EPISODE 65. MADEMOISELLE ROXANE
TITRE : « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto »
dans :
« Mademoiselle Roxane »
65-ième épisode
ROBERT DU HAMEAU
SYLVESTRE
MADAME MITCHELLA
GIAN PIERRINO
GIZELLA
SEBASTIANO
LOLO
CAROLINA
GILOU
LIEU : L’action se déroule dans la villa de Mademoiselle Roxane (Midi de la France)
GENRE : Comédie satyrique fantastique
AUTEUR : Emilien Casali
EPISODE 65 : « MADEMOISELLE ROXANE » (2006)
Deuxième épisode de la pièce « Robert du Hameau » (9 personnages)
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques)
Emilien CASALI
Email : casali-emilien1@orange.fr
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PROLOGUE
SYLVESTRE, GIZELLA, MADAME MITCHELLA, GIAN PIERRINO
L’action se déroule dans le hall d’entrée de la villa Roxane à Saint-Gely de la Garrigue dans le midi de la France…
GIZELLA, entre dans le hall, suivi de Sylvestre
Votre mission, si vous l’acceptez, consiste à nettoyer la villa de fond en comble, et du sol au plafond, Monsieur Sylvestre.
SYLVESTRE
Mon entraîneur arrive à quelle heure ?
GIZELLA
Votre entraîneur ? Quel entraîneur ?
SYLVESTRE
Je veux parler du chef d’équipe, pardi !
GIZELLA
Ah oui, je vois. Vous voulez parler de Monsieur Sebastiano. Je ne vous suis pas très bien, parfois ?... votre humour est… comment dirais-je ?... si spécial, Monsieur Sylvestre. Alors, comme cela, vous faisiez du théâtre. C’est curieux, je ne vous ai jamais vu à la télévision.
SYLVESTRE
J’ai joué le rôle de Shi Tsu dans la pièce Toilette Impériale. Je faisais la réplique à l’impératrice de Chine…
GIZELLA
Vous me raconterez votre vie une autre fois.
SYLVESTRE
Vous disiez : du sol au plafond. Sachez que cela nécessite une condition physique optimale, ma petite dame ! Il suffit d’un tour de rein et je passe l’arme à gauche. Je compte sur Monsieur Sebastiano pour les séances d’échauffement.
GIZELLA
N’oubliez pas que Mademoiselle Roxane vous a embauché pour faire le ménage à la Villa, Monsieur Sylvestre.
SYLVESTRE
Je ne suis pas sensé me préparer physiquement pour les Jeux Olympique ?
GIZELLA
Votre humour est particulier, en effet. J’ai du mal à me familiariser avec.
FIN DU PROLOGUE
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ACTE 1 / SCENE 1
GIAN PIERRINO, surgit l’air décontracté, un papier à la main, suivi de Lady Mitchella
Je n’ai pas le temps, Mitchella.
MADAME MITCHELLA
J’ai du mal à dormir le soir, Gian Pierrino. Je cherche un remède contre l’insomnie.
GIAN PIERRINO
Je n’ai pas le temps. Trouve-toi un amant !
GIZELLA
Le nouvel ouvrier d’entretien est arrivé, Gian Pierrino.
GIAN PIERRINO
Mon café est servi, Gizella ?
GIZELLA
Tout de suite, Gian Pierrino.
GIAN PIERRINO, la retient par le bras
D’habitude, tu me sers mon café au moment où je franchis le pas de la porte. S’agirait-il d’un oubli ?
GIZELLA
Tu es arrivé un poil trop tôt, Gian Pierrino…
GIAN PIERRINO
De la part de mes employés, je demande de la précision en règle générale. Or, sur ce coup là, tu n’as pas été précise, Gizella. Par précision, j’entends : ouvrir l’œil à tout moment et en toute circonstance. De la précision, ma chère… de la précision... je ne te paye pas pour roucouler, n’est-ce pas ?
GIZELLA
Je suis désolée, Gian Pierinno.
GIAN PIERRINO
Tu ne seras jamais plus désolé que moi, Gizella.
GIZELLA, s’agenouille devant Gian Pierrino
Je viserai juste au bon endroit et au bon moment la prochaine fois. Je te le promets.
