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Les Nouvelles Aventures de Roberto-SERIE2 
 
 
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GRAND PRIX 2009
PIECES THEÂTRE
SERIE 2 : 95
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EPISODE 59 - LE DIABLE EN PERSONNE

L'Episode 59 “ LE DIABLE EN PERSONNE » est la deuxième partie de la pièce intégrale « LA COURONE DU LUTIN ENCHANTE " dont voici l'épisode 60 (Partie 3) en lecture que vous pouvez découvrir en cliquant sur ce lien 
 
 
 
Les épisodes 58 (Partie 1), 59 (Partie 2) et 60 (Partie 3) sont extraits de la série intégrale « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto » comprenant 95 épisodes. (Tome 8) 
 
S’agissant également de la « série 8 » qui regroupe 12 pièces de théâtre écrites entre le printemps et l’été 2006 d’après la mini-série théâtrale « LA BALADE MERVEILLEUSE » 
 
 
 
 
TITRE : « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto » 
 
dans :  
 
« Le diable en personne » 
59-ième épisode 
 
SIGRID. (la princesse – vieille femme) 
ELUNA (la reine des elfes) 
SIGRID (La princesse) 
ASBJORN (Le prince) 
GURHAL LE TROLL (Le mangeur de lutin) 
LE CAPITAINE DIAZ 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
JEAN DE NARBONNE 
LA LICORNE 
LADY LIDIA 
LADY SILVIA  
ELUNA (la reine des elfes) 
ASTRID (La reine des fées)  
ARNULF (Joueur de tambourin) 
VILMA (Joueuse de violon), 
KNUT (Joueur de flûte) 
BJORN 
FRIDEBORG 
RIGBORG 
SIGURD 
SVENJA 
SUNNIVA 
THORBJORN 
THORVALD 
VILMA 
VILHELMINE 
 
 
 
GENRE : Comédie d’Aventure Fantastique 
AUTEUR : Emilien Casali 
 
LIEU : L’action se déroule dans la forêt de Skuleskogen en Suède 
 
 
EPISODE 59 : « Le diable en personne » (2006)  
Deuxième partie de la pièce « La couronne du lutin enchanteur » (26 pers) 
 
AUTEUR : Emilien Casali - Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch 
 
 
 
PROLOGUE 
 
SIGRID (La princesse), ASBJORN (Le prince), ELUNA (la reine des elfes), ASTRID (La reine des fées) , ARNULF (Joueur de tambourin), BJORN, FRIDEBORG, KNUT (Joueur de flûte), RIGBORG, SIGURD, SVENJA, SUNNIVA, THORBJÖRN, THORVALD, VILMA, VILHELMINE, LE CAPITAINE DIAZ, LA LICORNE 
 
BJORN, lève sa choppe 
A la santé du prince Asbjorn et de la princesse Sigrid !  
 
TOUT LE MONDE, lève sa choppe 
Hourra ! Hourra !  
 
ASTRID, la fée s’approche de lui 
Et maintenant, place au cadeau des amoureux !  
Elle fait apparaître une cage dans laquelle 12 papillons sont enfermés aux couleurs arc-en-ciel 
 
SIGRID 
Quels magnifiques papillons ! D’où viennent-ils, fée Astrid ? De toute ma vie, je n’en ai vu de semblables.  
 
 
ASTRID 
Ils protègeront votre bonheur ! C’est le marquis de Toscane qui me les a remis pour vous. Il a installé son chapiteau non loin d’ici. Ses compagnons et lui donneront une représentation théâtrale dans quelques heures. « Ouvrez la cage en cas de malheur ! », m’a-t-il dit. « Les papillons se chargeront du reste ! »  
 
 
ASBJORN 
Ton présent nous honore, fée Astrid ! L’arc-en-ciel est un beau présage. 
Je crois au contraire que sa présence en ce lieu rendra notre peuple sage.  
Depuis l’aube des temps, la paix règne dans notre joli Comté avec partage. 
Je ne connais personne en ce monde qui pourrait ternir ce beau paysage. 
 
