVESTRE, le prend dans ses bras et l’embrasse 
Tu es un amour, Medjdoub ! Merci pour m’avoir réconforté le cœur !  
 
MEDJDOUB 
« Faites-moi dans du vin l’ablution dernière; 
Sur mon corps, en buvant, récitez la prière. 
Venez donc, chers amis, au Jour du Jugement, 
Au seuil de la taverne, y chercher ma poussière. »  
 
 
 
SYLVESTRE, boit le vin 
Cette fois-ci, Mademoiselle Heba, ne pourra pas refuser mes avances. Je vais lui apprendre à faire du football !  
 
MEDJDOUB, lui reprend la bouteille 
« Viens; prends la coupe et laisse à Mahmoud son empire. 
Les beaux chants de David, entends-les sur ma lyre. 
Hier n’est plus, demain n’est pas là, vis joyeux 
Maintenant, car le but de la vie est le rire. »  
 
SYLVESTRE, quitte les lieux, la balle au pied  
Vive la France ! Vive les bleus ! Et vive Zizou !!! On va gagner ! On va gagner ! On va gagner ! Allez la France !!!  
 
Medjdoub et Victor sortent… 
 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
-------------- 
 
 
ACTE 1 / SCENE 6 
 
 
MADEMOISELLE HEBA, ROBERTO, MISS MARYL, MADEMOISELLE SOUAD 
 
 
MADEMOISELLE HEBA, arrive En entraînant Roberto les menottes aux poignets 
Maintenant que la plainte a été déposée, et en attendant que le procès ait lieu, vous resterez dans la tour d’ivoire bien sagement. 
 
ROBERTO 
Tout ceci n’est pas très sérieux, Heba ! Retirez-moi les menottes ou bien je m’en charge moi-même 
 
MADEMOISELLE HEBA 
Vous pouvez toujours essayer, Roberto, vous n’y arriverez pas.  
ROBERTO 
Votre grand-mère ne serait certainement pas ravie d’apprendre que vous m’avez fait prisonnier.  
 
MADEMOISELLE HEBA 
Mais d’abord, comment avez-vous connu ma Grand-mère Heba « première du Nom » ?  
 
ROBERTO 
J’ai fait connaissance avec elle via internet au début du siècle. S’en suivit une très belle relation amicale pendant deux ans qui déboucha sur la traduction de l’une de mes pièces de théâtre.  
 
MADEMOISELLE HEBA 
C’est donc vous le fameux auteur aventurier des temps nouveaux ! Grand-mère Heba me parlait beaucoup de vous quand j’étais petite. Je me souviens qu’elle me lisait la traduction de votre pièce, chaque soir, pour m’endormir.  
 
ROBERTO 
Très cool de sa part !  
 
MADEMOISELLE HEBA 
A l’époque, Grand-mère Heba prétendait que vous aviez les pouvoirs d’un magicien. Est-ce toujours le cas, aujourd’hui ?  
 
ROBERTO 
Ce n’était pas exactement cela…  
 
MADEMOISELLE HEBA 
Faites apparaître un lapin maintenant !  
 
ROBERTO 
Ce n’est pas trop ma spécialité.  
 
MADEMOISELLE HEBA 
C’est un ordre !  
 
ROBERTO 
Très bien. Je vais faire disparaître mes menottes. Soyez très attentive, Mademoiselle ! 
(Il ferme les yeux et lui présente ses poignets menottés) Attention, je me concentre… Et maintenant, soufflez sur les menottes !  
 
Les menottes disparaissent au moment où Heba souffle dessus… 
 
ROBERTO, sourit 
Mademoiselle est convaincue ? Vous n’en croyez pas vos yeux, n’est-ce pas ? (Puis il fait apparaître une rose dans sa main) Bon, allez, comme je suis un garçon très sympa, je vous offre cette rose en signe d’amitié ! Cool la vie ! (Il lui tend la rose)  
 
MADEMOISELLE HEBA, se saisit de la rose, puis hurle dans un haut parleur 
Appel à la sécurité ! Appel à la sécurité ! Le prisonnier vient de retirer ses menottes et tente de s’évader à présent ! Appel à la sécurité ! 
 