GIAN PIERRINO
Tu attends quoi pour me servir ce café ? Je suis pressé. Je le veux bien serré, entendu ? Bouge de là !
Gizella sort
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
SYLVESTRE, GIZELLA, MADAME MITCHELLA, GIAN PIERRINO
SYLVESTRE
Enchanté de faire votre connaissance, Monsieur Gian Pierrino. La vie est belle ?
GIAN PIERRINO, lui tend le papier
Voici votre contrat, Monsieur. Vous n’avez plus qu’à signer en bas de la page : « Lu et Approuvé », et vous vous mettez illico au travail. Passe-lui ton stylo, Mitchella. Dépêche-toi ! Je suis pressé.
SYLVESTRE, se saisit du papier
Il s’agit d’un contrat de travail de 2 ans. Gizella m’a dit qu’il serait à durée indéterminée…
MADAME MITCHELLA, lui remet un stylobille
Vous serez à l’essai pendant 2 ans, Monsieur.
SYLVESTRE, se saisit de sa main et lui fait le baisemain
Mes hommages, Madame ! Je suis Monsieur Sylvestre. La vie est belle ?
MADAME MITCHELLA
J’ai des problèmes d’insomnie en ce moment.
SYLVESTRE
Rien de tel qu’une infusion de verveine avant de s’endormir, ma petite dame.
MADAME MITCHELLA
J’ai des problèmes gastriques. Mon estomac supporte très mal l’infusion.
Gian Pierrino tape du pied nerveusement
SYLVESTRE
Dans ce cas, je vous conseille une cure de salade, ma petite dame.
MADAME MITCHELLA
Je risque de manquer d’énergie.
SYLVESTRE
Mangez du kiwi. Cela vous redonnera du « peps » !
GIAN PIERRINO
Vous achèverez votre conversation avec ma femme plus tard, Monsieur. Signez votre contrat, puis mettez-vous au travail ! Maintenant, je ne veux plus entendre le son de votre voix. Quant à toi, ma chérie, au boulot ! Et que ça saute ! Si tu veux te tourner les pouces, c’est dans ta chambre que ça se passe. Bon vent !
Madame Mitchella sort
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 / SCENE 3
SYLVESTRE, MADAME MITCHELLA, GIAN PIERRINO
MONSIEUR SYLVESTRE, signe le contrat
Le contrat est écrit en chinois, est-ce normal ?
GIAN PIERRINO, lui arrache le stylo des mains
Règle numéro 1 : Je ne veux pas voir une poussière traîner dans les chambres. Règle numéro 2 : on ne discute pas avec les employés, les secrétaires et tutti quanti. Le poète nous a suffisamment saoulé la tête pendant 3 ans.
Règle numéro 3 : lorsque vous passez la serpillière sur le sol en marbre, je ne veux pas voir une seule petite flaque d’eau, ok ?
SYLVESTRE
Qui est le poète ?
GIAN PIERRINO
Règle numéro 4 : je veux que les vitres du hall d’entrée restent impeccables. Je ne veux pas voir une seule trace de calcaire sur le sol, ok ?... Idem pour les meubles, les fauteuils, les chambres, les bureaux, la cuisine, etc.
SYLVESTRE
Pourtant, c’est très propre chez vous. Les mûrs sont d’un blanc plus blanc que blanc on ne peut plus blanc.
GIAN PIERRINO
Je veux que ça reste en état de propreté optimal, ok ?
SYLVESTRE
Tranquille, Monsieur Gian Pierrino ! Tranquille !
GIAN PIERRINO
Tu penseras aussi à faire disparaître toutes les toiles d’araignées, Ok ?
SYLVESTRE
On se dit « tu » maintenant ? Ce n’était pas stipulé dans le contrat, Monsieur Gian Pierrino…
GIZELLA, surgit, un plateau à la main, sur lequel repose une tasse de café
Tu ne crois tout de même pas, mon vieux, qu’on va faire un service tout spécial pour tes beaux yeux. (Elle tend le plateau à Gian Pierrino qui se saisit de la tasse) Le café de Monsieur Gian Pierrino est prêt !
SYLVESTRE
J’essaie tout simplement de comprendre.