 
SIGRID, se saisit de la cage et la dépose sur un petit comptoir 
Tu remercieras le Marquis de Toscane de notre part, fée Astrid. Dès que nous aurons un moment, nous irons assister à son spectacle. Et maintenant,  
reprenons les festivités ! Musiciens, en piste !  
 
Arnulf joue du tambourin, Knut joue de la flûte et Vilma du violon. Tout le monde se remet à danser. 
 
 
FIN DU PROLOGUE 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 1  
 
ELUNA, la reine des elfes, surgit par la fenêtre 
« Prince Asbjorn ! Prince Asbjorn ! Le diable en personne arrive !  
Son fiacre se rapproche de l’Auberge à toute allure ! Pas âmes qui vivent !  
A coup de cravache, il frappe violemment la pauvre licorne chétive 
Qui galope fébrilement dans la nuit, son regard mourant qui s’esquive.  
Le coeur meurtri, jambes engourdis, du sang coule en guise de salive. 
 
Le diable lui hurle dans l’oreille : « Maudit sois-tu, licorne ! Tu vas périr ! »  
Son ricanement fait trembler les oiseaux et arbres dans la prairie. 
Le diable a les dents longues, la langue bien pendante et les yeux avides. 
Dans le fiacre l’accompagne deux femmes au regard triste, deux ladies 
Retenues dans les bras d’un monstre aux yeux verts et au front dégarni. 
Il faut protégez la couronne, la belle princesse Sigrid et vos chers amis !  
Sans plus tarder, je conseille aux invités de se rendre sur l’autre rive. 
 
ASBJORN 
Laissons venir le diable en personne et sa folle équipée sauvage. 
Seul l’or et les diamants l’intéressent. Evitons tous dommages. 
Nous lui offrirons la couronne. Ensuite, il poursuivra son voyage.  
Offrons-lui quelques mets délicieux dignes de son plumage. 
 
LE CAPITAINE DIAZ, (une cravache à la main) arrive sur un fiacre tiré par une licorne 
Hue ! Hue ! Hue !  
 
 
 
Tout le monde se rassemble autour du prince Asbjorn, horrifié. Le fiacre tourne autour d’eux, laissant dégagé de la fumée…  
 
 
 
FIN DE LA SCENE 1 
 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 2 
 
 
SIGRID (La princesse), ASBJORN (Le prince), ELUNA (la reine des elfes), ASTRID (La reine des fées) , ARNULF (Joueur de tambourin), BJORN, FRIDEBORG, KNUT (Joueur de flûte), RIGBORG, SIGURD, SVENJA, SUNNIVA, THORBJÖRN, THORVALD, VILMA, VILHELMINE, LE CAPITAINE DIAZ, LA LICORNE, GURHAL LE TROLL 
 
LE CAPITAINE DIAZ, donne un coup de cravache à la licorne 
Stop ! Arrête-toi, maudite Licorne ! Nous voici arrivés au pays des lutins ! Et que je n’entende surtout pas le souffle de ta voix, sans quoi je te transperce le cœur avec mon épée.  
 
ASBJORN 
Qui que tu sois, l’ami, sois d’emblée le bienvenu à notre au festin !  
LE CAPITAINE DIAZ, descend du fiacre avec une jambe en bois et un bras en acier  
Diable ! N’a-t-on jamais entendu parler du Seigneur Diaz dans ce Comté ? Toi et les tiens semblez ignorer ma réputation qui dépasse les frontières, lutin ? J’ai amassé beaucoup l’or sur toutes les mers du globe. Bien des batailles il m’a fallu remporter. Au Japon, contre des samouraïs, j’ai failli laisser ma tête. Aux Indes, un épicier farouche m’a arraché mon pied. A Kongo land, j’y ai laissé mon bras droit. (Il verse quelques larmes) Des mois durant, j’ai terriblement souffert pour gagner honnêtement ma vie. (Il sort un mouchoir de sa poche) Ma réussite, je la dois à la force de mes poignées. Aujourd’hui, avec mon or, je peux tout m’acheter. Je peux rouler en fiacre et montrer mes signes extérieurs de richesse à tout le monde. Les portes des plus grands palais s’ouvrent devant moi. Je suis considéré comme un héro national dans le nouveau monde. Des chirurgiens m’ont recousu la tête moyennant quelques pièces d’or. Un menuisier de grand talent m’a fabriqué cette jambe de bois que je ne quitte plus désormais. Un forgeron a conçu pour moi ce bras d’acier articulé. Grâce à mon or, je peux tout m’acheter.  
 
