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Les Nouvelles Aventures de Roberto-SERIE2 
 
 
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GRAND PRIX 2009
PIECES THEÂTRE
SERIE 2 : 95
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EPISODE 2
EPISODE 3
EPISODE 4
EPISODE 5
EPISODE 6
EPISODE 7
EPISODE 8
EPISODE 9
EPISODE 10
EPISODE 11
EPISODE 12
EPISODE 13
EPISODE 14
EPISODE 15
EPISODE 16
EPISODE 17
EPISODE 18
EPISODE 19
EPISODE 20
EPISODE 21
EPISODE 22
EPISODE 23
EPISODE 24
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EPISODE 26
EPISODE 27
EPISODE 28
EPISODE 29
EPISODE 30
EPISODE 31
EPISODE 32
EPISODE 33
EPISODE 34
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EPISODE 37
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EPISDOE 59
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EPISODE 61
EPISODE 62
EPISODE 63
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EPISODE 65
EPISODE 66
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EPIODOE 34. LE KING EN EXILE

TITRE : « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto » 
 
dans :  
 
« Le King en exile »  
34-ième épisode 
 
Robertp 
Miss Maryl 
 
Le Comte de la Bouche-En-Biais 
Sylvestre (L’hôtelier) 
Victor Belleplume 
Yann Hesse 
Luna Bella 
Maria et Andrea 
Hayat « B » 
Geta “P” 
Ana-Maria 
Iuliana « F » 
Gulay « A » 
Elena “C” 
Lidia “C” 
Daniela “IF” 
Heba « R » 
Okey "K" 
Mariana "B" 
Silvia "S" 
Carmen "C" 
Georgeta "M" 
Camelia "T" 
Viorica « B » 
Akissita « A » 
Dorina « C » 
Ecaterina ‘B » 
Gabriela « G » 
Lucica « i » 
 
 
LIEU : L’action se déroule à « L’Hôtel de la Fraternité » situé à Francophilbourg, capitale du beau pays enchanté « Francophilia », une terre indépendante situé au cœur de la planète Terranostra. 
 
GENRE : Comédie  
AUTEUR : Emilien Casali 
 
EPISODE 34 : « Le king en exile » (2006) 
Deuxième partie de la pièce « Bienvenue à Francophilbourg » (28 pers) 
 
AUTEUR : Emilien Casali  
Email : casali-emilien1@orange.fr 
 
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques) 
 
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/ 
 
 
ACTE 1 / SCENE 1 
 
 
ROBERTO, VICTOR, GETA, HEBA « R », ECATERINA « B », ELENA « C », GULAY « A » , GETA « P », AKISSITA « A », CAMELIA « T » , ELENA « C », HAYAT « B », MARIANA « B », LE COMTE 
 
ROBERTO 
Je resterai le plus discret possible à l’hôtel afin de n’éveiller aucun soupçons à l’encontre de  
Yann Hesse.  
 
VICTOR, entre dans la toile et disparaît  
A plus tard, Compagnon !  
GETA, surgit, accompagnée de Akissita « A », Hayat « B », Carmen « c », Ecaterina « B », Elena « C », Gulay « A », Heba « R », Camelia « T », Iuliana « F », Lidia « C » 
Justement, le voici !  
 
HEBA « R » 
Eh bien, ce n’était pas trop tôt, Roberto ! On se faisait de la bile à ton sujet.  
 
ECATERINA « B » 
Vous étiez fâché contre nous ?  
 
ROBERTO 
Je n’ai aucune raison de l’être. Il n’y a jamais eu de malentendu entre nous que je sache.  
Bonjour, chers professeurs ! Tous nos invités sont là ?  
 
ELENA « C » 
C’est seulement maintenant que tu pointes ton nez, Roberto ?  
 
HEBA « R » 
Je te signale que nous sommes le 6 avril. Tu as plusieurs jours de retard… 
 
ROBERTO 
Je suis navré. J’ai eu un petit contretemps… des affaires à régler. 
 
GULAY « A »  
Vous travaillez beaucoup trop, ces temps-ci, vous allez faire de la dépression.  
 
ROBERTO 
Il faut que je mette toute la gomme pour le 8 mai, ma chère Gulay, date officielle de clôture de la saison des petits Compagnons Balladins… sans oublier bien sûr « Le Grand Prix Excellence » du 11 mai qui verra la naissance en direct de onze futures étoiles… Ce sera pour nous l’occasion de célébrer en fanfare ce premier rendez-vous que nous marquerons d’une  
pierre blanche.  
 