GIZELLA
Il n’y a rien à comprendre, mon vieux. Nous sommes une grande famille, voilà tout. Ou bien tu t’alignes sur tout le monde et tu fais ce qu’on te demande, ou bien tu prends la porte et disparais de notre vue à tout jamais.
SYLVESTRE
Je me demande ce que je suis venu faire dans cette galère ?
GIZELLA
Trop tard, mon vieux ! Tu as signé ton contrat. Règle numéro 5 : tu te plis à nos moindres exigences et tu fermes ton clapet, comprendo ? Et maintenant, tu prends tes cliques et tes claques, et tu fiches le camp !
SYLVESTRE
Vous me mettez déjà à la porte ? Je viens à peine d’entrer au service de Mademoiselle Roxane.
GIZELLA
Tu nous raconteras ta vie une autre fois. Va travailler, maintenant ! N’oublie
pas de passer l’aspirateur dans ma chambre.
Sylvestre sort.
GIAN PIERRINO
Ce café est trop fort, Gizella.
GIZELLA, bégaie
Je… je… je t’ai fait un café serré, Gian Pierrino… comme tu me l’as demandé…
GIAN PIERRINO
De la précision, ma chère… de la précision... rien que de la précision. Va me chercher un autre café. Cette fois-ci, applique-toi, ma vieille, comprendo ?
SYLVESTRE, surgit
Je commence par quoi, Monsieur Gian Pierrino ? La villa de Mademoiselle Roxane est si spacieuse que je ne sais par quel bout commencer. Vous voulez bien me mettre sur la voix, s’il vous plait.
GIAN PIERRINO
Vois cela avec mon fils ! Maintenant, ferme-la et va-t-en ! (Il sort)
FIN DE LA SCENE 3
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ACTE 1 / SCENE 4
SEBASTIANO, LOLO, GISELA, CAROLINA, SYLESTRE, YANN HESSE
SEBASTIANO, surgit, une serpillière à la main
Exercice numéro 1 : « passer la serpillière ! »
SYLVESTRE
Monsieur Sebastiano, je présume.
SEBASTIANO
Mais avant toute chose, vous allez faire un exercice d’échauffement. Allongez-vous !
SYLVESTRE
Que je m’allonge ? Comment cela ?
SEBASTIANO
Tu exécutes mes ordres sur le champ tu la mets en veilleuse, poète !
SYLVESTRE
C’est quoi cette histoire de poète ?
SEBASTIANO
Tu vas me faire 50 pompes pour commencer. Je reviens. (Il sort)
SYLVESTRE, fait des pompes
C’est pire qu’à l’armée, ici.
FIN DE LA SCENE 4
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ACTE 1 / SCENE 5
GILOU, surgit, une grosse casserole sous le bras, s’assoit sur une chaise
Pendant ta période d’essai, tu vas en baver, mon gars !
SYLVESTRE
Comment cela ? Qui êtes-vous ?
GILOU, nettoie sa casserole
On m’appelle Gilou ! Je suis magasinier à certaines heures et chef cuisinier à d’autres heures. Continue tes pompes, poète et mets-la en veilleuse ! On ne t’a pas causé !
SYLVESTRE, poursuit ses pompes
Si j’ai bien compris, la période d’essai est de 2 ans. C’est vraiment gai chez vous !
GILOU
J’ai horreur qu’on me prenne la tête quand je travail.
SYLVESTRE, épuisé par les pompes, s’affale sur le sol
Je n’ai encore rien dit, pourtant.
LOLO, surgit dans le hall en compagnie de Carolina et Gisela
Le nouveau poète est arrivé, les amis ! On va bien rigoler !
GISELA
Il fait déjà la sieste.
CAROLINA
Encore un fainéant !
LOLO
Réveille-toi, poète ! Ce n’est pas encore le moment de se coucher. Il y a du boulot qui t’attend.
SYLVESTRE, se relève
Je n’étais pas couché, je faisais des pompes.
GISELA
Vous ne trouvez pas qu’il a un air de ressemblance avec son prédécesseur ?
CAROLINA, secoue Sylvestre par le col
Je te conseille de la mettre en veilleuse, poète. Pigé ?