Roberto prend la fuite aussitôt, poursuivie par Heba toujours sur ses patins à roulettes (Roller) 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
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ACTE 1 / SCENE 7 
 
MISS MARYL, surgit en compagnie de Mademoiselle Souad  
Roberto ne nous sera plus d’aucun secours maintenant que la sécurité est à ses trousses, Lady Mademoiselle Souad ! Nous devons agir rapidement ! Etant donné que nous sommes ses compagnons, nulle doute que la sécurité tentera de nous neutraliser également.  
 
MADEMOISELLE SOUAD  
Je compte sur vous pour nous sortir de guet-apens, Miss Maryl. Je ne tiens plus à être un bouc émissaire dans cette histoire. A moins que ce soit une affabulation de votre part.  
 
MISS MARYL 
Ce que je vous ai raconté tout à l’heure est la stricte vérité. Cette nuit, Yann Hesse vous a hypnotisé dans le Jardin des Délices, puis vous a kidnappé pour vous transporter jusqu’en Egypte, un complot visant à déstabiliser Roberto. Croyez bien que le jeune farceur n’en est pas à son premier coup d’essai. A notre connaissance, il est le seul à procédé de la sorte.  
 
MADEMOISELLE SOUAD  
Yann Hesse ferait mieux de régler ses comptes d’homme à homme avec Roberto. Sa petite farce stupide ne m’amuse pas du tout, mais alors pas du tout.   
 
MISS MARYL  
Vous n’avez pas encore dit votre dernier mot, Lady Souad ! Vous allez pouvoir prendre votre revanche.  
 
MADEMOISELLE SOUAD  
Avec joie !  
 
MISS MARYL, sort l’écrin de sa poche  
Cette bague vous aidera dans votre entreprise. 
 
MADEMOISELLE SOUAD 
Quelle jolie bague ! Une licorne en orne la gemme.  
 
Une douce lumière sort de l’écrin et envahit le visage de Mademoiselle Souad. Les deux ladies font plusieurs tours sur elles même tout en se métamorphosant en papillon 
 
MISS MARYL, porte au visage un masque violet en forme de papillon, une cape violette 
Vous voilà entrée dans la légende des Compagnons Balladins, Lady « Amicalia » !  
 
LADY SOUAD, porte au visage un masque rouge en forme de papillon, une cape rouge 
« Que les étoiles éclairent notre chemin ! » 
 
Les deux ladies quittent les lieux… 
 
LA MOMIE, surgit les larmes aux yeux, la rose à la main, suivi de Medjdoub 
Elle m’a abandonné pour un autre homme. (Il s’agenouille) Que va devenir Ptolémée sans elle ? (Il fond en larme)  
 
MEDJDOUB, lui tend la bouteille de vin 
Lève-toi, voici l’aube, ô toi qui nous rends fous, 
Pince la harpe et bois du vin, tout doux, tout doux. 
Ceux qui dorment encore n’en seront point fâchés; 
Ceux qui s’en vont jamais ne reviendront vers nous. (Omar kayyam)  
 
LA MOMIE, la bouteille dans une main, la rose dans l’autre 
Qu’est-ce donc que ce Monde ? Un Séjour Provisoire 
Où sans cesse le jour succède à la nuit noire. 
Cent rois comme Djamschyd y vinrent tour à tour, 
On y vit cent Bahram mourir en pleine gloire.  
 
MEDJDOUB, se saisit de la rose 
Vois ! De nouveau sur l’herbe un nuage est en pleurs. 
Pour vivre il faut du vin aux charmantes couleurs. 
C’est nous qui contemplons aujourd’hui ces verdures; 
Ah ! Qui contemplera sur nos tombes les fleurs ?  
 