ASBJORN 
Toutes mes félicitations, valeureux Seigneur ! 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Cependant, pour être entièrement satisfait, il me manque une dernière chose.  
 
ASBJORN 
Pourquoi ne vous contentez-vous pas déjà de ce que vous possédez, Seigneur Diaz ?  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Je veux encore posséder ! Je ne suis jamais rassasié.  
 
ASBJORN 
S’il vous manque bien une chose, c’est le bonheur. 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Mon cœur connaîtra le bonheur lorsque je posséderai 
La Couronne du lutin enchanteur.  
 
ASBJORN 
Cette couronne est indéracinable. Je suis désolé, 
Elle n’est pas à vendre, Seigneur.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Ai-je laissé entendre aux oreilles de l’assemblée  
Que je comptais l’acheter, enchanteur ?  
 
ASTRID, la fée 
Qu’as-tu faire de si grandiose, si ce n’est piller  
Des trésors, pour mériter ce bonheur ?  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Oublies-tu que j’ai vendu des esclaves au marché 
Et fait du nouveau monde sa splendeur.  
 
ASTRID, la fée 
Tu as maltraité des femmes sans la moindre pitié,  
Et les a poussé tout droit dans le malheur.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
L’appât du gain, depuis la nuit des temps, a poussé  
Les hommes à commettre des horreurs.  
 
FRIDEBORG 
Le diable, aujourd’hui, ose venir chez nous réclamer  
La couronne du lutin enchanteur.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Moi, Diaz le pirate, je veux et exige que vous me remettiez  
Le joyau qui vaut tant de valeur.  
 
ELUNA, la reine des elfes, s’approche de Diaz et lui tire l’oreille 
Retourne dans ton nouveau monde, ô toi l’étranger. Tu ne mérites pas cet honneur. 
 
LE CAPITAINE DIAZ, la chasse avec sa cravache 
Hors de ma vue, vilaine empotée !  
 
LA LICORNE 
Pince-lui le nez, petite sœur !  
 
LE CAPITAINE DIAZ, lui donne un coup de cravache et l’assomme 
Ferme-la, licorne de malheur !  
 
GURHAL, (voix caverneuse) ouvre violemment la porte  
Il est grand temps que j’aille les dévorer !  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Gurhal, « roi des Trolls », avec ma bénédiction, mange-les ! Epargne seulement l’enchanteur. 
 
GURHAL, (voix caverneuse), sort du fiacre, un filet en main 
Ronger mes ongles, j’en avais plus qu’assez !  
Mon estomac criait : « aigreur ! » 
 
ASTRID 
Sauve qui peut ! Le troll va tous nous manger !  
Quittons l’auberge de l’enchanteur ! 
 
LA VOIX CAVERNEUSE, à l’intérieur du fiacre 
Je meurs de faim, les enfants !  
Pris d’horreur, tout le monde s’enfuit sauf le prince et la princesse. Le monstrueux troll poursuit les lutins, le filet à la main… 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
 
SIGRID, plonge dans les bras d’Asbjorn 
Protégez-moi, mon prince ?  
 
ASBJORN 
Allez sur l’autre rive et attendez-moi ! Je vous y rejoindrai plus tard.  
 
LE CAPITAINE DIAZ, dégaine son épée qu’il plante dans le dos de Sigrid qui s’effondre 
Adieu, princesse !  
 
ASBJORN, s’agenouille devant sa fiancée et lui prend la main 
Qu’as-tu fais là, Diable d’homme ? (Il pleure) Pourquoi lui as-tu retiré la vie ?  
 
LE CAPITAINE DIAZ, lui pointe l’épée dans le dos 
Le troll la dévorera plus tard ! Maintenant, lève toi, lutin et conduis-moi jusqu’à ma chambre. Le festin ne fait que commencer. Avance !  
 