GETA « P » 
J’attends ce jour avec impatience, Monsieur le poète !  
 
ROBERTO 
J’espère qu’il n’est rien arrivé de grave en mon absence ? 
 
GETA « P » 
Nous prenons le temps de vivre.  
 
ROBERTO 
Tout le monde est sain et sauf ? 
 
GETA « P » 
Quelque chose ne va pas ? Tu sembles inquiet. 
 
ROBERTO 
Non, non, tout va bien. 
 
GULAY « A » 
Dites-moi, Roberto, comment faites-vous à déployer autant d'énergie à longueur de journée ? C’est incroyable ! Dieu sait qu'il en faut des calories pour obtenir une telle forme olympienne !  
 
ROBERTO 
Je suis comme la batterie d’une auto, mon organisme se recharge régulièrement à la vitamine « B » ou « C » ! N’avons-nous pas toute  
la nuit pour mettre notre cerveau en « veilleuse » ?  
 
LIDIA « C » 
Vous connaissant mieux à présent, mon cher Roberto, je doute que votre cerveau soit totalement en « stand by » ?  
 
ROBERTO 
La nuit porte conseil.  
FIN DE LA SCENE 1  
 
 
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ACTE 1 / SCENE 2 
 
AKISSITA « A » 
Salue à toi, mon frère !  
 
ROBERTO 
Akissita « A », my brother ! Tu es finalement venu au rendez-vous du printemps enchanté !  
 
AKISSITA « A » 
Il est vrai que le Togo n’est pas la porte à coté, mais avec la bénédiction de Dieu, j’ai pu prendre momentanément congé de l’école foot-Pelé ! Vois-tu, mon frère, Dieu me donne à moi aussi le pouvoir d’apparaître et de disparaître en tous lieux comme par l’effet d’une baguette magique.  
 
ROBERTO 
A moins que tu aies eu recours à la pyramide... ? 
 
AKISSITA « A » 
Quelle pyramide ?  
 
ROBERTO 
Pourvu que Yann Hesse n’ait pas la pyramide en sa possession, sans quoi la situation risquerait fort de s’envenimer. J’ai ouïe dire que Monsieur Sylvestre aurait élu domicile à Francophilbourg. 
 
ELENA « C » 
Il est en train de prendre son thé avec sa nouvelle « voyelle » dans « Le Jardin des Délices. » 
 
 
GULAY « A » 
Monsieur Sylvestre n’est pas très sérieux, il passe d’une « voyelle » à une autre, ce qui m’agace beaucoup. Je pensais être sa seule égérie. Hélas, force est de constater que je me suis trompé sur son compte. Y a-t-il encore des hommes sérieux dans ce monde ? 
 
GETA « P » 
J’en connais un, mais malheureusement, il ne viendra pas !... sans doute est-il trop préoccupé à courir derrière son étoile du firmament.  
 
HAYAT « B » 
Fameux le thé au jasmin de Miss Maryl !  
 
ROBERTO 
Miss Maryl est également ici, c’est parfait !  
 
LIDIA « C » 
Je tiens tout de même à t’avertir que Monsieur l’ex facteur s’est fait courroucer  
tout à l’heure, et devine par qui ?  
 
ROBERTO 
Je n’en connais qu’un seul.  
 
ELENA « C » 
Il est arrivé à Francophilbourg avant toi.  
 
ROBERTO, s’agenouille 
Dieu du ciel ! Et moi qui espérais ne plus jamais entendre parler de « Grincheux » !  
 
LIDIA « C » 
Ce grossier personnage n’a pas arrêté de ronchonner. Heureusement que nous avons le remède contre les mauvaises odeurs.  
 
ROBERTO, s’agenouille 
Dites-moi que nous ne parlons pas du même homme, Lidia « c » ?  
 
LIDIA « C » 
Il s’agit de ton ami, Monsieur le Comte de la Bouche-en-Biais !!!  
 
LE COMTE, surgit en chantant, suivi de Mariana « B », aggripée à son peignoir 
"You are the one… for me... for me... for me... formidable !"  
 
ROBERTO, tombe en syncope 
Nobody’s perfect ! 
 