LA MOMIE, lui reprend la rose et lui passe délicatement la bouteille 
Chaque tuliperaie, ici-bas, autrefois, 
Fut sans doute arrosée avec le sang des rois, 
La feuille de violette, un jour, avant de naître, 
Fut un grain de beauté sur un divin minois. (Il hume la rose) 
 
MEDJDOUB, la bouteille à la main 
Tant que tu vis, crois-moi, ne cherches pas en vain 
A jamais faire un pas en dehors du Destin. 
Dédaigne l’ennemi, fut-ce Rustem lui-même 
Vers l’ami, fût-ce Hatem, ne tends jamais la main. 
 
LA MOMIE, hume la rose  
J’ai vu chez un potier, dans de vastes espaces, 
Deux milles pots, les uns muets, d’autres loquaces 
A son voisin un pot disait : Où son allés 
Le potier, l’acheteur et le vendeur rapaces?  
 
 
MEDJDOUB, lui reprend la rose et lui passe délicatement la bouteille 
Nous ignorons tous deux les secrets absolus. 
Ces problèmes jamais ne seront résolus. 
Il est bien question de nous derrière un voile; 
Mais quand il tombera, nous n’existerons plus.  
 
LA MOMIE, la bouteille à la main 
Comme une boule, au gré de la Fatalité, 
Roule à droite et tais-toi, quoique à gauche jeté, 
Pauvre homme, car celui qui t’amène en ce Monde, 
Lui seul, Lui seul, Lui seul connaît la vérité !  
 
La momie tombe à genou… 
 
Medjdoub quitte les lieux la rose à la main…  
 
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 8 
 
 
ROBERTO (Sous les traits de Emilio le baladin), LA MOMIE 
 
 
ROBERTO, surgit sous les traits de Emilio le baladin, vêtu d’une cape bleue et portant d’un masque bleu en forme de papillon 
Ainsi vêtu de la sorte, je pourrai me confondre dans la sécurité. (Il tape sur l’épaule de la momie) Pardon, mon brave, savez-vous où sont passées Miss Maryl et Mélusine ? Je les cherche en vain.  
 
LA MOMIE, lui tend la bouteille 
Hier, au bazar, je vis un potier qui, fébrile, 
De nombreux coups de pieds frappait un tas d’argile 
Et cette boue, alors, s’est mise à murmurer :  
Las! J’étais comme toi, laisse-moi donc tranquille !  
 
ROBERTO 
Si !, comme Dieu, j’avais en main le Firmament, 
Je le démolirais sans doute promptement, 
Pour bâtir à sa place, enfin, un nouveau Monde, 
Où pour les braves gens tout viendrait aisément.  
 
LA MOMIE, lui reprend la bouteille des mains 
Nous amusons le Ciel, pauvres marionnettes ! 
(Sans nulle métaphore, oh, les choses sont nettes!) 
Un à un nous rentrons au coffre du Néant, 
Après avoir joué, sur terre, nos saynètes.  
 
 
 
ROBERTO 
Le livre des beaux jours, hélas ! finit trop vite. 
Déjà le doux printemps d’allégresse nous quitte. 
Cet oiseau de gaîté dont Jeunesse est le nom, 
Je ne sais quand il vint, ni quand il prit la fuite.  
 
LA MOMIE, lui tend la bouteille 
La nuit a dans sa robe un trou de clair de lune. 
Bois du vin : On n’a pas toujours cette fortune. 
Sois heureux et jouis : après nous bien des fois. 
La lune éclairera nos tombes une à une.  
 
ROBERTO, se saisit de la bouteille qu’il contemple 
Beau dessin de la coupe, oh ! qui t’a composé ? 
A t’effacer qui peut se croire autorisé ? 
Las ! quel amour créa ces pieds, ces mains, ces têtes, 
Et par quelle fureur tout cela fut brisé !  
 
LA MOMIE, lui arrache la bouteille des mains 
Je boirai tant et tant qu’une odeur de vin fort 
Sortira de la tombe où dormira mon corps, 
Et que les gens passant tout près du cimetière, 
S’ils sont à peine gris, tomberont ivres morts.  
 