 
Asbjorn quitte les lieux sous la menace de l’épée de Diaz 
 
La licorne gît sur le sol, inconsciente… 
 
Peu près, la cage qui renferme les papillons s’ouvre. 
 
Un papillon bleu sort de la cage et se métamorphose (Il prend la forme physique d’Emilio le baladin. Lequel soulève la princesse dans ses bras et l’emporte à l’extérieur… 
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
LADY LIDIA, LADY SILVIA, LE CHEVALIER DU CHÊNE, JEAN DE NARBONNE, LA LICORNE 
 
La nuit tombe… 
 
LADY SILVIA, sort du fiacre, un pied enchaîné à un boulet 
On peut descendre du fiacre, tout le monde est parti.  
 
LADY LIDIA, sort du fiacre, un pied enchaîné à un boulet  
Je saigne de la main droite, ma sœur ! Le méchant troll a failli me la manger.  
 
LADY SILVIA, traîne son boulet avec elle 
Il faut impérativement vous faire soigner, ma pauvre chérie !  
 
LADY LIDIA, traîne son boulet avec elle 
Qu’allons-nous devenir, Lady Silvia ? (Elle lui prend une main et l’entraîne vers la sortie) Fuyons ce lieu tant qu’il est encore temps, le méchant troll va nous dévorer tout cru.  
 
LADY SILVIA, la retient 
Ne faites pas la sotte, voyons ! Vous allez vous attirer la foudre du diable !  
 
LADY LIDIA, lui plonge dans les bras et fond en larme, 
J’ai peur, Lady Silvia !  
 
LADY SILVIA 
Taisez-vous et écoutez-moi attentivement : nous n’irons pas loin avec ce boulet au pied. Ne prenons aucun risque. La fuite n’est pas une solution. Nous devons affronter le diable et sa vilaine bête. Notre époux est follement amoureux de moi. J’ai remarqué qu’il était prêt à se mettre en quatre pour combler mes moindres caprices. Je saurai le mener par le bout du nez ! Courage, Lady Lidia ! Je finirai par le faire ramper à mes pieds. Maintenant, vous aller vous faire soigner la main. Voyons voir… où pourrais-je trouver des pansements ?  
 
LADY LIDIA, la serre dans ses bras 
Restez avec moi ! Ne me laissez pas seule ! Le monstre va revenir.  
 
LA VOIX DE JEAN DE NARBONNE, à l’extérieur de l’auberge 
Êtes-vous bien certain de vouloir entrer à l’auberge de la Couronne, Chevalier du Chêne ?  
 
LA VOIX DU CHEVALIER DU CHÊNE, entre dans l’auberge, un manuscrit dans une main et dans l’autre une plume, suivi de Jean de Narbonne 
Maintes fois vous ai-je dit que nous tenons là le scoop du siècle, Jean de Narbonne. Chaque élément de cette farce a une importance capitale. La licorne en est un également. Nous ne devons rien manquer.  
 
LA VOIX DE JEAN DE NARBONNE 
Nous ferions mieux de faire marche arrière tant qu’il est encore temps. J’ai aperçu un troll dans la forêt qui dévorait des enfants. Cela me donne la chair de poule ! Je ne tiens pas à être sa prochaine victime, comprenez-vous ?  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE, entre dans l’auberge, un manuscrit dans une main et dans l’autre une plume, suivi de Jean de Narbonne 
Cessez de contredire mes plans à chaque fois. Le Marquis de Toscane ne va pas tarder à faire tomber son masque ! J’en mettrai même ma main à couper !  
 
JEAN DE NARBONNE, tient une lanterne en main 
En ce lieu, qui donc voulez-vous interroger ? Les lutins ont tous été dévorés. 
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
Le témoignage de Diaz le pirate est crucial. 
 