MARIANA « B », agrippé à son peignoir 
Jurez-moi fidélité, Monsieur le Comte !  
 
LE COMTE 
Peut-être bien que oui ? Peut-être bien que non ? 
 
 
FIN DE LA SCENE 2 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 3 
 
Les mêmes personnages 
 
MARIANA « B », sort son vaporisateur de sa poche rapidement et asperge le Comte d’un jet de « formulor » 
Je veux et j’exige sur le champ que vous me fassiez la cour !  
 
LE COMTE, s’agenouille à ses pieds 
Que votre souhait soit exaucé, Lady Mariana « B » comme « bijou » !  
 
MARIANA « B », s’envoie un jet de vaporisateur au visage 
Please, my lord ! Please !  
 
LE COMTE 
C’est cela, soyons fou !  
 
MARIANA « B » 
Donnez-moi le goût du miel !!! 
 
LE COMTE, agenouillé, déclame les 6 premières strophes de 4 vers du poème de Voltaire (À Mme du Châtelet)  
 
« Si vous voulez que j’aime encore, 
Rendez-moi l’âge des amours ; 
Au crépuscule de mes jours 
Rejoignez, s’il se peut, l’aurore. 
 
Des beaux lieux où le dieu du vin 
Avec l’Amour tient son empire, 
Le Temps qui me prend par la main, 
M’avertit que je me retire. » 
 
MARIANA « B », déclame les 4 strophes du poème de André Chénier (La jeune captive) 
« Est-ce à moi de mourir ? Tranquille je m’endors, 
Et tranquille je veille, et ma veille aux remords 
Ni mon sommeil ne sont en proie.  
Ma bienvenue au jour me rit dans tous les yeux ; 
Sur des fronts abattus, mon aspect dans ces lieux 
Ranime presque de la joie. »  
 
LE COMTE, agenouillé 
« De son inflexible rigueur 
Tirons au moins quelques avantages, 
Qui na pas l’esprit de son âge, 
De son âge a tout le malheur, 
Laissons à la belle jeunesse 
Ses folâtres emportements. 
Nous ne vivons que deux moments ; 
Qu’il en soit un pour la sagesse. » 
 
MARIANA « B » 
« Mon beau voyage encore est si loin de sa fin ! 
Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin 
J’ai passé les premiers à peine. 
Au banquet de la vie à peine commencé, 
Un instant seulement mes lèvres ont pressé 
La coupe en mes mains encore pleine. »  
 
LE COMTE, se relève  
« Quoi ! pour toujours vous me fuyez, 
Tendresse, illusion, folie, 
Dons du ciel, qui me consoliez 
Des amertumes de la vie ! »  
 
MARIANA « B » 
« Je ne suis qu’au printemps, je veux voir la moisson ; 
Et comme le soleil, de saison en saison, 
Je veux achever mon année. 
Brillante sur ma tige et l’honneur du jardin, 
Je n’ai vu luire encor que les feux du matin ; 
Je veux achever ma journée. » 
 
LE COMTE 
« On meurt deux fois, je le vois bien : 
Cessez d’aimer et d’être aimable, 
C’est une mort insupportable ; 
Cessez de vivre, ce n’est rien. »  
 
MARIANA « B » 
« O mort ! tu peux attendre : éloigne, éloigne-toi, 
Va consoler les cœurs que la honte, l’effroi, 
Le pâle désespoir décore. 
Pour moi Palès encore à des asiles verts, 
Les Amours des baisers, les muses des concerts ; 
Je ne veux pas mourir encore. » (Elle sort)  
 
 
FIN DE LA SCENE 3 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 4 
 
ROBERTO, LE COMTE, GETA « P », ELENA « C », MARIA, ANDREA, 
LA VOIX DE ANA MARIA 
 
LE COMTE 
Dieu du ciel ! Mon bijou s’en est allé ! (Il aperçoit Roberto qui se relève) Oh, mais que vois-je ? S’agit-il d’un miracle ? Mon ami l’exilé est venu me rendre visite à Francophilbourg !  
 
ROBERTO, marmonne entre ses dents 
Je ne connais pas ce Monsieur ! Je ne connais pas ce Monsieur !  
 
LE COMTE, retient Roberto par le bras 
Où vas-tu ? N’es-tu pas enjoué de te retrouver en compagnie de Chistophe Rodolphe David Miguel Roxana Florin Charles henri René Christian Bernard Ange de la Bouche-En-Biais… ?  
 