ROBERTO 
Après avoir sculpté les êtres, mains divines. 
Pourquoi donc brisez-vous ces pauvres figurines ? 
Sont-elles sans défaut ? Pourquoi donc les casser ? 
Est-ce leur faute enfin de n’être pas assez fines? (Il sort)  
 
La momie tombe à genou… 
 
MADEMOISELLE HEBA, surgit, suivie de Sylvestre 
Appel à la sécurité ! Appel à la sécurité ! Le fugitif a pris la fuite avec ses amis ! Je les veux mort ou vif ! Je répète, mort ou vif !  
 
SYLVESTRE, est vêtu d’une cape verte et porte un masque sur le visage, la balle au pied 
« Zizou passe la balle à Sagnol  qui passe la balle à Ribéry qui passe la balle à Makélélé qui passe la balle à Malouda… (Il tourne autour de Heba la balle au pied)  
 
LA MOMIE, se relève 
Vous tombez très bien, Mademoiselle Heba, j’ai à vous parler de toute urgence. Ma femme vient de me quitter pour un autre homme.  
 
 
 
MADEMOISELLE HEBA, désigne du doigt Sylvestre 
Voyez cela avec Monsieur. Je le soupçonne d’être le complice de Roberto. Il me tourne autour depuis tout à l’heure. 
 
LA MOMIE, se dirige vers Sylvestre 
C’est toi qui m’as pris ma femme ? Approche ! J’ai un compte à régler.  
 
SYLVESTRE, tourne autour de la Momie balle au pied  
« Henri repasse la balle à Zizou qui centre sur Malouda… » (Il dribble la Momie balle au pied)  
 
MADEMOISELLE HEBA, bouscule la momie qui tombe à terre 
Poussez-toi, idiot ! Tu es incapable de faire correctement ton boulot !  
 
SYLVESTRE, tourne autour de Heba la balle au pied 
« Malouda rentre dans la surface de réparation, passe la balle à Henry qui centre pour Zizou qui marque ! Goal !!! Goal !!! Goal !!! But de Zizou pour l’équipe de France !!! Les bleue mène à la marque 1 but à 0 face à une Squadra Azura déjà usée ! » 
 
MADEMOISELLE HEBA, shoot dans la balle 
Qui êtes-vous, Monsieur, vous ne voyez pas que je travaille ?  
 
SYLVESTRE 
Je préfère conserver mon identité pour le moment. Reprenons le match de football !  
 
MADEMOISELLE HEBA 
Quel match de football ?  
 
SYLVESTRE 
La finale de football qui se déroule en ce moment en Allemagne et qui oppose la France à l’Italie. Zizou vient d’inscrire le premier but pour les bleus dans le premier quart d’heure. Allez la France !  
 
MADEMOISELLE HEBA 
Dans le phare d’Alexandrie, nous ne retransmettons aucun match de football. Comment pouvez-vous le savoir ? 
 
SYLVESTRE 
Question de ressenti, ma petite dame ! Si vous tendez bien l’oreille, vous entendrez les supporter de l’équipe de France scander le nom  
de Zizou dans les tribunes ? Allez Zizou !  
 
MADEMOISELLE HEBA, tend l’oreille 
Je n’entends rien du tout. Vous délirez, mon ami.  
 
 
Le chevalet sur lequel repose la toile bleue est apparu entre temps... 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 8 
 
 
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EPILOGUE 
 
MONSIEUR LE COMTE, sort de la toile, la canne à la main, vêtu du maillot de l’équipe d’Italie, se saisit de la balle  
« Camonaresi passe la balle à Gattuso qui passe la balle à Cannavaro qui passe la balle à Gilardino qui passe la balle à Totti… (Il tourne autour de Sylvestre la balle au pied) Totti passe la balle à Grosso qui centre dans la surface de réparation pour Materazzi qui marque de la tête ! Goal ! Goal ! Goal ! Egalisation de la Squadra Azzura !!! » 
 
SYLVESTRE 
C’est quoi ce scénario, Monsieur le Comte ? L’équipe d’Italie ne peut pas égalisé.  
 
MONSIEUR LE COMTE  
Forza Italia ! Forza Italia ! » 
 
SYLVESTRE, le saisit par le col 
A quoi jouez-vous, Monsieur le Comte ? 
 