JEAN DE NARBONNE 
On prétend qu’il est dangereux et sans pitié. Nous finirons dans l’estomac du troll, vous dis-je ! Renoncez !  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
J’aperçois les 2 femmes du pirate. Prenons leur témoignage à chaud ! Eclaire-moi avec ta lanterne. Et puis cesse de pleurnicher ! (Il s’approche des Ladies, Lady Lidia en larme, dans les bras de Lady Silvia) Mesdames, pourriez-vous nous renseigner, s’il vous plait ? Voilà, nous cherchons à éclairer le mystère qui entoure la vie du Marquis de Toscane. Je travaille pour un quotidien parisien qui s’intéresse aux phénomènes surnaturels. Le Marquis a planté son chapiteau tout prêt d’ici et compte donner un spectacle en représentation.  
 
LADY LIDIA, tremble de peur dans les bras de Lady Silvia 
Passez votre chemin, gentilhomme, le vilain monstre va vous dévorer tout cru.  
 
JEAN DE NARBONNE 
Cette femme a raison, Chevalier ! Je n’ai nullement envi de finir dans l’assiette du troll. Je vous en supplie, cessez de faire l’obstiné. Partons ! 
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE, prend des notes avec sa plume 
Pouvais-je savoir, Mesdames, quels sont les rapports entre Diaz le pirate et le marquis ? (Il leur tend un mouchoir) Séchez vos larmes, je vous prie.  
 
LADY SILVIA, se saisit du mouchoir et sèche ses larmes 
Un peu de dignité, ma sœur, des journalistes nous interrogent. Ressaisissons-nous !  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
Leurs rapports sont-ils de nature amicale ? 
 
LADY SILVIA 
Ce n’est pas le grand amour entre eux, Monsieur le Chevalier.  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE, prend des notes 
Et maintenant, pouvez-vous me dire quels sont les rapports entre le capitaine Diaz et ses femmes depuis qu’il est devenu riche ? Sont-ils harmonieux ? On prétend qu’il maltraitait les femmes autrefois. Est-ce exact ?  
 
LADY SILVIA 
Tout ceci n’est que fausse rumeur. Notre époux a toujours été un ange. Toutes ces histoires sordides sur son compte sont des mensonges. Ses ennemis sont jaloux. Diazinho est un homme délicat. Il n’a jamais porté la main sur ses femmes. Pour elles, il est prêts à se mettre en quatre.  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
Trouvez-vous normal qu’il mette des boulets au pied de ses femmes ?  
 
LADY SILVIA 
Les boulets sont là pour nous rappeler notre engagement marital. Nous lui sommes dévouées corps et âme. 
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE, continue de prendre des notes 
Je note : vous dites que votre époux a les mains propres et qu’il se comporte en véritable gentleman avec ses épouses… vous dites aussi qu’il n’a été mêlé à aucune affaire sordides dans le passé… 
 
LADY SILVIA 
Mon mari est un saint.  
 
LA LICORNE, se relève 
Le diable s’en prend aux enfants. Depuis quelques jours, il ordonne à son troll de dévorer tous les enfants. 
 
LADY SILVIA 
Tais-toi donc, maudite licorne ! Le diable a les oreilles qui sifflent !  
 
LADY LIDIA 
Il envisage aussi de les vendre à des marchands d’organes sur le marché. Il faut à tout prix le dénoncer aux autorités, Tous les enfants de ce comté vont passer à la casserole.  
 
LADY SILVIA 
Tais-toi ! Tu vas nous attirer des ennuies !  
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
 
LE CAPITAINE DIAZ, LADY LIDIA, LADY SILVIA, LE CHEVALIER DU CHÊNE, JEAN DE NARBONNE, LA LICORNE 
 
LE CAPITAINE DIAZ, surgit, la cravache à la main 
Que se passe-t-il, ici ? D’où provenaient ces gémissements ?  
 
LADY SILVIA 
Ce n’est rien, mon amour ! Ta seconde épouse s’est blessée à la main. Il faut la soigner à tout prix, elle risque l’hémorragie. Quant à nos deux pigistes, ceux-ci souhaitent s’entretenir avec vous. Ils ont une bonne nouvelle à vous annoncer.  
 
JEAN DE NARBONNE, chuchote à l’oreille du Chevalier 
Allons-nous en sur la pointe des pieds, Chevalier, je sens l’orage gronder.  
 