ROBERTO 
Je vous croyais parti pour Olympe ? 
 
LE COMTE 
Qu’attends-tu pour me répondre, Rutebeuf ? 
 
 
GETA « P », sort son vaporisateur et asperge Roberto d’un jet de formulor 
Je t’en conjure, Roberto chéri, tel un agneau tendre et avisé, Veux-tu bien, « SVP », user de douceur envers Sa Majesté !  
 
LE COMTE 
Qu’attends-tu pour exprimer tout haut le fond de ta pensée ?  
Jadis, bon prince, tu avais mille et une choses à me conter ?  
N’aie donc crainte, mon ami, je n’ai encore jamais botter  
L’arrière train d’une mouche qui cherche à me dompter.  
 
 
ROBERTO, fait une révérence au Comte, puis lui déclame un extrait du poème de Rutebeuf (Au Roi Louis)  
« Je ne sais par où commencer, 
Tant est de matière abondance  
Pour parler de ma pauvreté. 
Par Dieu vous prie, franc roi de France,  
Que me donniez quelque chevance 
Ainsi ferez grande charité. 
J’ai vécu d’argent emprunté 
Que l’on m’a en crédit prêté ; 
Or ne trouve plus de créance 
On me sait pauvre et endetté : 
Mais vous hors du royaume étiez, 
Où toute avez mon attendance… » 
 
 
LE COMTE, lui répond en déclamant un extrait du poème de  
Charles d’Orléans (Ballade)  
« Ami, si je savais  
Pourquoi tu es mis en cette détresse, 
A mon pouvoir volontiers t’aiderais ; 
Car, jà piéça, je mis ton cœur en voie 
De tout plaisir, ne sais qui l’en ôta ; 
Or me déplaît qu’à présent je te voie 
L’homme égaré qui ne sait où il va. » 
 
 
 
FIN DE LA SCENE 4 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 5 
 
ROBERTO 
« Grand roi, s’il advient qu’à vous faille, 
(A toutes ai-je failli sans faille) 
Vivre me faut et suis failli. 
Nul ne me tend et nul ne me baille, 
Je tousse de froid, de faim baîlle, 
Dont je suis mort et assailli. 
Je suis sans couverte et sans lit, 
N’a si pauvre jusqu’à Senlis ; 
Sire, ne sais quel part j’aille. 
Mon côté connaît le paillis, 
Et lit de paille n’est pas lit, 
Et en mon lit n’y a que paille. » 
 
 
LE COMTE 
« Hélas !  
Mon fait savez, pourquoi vous le dirais ? 
C’est par la mort, qui fait à tous rudesse, 
Qui m’a repris celle que tant aimais, 
En qui était tout l’espoir que j’avais, 
Qui me guidait, si bien m’accompagna, 
En son vivant, que point ne me trouvai 
L’homme égaré que ne sait où il va. » 
 
ROBERTO 
« Et si maudis fortune et son faux tour, 
La planète, le sort, la destinée 
Qui mon fol cœur mirent en tel errour 
Qu’onques de moi fût servie ni aimée. 
Mais je prie Dieu qu’il garde sa renommée, 
Son bien, sa paix, et lui accroisse bonhour 
Et lui pardonne ce qu’occit à dolour 
Mon dolent cœur en étrange contrée. 
 
ELENA « C », prend Roberto par le bras 
Mes amis, je suggère que nous retournions sans faire de bruit 
Dans le « Jardin des délices », là où nous y attend Miss Maryl !  
 
ROBERTO 
C’est cela, allons déguster le thé ! J’ai la gorge toute desséchée ; 
Ces jours-ci, j’ai parcouru mille et un lieues sur une mer déchaînée. 
 
Tout le monde entraîne Roberto par le bras vers la sortie  
 
 
FIN DE LA SCENE 5 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 6 
 
 
LE COMTE, MARIA, ANDREA 
Le Comte se retrouve seul 
 
LE COMTE, fait un cercle machinal sur le sol avec sa canne 
Aveugle suis, ne sais où aller dois ; 
De mon bâton, afin que ne fourvoie, 
Je vais tâtant mon chemin çà et là ; 
C’est grand pitié qu’il convient que je sois 
L’homme égaré qui ne sait où il va !  
 