SYLVESTRE
C’est qui ce poète ?
GISELA
Je lui flanque sa raclée tout de suite, les amis ?
LOLO, repousse Mimi
Laisse-le moi, Gisela, j’en fais tout spécialement mon affaire.
CAROLINA, repousse Lolo
Tu permets, Lolo, que je lui colle mon poing sur le nez.
SYLVESTRE
Vous faites erreur, Messieurs Dames, je ne suis pas celui que vous croyez.
LOLO
Retire ton masque, poète, on t’a reconnu.
GISELA
On va te faire ta fête, poète ! Je ne supporte plus ta sale tronche.
Les 3 personnes ceinturent Sylvestre et le maintienne sur place
GISELA, toujours
Maintenant, ferme-la et va-t-en ! (Il sort)
FIN DE LA SCENE 5
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ACTE 1 / SCENE 6
SEBASTIANO, LOLO, GISELA, CAROLINA, SYLESTRE, YANN HESSE
YANN HESSE, surgit, une raquette de golf à la main
Tu es revenu chez Madame Roxane pour leur casser les pieds, poète ?
SYLVESTRE
Je crois bien que j’ai atterri dans un asile de fou ? Je ferai bien de renoncer à ce travail. Je peux savoir ce que tu fais là, Yann Hesse ? Je te croyais chez ta mère.
YANN HESSE
Vous allez nous suivre, mon ami. Votre place n’est pas ici.
SYLVESTRE
Je commence seulement à travailler. Je ne peux pas m’enfuir comme ça. Je viens tout juste de signer mon contrat d’embauche.
YANN HESSE
Fausse piste, Monsieur Sylvestre ! Autrement dit : vous êtes sur une voix de garage. Cet endroit n’est pas pour vous. Vous n’êtes pas dans votre élément. Vous devez le quitter in extremis si vous tenez à conserver votre tête, n’est-ce pas ? Vous ne comptez sûrement pas vendre votre âme au diable. Cet entreprise est juste là pour faire du profit. Elle se soucis peu de ses employés. Non, vraiment, je ne vous vois pas faire du ménage toute votre vie dans cet endroit glauque où vivent des morts vivants soumis au moindre petit caprice d’un patron capricieux qui demande toujours plus de rendement.
SYLVESTRE
Il faut bien que je travaille. J’ai des bouches à nourrir, mon pote.
YANN HESSE
Vous ne réussirez jamais à vous adapter dans cette entreprise. Bientôt, les gens d’ici se ligueront contre vous pour vous faire craquer.
SYLVESTRE, se débat, toujours retenu par le groupe des 3
C’est insensé ! Laisse tomber, petit, je reste ici.
YANN HESSE
Nous allons nous rendre dans « Le Royaume des Châtaigniers » si vous le voulez bien.
SYLVESTRE
Où cela ? Je n’irai nulle part.
YANN HESSE
Au bout du bout du bout tout au bout du monde, dans un refuge situé là-haut tout là-haut dans la vallée perdue ! La maîtresse de maison sera doute très ravie de vous revoir, Monsieur l’ex facteur.
SYLVESTRE
C’est encore un mauvais plan de ta part, Yann Hesse !
YANN HESSE, prend l’apparence de Diaz le pirate
Je n’en avais pas tout à fait terminé avec Roberto et compagnie l’autre fois.
SYLVESTRE
Qu’ont-il à voir dans cette histoire ? Quant à Roberto, voilà belle lurette qu’il a pris la poudre d’escampette. D’ailleurs, à l’heure qu’il est, notre héros voyage dans l’espace à bord de son voilier solaire.
YANN HESSE
Je suis persuadé que tes amis se mettront bientôt en quête de vous retrouver lorsqu’ils apprendront ta disparition.
SYLVESTRE
Que cherches-tu exactement ?
YANN HESSE, sous l’apparence de Diaz le pirate
Je crois bien que Roberto a récupéré le micro téléportateur véhiculaire en Australie. Le moment n’est-il pas venu de prendre ma revanche. Vous ferez un très bel appât.