LE CAPITAINE DIAZ, regarde la main de Lidia  
Ce n’est qu’une toute petite blessure. Le lutin va la soigner.  
Fichez le camp d’ici, femmes ! J’ai d’autres chats à fouetter.  
 
LADY SILVIA, lui fait un petit massage dans le dos 
Diable, je vois que ton dos est tendu lorsque tu es énervé.  
Me laisserais-tu de ma main douce, tendrement, le masser ? 
 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Un jour, peut-être, qui sait ? je serai calme et à la fois consolé  
Lorsque j’aurai enlevé tous les lutins de cette maudite vallée.  
 
LADY SILVIA, lui masse le dos 
Je sens que les affaires du noble diable vont bien fonctionner.  
Ensuite, sur les gondoles à Venise, tu as juré qu’on se baladerait. 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Une fois là-bas, j’ai pour intention de te vendre au grand marché. 
Ta sœur et toi, plus de 50 000 pièces d’or, vous me rapporterez.  
 
LADY SILVIA 
Je vois que tu n’as toujours pas perdu la main, mon diable adoré. 
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE, prend des notes 
Pourriez-vous m’accorder une minute, Diazinho, j’ai à vous parler.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Qui t’a dit quoi et que sais-tu au juste sur mon ancienne identité ?  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
Votre renommé, Seigneur Diaz, est reconnue dans le monde entier.  
 
LE CAPITAINE DIAZ, lui arrache le manuscrit des mains 
Lâche ce manuscrit des yeux lorsque tu parles à ta grande Majesté !  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
On dit de vous que vous êtes le plus beau de tous les damnés. 
Que votre fortune, à la sueur de votre front, vous la devez.  
 
LE CAPITAINE DIAZ, le prend par le col et le secoue 
Tu crois que j’ignore que tu m’épies sans cesse, Chevalier ? 
En passant par le Japon, les Indes et maintenant dans cette contrée.  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
Figurez-vous, Seigneur, que je travaille pour le scoop de l’année.  
La troupe du Marquis se rend toujours là où vous rendez.  
 
LE CAPITAINE DIAZ, cesse de le secouer  
Aux Indes, contre un sac d’or, deux femmes, je lui ai échangé.  
Que sais-tu exactement de ce saltimbanque et de sa tournée ? 
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE, se saisit de la cage des papillons 
J’ai appris que sur la marchandise, cet homme vous a trompé !  
Où que vous soyez, des papillons sont là pour vous le rappeler !  
 
LE CAPITAINE DIAZ, prend la cage dans ses mains 
Mon fiacre a croisé son chapiteau en chemin, dans la forêt. 
Lui et ses Compagnons Balladins, bientôt, vont être dévorés.  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE, lui reprend le manuscrit des mains 
Le Marquis dévoré par un troll attardé. Diable ! Quel pied !  
Voilà l’article qui fera la une des journaux du monde entier.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Tu ajouteras sur l’article que le capitaine Diaz l’a fait juger  
Pour avoir enlevé des enfants qu’il comptait exploiter.  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
Je ferai de vous le plus grand sauveur de l’humanité.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Je veux que chaque jour la gloire soit à ma portée ! Prenez mon fiacre, ma licorne va vous accompagner.  
 
Il donne un coup de cravache à la licorne 
Le Chevalier et Jean de Narbonne grimpent sur le fiacre qui les emporte dans la contrée…  
 
JEAN DE NARBONNE 
Etes-vous certain de prendre la bonne voie, Chevalier ?  
 
LE CHEVALIER DU CHÊNE 
Crois-tu que je sois assez bête pour, au coté du diable, me ranger ? J’ai promis au marquis que je lui rapporterai la licorne.  
 
JEAN DE NARBONNE 
Voilà qui fait de vous un bon et raisonnable Chevalier. 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 6  
 
 
GURHAL, LA VIEILLE FEMME, LE CAPITAINE DIAZ 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Allez dans votre chambre, Mesdames ! Je souhaiterais contempler seul ces jolis papillons.  
Les deux ladies rentrent dans la chambre…  
 
LE CAPITAINE DIAZ, contemple les papillons dans la cage 
Ces papillons vont me rapporter beaucoup d’or.  
 