Apparaît alors le chevalet sur lequel repose la grande toile bleu azur 
 
MARIA, sous les traits d’un papillon arc-en-ciel, sort de la toile, suivie d’Andrea 
Pardon, mon brave nous aimerions savoir si le baladin est là ?  
 
ANDREA, sous les trait d’un papillon arc-en-ciel, 
Nous avons quelque chose d’important à lui remettre en vain.  
Le chevalet disparaît… 
 
LE COMTE 
Et que devez-vous lui remettre, petits papillons arc-en-ciel ?  
 
MARIA 
Si vous me dites où il est, peut-être envisagerai-je de vous montrer le joli présent destiné au prince des étoiles ?  
 
ANDREA 
Ce n’est pas ce qui était convenu, Maria. Sœur Anaga nous a fortement conseillé de le lui remettre en main propre.  
 
LE COMTE 
L’objet précieux ne peut appartenir à une seule personne, il doit circuler entre les main de tout bienfaiteurs de l’humanité, n’est-ce pas, Mesdemoiselles Papillons ? 
 
MARIA 
Je vois que ce brave Monsieur en sait des choses au sujet du joyau éternel.  
 
LE COMTE 
C’est qu’un jour, à moi aussi mes yeux en furent tout éblouis !  
 
ANDREA 
Vous faites parti de la légende des Compagnons balladins ?  
 
LE COMTE 
Peut-être que oui ? Peut-être que non ? Bon, tu veux bien me montrer la bague, petit papillon ?... car je sais qu’il s’agit d’une bague. Ensuite, je t’indiquerai l’endroit où se trouve le baladin. Je t’en donne ma parole !  
 
FIN DE LA SCENE 6 
 
 
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ACTE 1 / SCENE 7 
 
MARIA, fait du coude à Andrea 
Qu’en dis-tu, Sœur Andrea ? Je lui fais confiance les yeux fermé !  
 
ANDREA 
Fais ce que tu veux, ma sœur ! C’est toi qui en prends toute la responsabilité.  
 
LE COMTE, tombe sur les genoux 
Seigneur ! Par pitié ! Eblouissez-moi à nouveau !  
 
MARIA, sort de sa poche l’écrin contenant la bague  
Deux secondes, pas plus ! (Elle ouvre l’écrin qu’elle présente sous les yeux du Comte) Vous voilà satisfait, mon brave ? 
Une douce lueur jaillit hors de l’écrin qui enveloppe le visage du Comte 
 
LE COMTE, contemplant la bague dans l’écrin 
Ô, toi, ma joli bague ! Ô toi, douceur éternelle ! Redonne-moi pour un moment le goût du miel ! Redonne-moi pour un moment l’essence même de la pureté originelle !  
 
ANDREA, se saisit du bras de Maria 
Ce type est fou ! Allons-nous en !  
 
LA VOIX DE ANA MARIA 
Fou, oui ! Lucide, non !  
 
MARIA 
Un instant, Andrea, le Monsieur va nous dire où se trouve le baladin.  
 
LE COMTE, hurle de douleur à ce moment là  
Ô Seigneur ! N’aie plus pitié de ma longue misère !  
 
ANDREA 
Ce type me fait flipper, Maria ! Allons-nous en ! Tu vois bien qu’il ne sait rien du tout. Range la bague dans ta poche ! Bon, tu attends quoi pour t’en aller ?  
 
Le Comte se métamorphose progressivement en licorne sous les yeux ébahis de Maria 
 
MARIA 
Tu ne trouves pas que c’est curieux, Andrea ?  
 
ANDREA 
Qu’est-ce qui est curieux ?  
 
MARIA 
Une corne vient de pousser sur le front de ce Monsieur.  
 
ANDREA, horrifiée, la tire par le bras 
Raison de plus pour se sauver ! (Elle pousse un cri)  
 
LE COMTE, métamorphosé en Licorne 
Que s’est-il passé ? Où suis-je et dans quel état j’ère ? Où est passée ma jolie môme ? L’amour m’échapperait-il ? La guerre fera-t-elle rage dans le « Jardin des délices » ? Allons de ce pas y cueillir des réponses ! (Il quitte les lieux)  
 
FIN DE LA SCENE 7 
 
FIN DU 34-ième EPISODE 
 
 
 
 
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