Les trois protagonistes se métamorphosent (Gisela la gluante grenouille; Lolo en vilain cafard; Carolina la vilaine menthe religieuse)
FIN DE LA SCENE 6
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ACTE 1 / SCENE 7
Les mêmes personnages
YANN HESSE
Une fois que j’aurai récupéré le MTV, mes cafards mangeront ton ami.
SYLVESTRE, se débat
Laissez-moi tranquille ! Lâchez-moi !
Le capitaine Diaz, Gisela la gluante grenouille, Lolo le vilain cafard et Carolina la vilaine menthe religieuse s’immobilisent…
C’est alors qu’un nuage blanc apparaît hors duquel jaillit Robert du Hameau, un portable attaché en bandoulière, frappant sur les touches du clavier…
ROBERT DU HAMEAU
Vous ne pouvez échapper à votre destin, Sylvestre.
SYLVESTRE
C’est quoi ce délire ? Mais l’on dirait que tout le monde s’est passé le mot !? Puis-je savoir ce que vous venez faire dans mon entreprise alors que je suis au boulot, vieux conteur ?
ROBERT DU HAMEAU
Vous ne réussirez jamais à vous adapter dans cette entreprise. Bientôt, les gens d’ici se ligueront contre vous pour vous faire craquer. Vous devez partir tant qu’il est encore temps.
SYLVESTRE
Vous êtes la seconde personne à me dire cela, ce matin. Je vais finir par me remettre en question.
ROBERT DU HAMEAU
Il serait grand temps.
SYLVESTRE
Et je fais comment pour vivre si je ne travaille pas ? Il faut bien que je ramène une paye à la maison.
ROBERT DU HAMEAU
Pas si fort, voyons, le patron va vous entendre ! Par les temps qui courent, le travail ne coure pas les rues. Le patron utilise cet argument pour intimider ses employés. Ne donnez pas la corde pour vous faire battre, Sylvestre.
SYLVESTRE
Toujours est-il que je souhaite rester dans cette entreprise. Je vous remercie, Messieurs dames pour vos conseils. Vous pouvez prendre la porte à présent. Allez ! Du vent ! De l’air !
ROBERT DU HAMEAU
Les gens d’ici font un transfert. Je ne donne pas cher de votre peau, mon ami.
SYLVESTRE
Un transfert ? Comment cela ?
ROBERT DU HAMEAU
Le directeur et son équipe vous confondent avec cet homme qui se faisait passer pour un poète. Un usurpateur en réalité qui les a escroqué jusqu’à la moelle. Depuis, les employés et le directeur n’ont plus confiance en personne. Ils se comportent comme des amants déçus. J’ai bien peur que vous allez payer les frais à cause de votre prédécesseur. Trois ans durant, il leur en a fait voir de toutes les couleurs. Vous ne tiendrez pas la distance avec ces gens perfides et sans foi, Sylvestre. Ils sont devenus aigris et cyniques. Ils se vengeront sur le dernier arrivé dans la boîte, en l’occurrence, vous ! Il est préférable d’anticiper.
FIN DE LA SCENE 7
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EPILOGUE
Les mêmes personnages
SYLVESTRE
Et où voulez-vous que j’aille ? Je n’ai pas le choix.
ROBERT DU HAMEAU
On a toujours le choix. La chance sourit aux audacieux ! Ayez de l’audace et tout vous sourira !
SYLVESTRE
Comment faire ?
ROBERT DU HAMEAU
« Tout ce que nous voulons nous est donné en abondance ! »
SYLVESTRE
J’ai cru comprendre qu’on voulait m’emmener au bout du bout du monde.
ROBERT DU HAMEAU
C’est à peu près cela, en effet ! D’ailleurs, à ce propos, j’ai une balade merveilleuse à vous proposer.
SYLVESTRE
Non merci.
ROBERT DU HAMEAU
Le capitaine Diaz alias Yann Hesse va vous montrer le chemin.
SYLVESTRE
Vous voulez bien m’aider à m’en débarrasser.
ROBERT DU HAMEAU, entre dans le nuage tout en compulsant son manuscrit
« Cette année-là, Sylvestre fut enlevé par Yann Hesse et ses hommes de main. L’entreprise n’entendit plus jamais parler de lui. »
Le nuage s’évapore ensuite…
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 65-ième EPISODE
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