GURHAL, surgit avec son grand filet rempli de lutins 
J’ai réussi à cueillir toute l’assemblée des lutins, Maître Diaz. Me permettez-vous de passer à table ?  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Ton estomac s’est assez gavé de lutins pour aujourd’hui. J’ai un autre projet pour eux. Nous allons les vendre au marché des organes. Ils nous rapporteront beaucoup d’or. A partir de maintenant, tu vas apprendre à te civiliser en société. Tu vas changer de régime alimentaire. Tu m’accompagneras bientôt dans le grand monde. 
 
GURHAL 
Que voulez-vous que je mange à la place des hommes ? C’est la seule nourriture que je peux digérer.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Avec ce que me rapportera ma couronne, bientôt, j’aurai de quoi t’offrir du gigot d’agneau.  
 
 
GURHAL 
Mes tendres yeux verts souhaiteraient contempler la couronne ? 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Je la porte sur la tête, idiot !  
 
GURHAL 
Je ne vois rien sur votre tête, Seigneur. 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
C’est normal, idiot, puisque je fais semblant de la porter sur ma tête. Je ne tiens pas à ce qu’on me la vole. Tu comprends cela, n’est-ce pas ?  
 
GURHAL, contemple la tête du capitaine 
En effet, je la trouve très jolie !  
 
LE CAPITAINE DIAZ, lui botte les fesses 
Idiot ! Comment peux-tu la trouver jolie alors qu’elle n’y est pas ?  
 
LA VIEILLE FEMME, entre, une canne à la main 
Bonjour Messieurs ! Je souhaiterais m’entretenir avec le Seigneur Diaz ! Je viens faire apparaître le bonheur à l’auberge. Je suis la vieille femme du bois joli. 
 
GURHAL, s’approche d’elle et lui prend le bras 
Es-tu encore comestible à ton âge, vieille femme ?  
 
LE CAPITAINE DIAZ, lui botte les fesses 
Va-t-en, idiot ! J’en fais tout spécialement mon affaire. Il n’y a que moi qui ai droit au bonheur, pas toi ! (Il fait le baisemain à la vieille femme) Cela tombe bien, vieille femme, je le cherche en vain.  
 
LA VIEILLE FEMME 
Pour lui, es-tu prêt à m’offrir un million de pièce d’or ? 
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Je n’ai pas un million de pièce d’or sur moi. Je regrette. 
 
LA VIEILLE FEMME  
Pas de pièces d’or, pas de bonheur ! (Elle fait demi-tour) Au revoir, Seigneur Diaz !  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Attends, vieille femme ! Ne pourrais-je pas t’échanger autre chose contre le bonheur ? Dis-moi ce qui te ferait plaisir et tu l’auras.  
 
LA VIEILLE FEMME  
Rends la liberté à ces papillons et tu recevras tout le bonheur dont tu rêves d’avoir.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Ce ne sera pas possible, vieille femme, je compte vendre sur les marché chaque papillon pour 200 000 mille pièces d’or. Et si mes calculs sont bons, les 11 papillons devraient me rapporter la coquette somme de deux millions de pièce d’or. 
 
LA VIEILLE FEMME 
Je possède un papillon qui en vaut le triple. Il est unique au monde.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Crois-tu qu’il pourra faire mon bonheur ?  
 
LA VIEILLE FEMME 
Avec lui, tu pourras te passer de tout l’or du monde. Lorsque tu claqueras des doigts, il exaucera tous tes vœux dans la seconde qui suit. Je te l’échange contre les 11 papillons.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Marché conclu ! De quelle couleur est-il ? Montre-le moi !  
 
LA VIEILLE FEMME, ouvre sa main et fait apparaître un papillon bleu à tâches dorées qui s’envole 
Il est bleu comme l’azur, Il fera ton bonheur jusqu’à la fin des temps.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Attrape le papillon avec ton filet, Gurhal ! Ne le laisse pas s’échapper.  
 
GURHAL 
Mon filet est plein, Maître Diaz.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Je ne veux rien savoir, idiot ! Tu attrapes ce papillon, un point c’est tout.  
 