MONSIEUR LE COMTE  
Cela ne se voit pas, Monsieur Sylvestre ? Je dispute la finale de la coupe du monde !  
 
SYLVESTRE 
Comment savez-vous qui je suis ?  
 
MONSIEUR LE COMTE  
Votre haleine vous a trahi, Monsieur le parasite. 
 
SYLVESTRE, lui montre son poing 
Vous voulez mon poing dans la tronche ?  
 
MONSIEUR LE COMTE  
Je dirai même plus : vous êtes un lâche, Sylvestre ! Un lâche !  
 
SYLVESTRE, passe rapidement devant le Comte 
Je vais t’apprendre à me traiter de lâche, Seigneur !  
 
MONSIEUR LE COMTE, repousse Sylvestre en chantant 
« On est les champions ! On est les champions ! On est… on est… on est les champions ! » 
 
SYLVESTRE  
« Zizou est passé devant Materazzi ! Zizou s’arrête, se retourne et fonce la tête la première sur Materazzi ! Zizou met un coup de boule dans la poitrine de Materazzi qui tombe sur la pelouse ! Goal ! Goal ! Goal ! » 
 
 
LA MOMIE, se relève et ramasse la balle 
« Zizou se prend un carton rouge et quitte le terrain à 8 minutes de la fin du temps réglementaire. Materazzi reste knock-out sur la pelouse »   
 
MADEMOISELLE HEBA 
« Nous sommes dans les prolongations ! L’équipe de France fait le pressing sur la défense italienne ! » 
 
LA MOMIE 
« L’arbitre siffle la fin des prolongations sur le score de 1 à 1 ! C’est la fin du match !  
 
MADEMOISELLE HEBA 
« L’instant que redoutaient les deux équipes est arrivé ! Place aux tirs au but ! » 
  
SYLVESTRE 
C’est une plaisanterie, Mademoiselle ? Le match ne peut pas s’achever ainsi ! Je proteste !  
 
MADEMOISELLE HEBA, prend alors l’apparence de Yann Hesse 
Comment allez-vous, Monsieur Sylvestre ? Ravi de vous retrouver !  
 
SYLVESTRE 
Ca par exemple ! Ne me dis pas que c’est toi, Yann Hesse le farceur ?  
 
MADEMOISELLE HEBA, sous l’apparence de Yann Hesse 
Il parait que Monsieur Sylvestre a manqué sa finale de coupe du monde !? 
 
SYLVESTRE 
Appel à la sécurité ! Appel à la sécurité ! Cette fois-ci, nous te tenons, petit couillon !  
 
ROBERTO, surgit, suivi de Miss Maryl, de Lady Souad et Victor Belleplume 
« David Trézeguet tire dans la barre transversale et loupe son penalty ! » (Il chipe la balle à la Momie puis la passe à Miss Maryl à la manière d’un rugbyman) 
 
MISS MARYL, se saisit de la balle et la passe à Lady Souad  
« Balle de match pour l’équipe d’Italie ! » 
 
LADY SOUAD, passe la balle à Victor Belleplume  
« Le suspens est à son comble ! »  
 
VICTOR BELLEPLUME, se saisit de la balle et la passe au Comte qui vient de se relever 
« La planète entière retient son souffle ! Barthez est devant son but ! Grosso s’apprête à frapper dans la balle ! » 
 
LE COMTE, se saisit de la balle et rentre dans la toile suivi de Roberto, Miss Maryl, Lady Souad, Victor Belleplume et Yann Hesse 
« Le joueur italien inscrit son penalty ! L’Italie est championne du monde ! »  
 
Tout le monde disparaît dans la toile, ainsi que Yann Hesse et la Momie 
 
SYLVESTRE, parle dans le haut parleur 
« Ladies et gentlemen, nous étions en direct du phare d’Alexandrie pour assister au dernier match de Zizou en équipe de France ! Conclusion : L’erreur est humaine. Ce qui reviendrait à dire : Nobody’s perfect ! »  
 
Sylvestre rentre dans la toile qui disparaît aussitôt 
 
 
EPILOGUE 
 
FIN DE L’EPISODE 45 
 
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