GURHAL 
Les lutins risquent de s’échapper ?  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Nous n’avons plus besoin d’eux maintenant que nous avons le papillon. Dans quelques temps, tu mangeras du gigot. Ton estomac cessera de crier : « aigreur ! » 
 
GURHAL, ouvre le filet et laisse l’assemblée des lutins s’échapper 
Tu as raison. Mon estomac mérite mieux que ces lutins aux cuisses de grenouille. Partez, lutins et ne remettez plus jamais les pieds chez mon maître. (Il court après le papillon qui s’enfuit à l’extérieur)  
 
L’assemblée des lutins s’enfuit également… 
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
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EPILOGUE 
 
 
LA VIEILLE FEMME 
Maintenant, tu dois respecter ta parole, Seigneur : le papillon bleu en échange de la liberté des 11 autres.  
 
LE CAPITAINE DIAZ 
Il y a une chose que tu sembles ignorer, vieille femme : le diable n’a pas de parole !  
En échange de ce papillon, laisse-moi plutôt t’offrir un savon et une brosse. (Il sort de sa poche une brosse et un savon) Tu vas astiquer le parquet de l’auberge jusqu’à ce qu’il brille. C’est un ordre, femme !De mon coté, je vais aller me parfumer à la lavande pour accueillir le bonheur ! Frotte ! Frotte le parquet, vieille femme ! Ton malheur réjouira mon cœur ! (Il rentre dans la chambre avec la cage aux papillons)  
 
La vieille femme astique le parquet avec la brosse et le savon 
 
ASBJORN, sort de la chambre en pleurant 
Depuis que ma belle princesse est morte, mon âme pleure jour et nuit.  
Jamais plus je ne la serrerai dans mes bras. Sans elle, je n’existe plus !  
 
Asbjorn s’agenouille 
 
LA VIELLE FEMME 
Si j’ai un conseille à vous donner, enchanteur, c’est de rester optimiste. 
 
ASBJORN 
Depuis la disparition de la princesse, j’ai n’ai plus du tout goût à la vie. A l’auberge, au service du nouveau Maître de Skuleskogen, je vis reclus.  
 
LA VIELLE FEMME 
Un jour, vous referez votre vie avec une autre. Vous ne serez plus triste.  
 
ASBJORN 
Aucune femme en ce monde ne remplacera dans mon cœur la belle Sigrid. Avec elle, le bonheur s’en est allé à tout jamais. Depuis, je n’y crois plus.  
 
LA VIELLE FEMME 
Dans quelques instants, les Compagnons Balladins vont se mettre en piste.  
 
ASBJORN 
Je t’en conjure, vieille femme, ne prononce pas le nom de la troupe du marquis. A cause de lui, ma couronne, ma patrie, ma fiancée et tous mes amis, j’ai perdu.  
 
LA VIELLE FEMME 
Et pourtant, Dieu sait qu’il vous veut du bien, toi et tous les habitants de sa liste.  
 
ASBJORN 
Plus jamais je ne serai un enchanteur. Qu’ils aillent au Diable, lui et ses abrutis ! Dis au peuple que je n’écrirai plus de poèmes d’amour et d’amitié, jamais plus !  
 
Il quitte les lieux… 
 
LA VIELLE FEMME 
Pauvre prince ! Toi qui fus naguère si beau d’esprit. A ta mort, aujourd’hui j’assiste !  
 
La vieille femme continue de frotter le parquet 
Le papillon bleu surgit, poursuit par Gurhal, le filet à la main 
 
GURHAL 
Petit papillon, laisse-moi te prendre dans mon filet !  
 
Le papillon et Gurhal quitte les lieux… 
 
FIN DE L’EPILOGUE 
 
FIN DU 59-ième EPISODE  
 
 
 
 
 
Les épisodes 58 (Partie 1), 59 (Partie 2) et 60 (Partie 3) sont extraits de la série intégrale « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto » comprenant 95 épisodes. (Tome 8) 
 
S’agissant également de la « série 8 » qui regroupe 12 pièces de théâtre écrites entre le printemps et l’été 2006 d’après la mini-série théâtrale « LA BALADE MERVEILLEUSE » 
 
 
 
 
 
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