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EPISODE 48. LA DANSE DU SERPENT
TITRE : « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto »
dans :
« La danse du serpent »
48ième épisode
LE MARQUIS DE TOSCANE (Sous les traits de Emilio le Baladin)
LE CAPITAINE DIAZ (Le Pirate)
ISIDORA (La danseuse)
MICKAEL (Le troubadour)
LA LICORNE
MOHANDAS (L’épicier de Porbandar)
LADY GETA (Sous les traits de Pacifica)
LADY GULAY (Sous les traits de Amabilita)
LE CHEVALIER DU CHÊNE
JEAN DE NARBONNE
GENRE : Comédie d’Aventure Fantastique
AUTEUR : Emilien Casali
LIEU : L’action se déroule dans l’épicerie du port de Porbandar en Indes (Océan indien)
EPISODE 48 : « La danse du serpent » (2006)
Troisième partie de la pièce « Le serment éternel de Porbandar » (10 pers)
AUTEUR : Emilien Casali
Email : casali-emilien1@orange.fr
PROTECTION SACD (Société des Auteurs Compositeurs Dramatiques)
http://emiliencasali.populus.ch/ - http://compballadins.populus.ch/
EPISODE 48 : « La danse du serpent » (2006)
Troisième partie de la pièce « Le serment éternel de Porbandar » (10 pers)
Les épisodes 46, 47 et 48 (Tome 8) sont extraits de la série intégrale « Les Nouvelles Aventures Fantastiques de Roberto » comprenant 95 épisodes.
S’agissant également de la « série 8 » qui regroupe 12 pièces de théâtre écrites entre le printemps et l’été 2006 d’après la mini-série théâtrale « LA BALADE MERVEILLEUSE »
CLIQUEZ SUR LE LIEN POUR ENTRER DANS LE WEB SITE DE L'AUTEUR : EMILIEN CASALI
ACTE 1 / SCENE 1
LE CHEVALIER DU CHÊNE, JEAN DE NARBONNE, LE CAPITAINE DIAZ, AMABILITA, LADY GETA
Le son de la flûte raisonne au lever du jour….
LE CHEVALIER DU CHÊNE, rentre dans l »épicerie, prenant des notes sur son manuscrit, suivi de Jean de Narbonne
« Notre enquête progressaient au fil des heures. A présent, j’avais l’intime conviction que là où raisonnait le son de la flûte, le Marquis de Toscane s’y trouvait. Au lever du jour, Jean de Narbonne et moi fûmes attirés dans l’épicerie de Mohandas, occasion rêvée pour écouter le témoignage de ce dernier… j’étais persuadé qu’il allait nous mettre sur une voie ! »
JEAN DE NARBONNE, l’éclaire avec sa lanterne
Nous ne trouverons aucun indice dans cette épicerie, Chevalier Du Chêne. Faisons demi-tour, nous perdons notre temps. (Il éclaire le Chevalier)
LA VOIX DU CAPITAINE DIAZ
Retourne dans ta chambre immédiatement, femme ! Tu en sortiras seulement lorsque les poules auront des dents.
AMABILITA, sort de la chambre toujours enchaînée, une flûte à la main
Sauve qui peut ! Le pirate ne veut plus me rendre ma liberté.
LE CHEVALIER DU CHÊNE
Voix-tu ce que je vois, mon ami ? Ce pauvre papillon jaune sans ailes a besoin de notre aide, semble-t-il ?
AMABILITA, s’agenouille devant le Chevalier
Aidez-moi, Monsieur ! Le pirate me retient enchaînée dans sa chambre depuis hier soir. Toute la nuit, il m’a frappé avec un sac à patates. De plus, il était question que je parte en tournée avec les Compagnons Balladins au petit jour. Mais entre temps, mon Maître a changé d’avis. Libérez-moi de son joug et emmenez-moi avec vous, s’il vous plait.
LE CHEVALIER DU CHÊNE
Tout dépendra des réponses de votre mari à mes questions, Mademoiselle ? Après quoi, j’aviserai.
JEAN DE NARBONNE
Notre travail ne consiste pas à s’immiscer dans les problèmes domestiques d’autrui, Chevalier. Faisons demi-tour ! Cet endroit n’est pas très rassurant.
LE CHEVALIER DU CHÊNE
Je vous rappelle que nous sommes sur le scoop de l’année, mon ami. Nous débusquerons le marquis et nous lui filerons le train jusqu’ad vitam aeternam. Il nous faut aller de l’avant !
LE CAPITAINE DIAZ, sort de la chambre, tirant derrière lui le sac de pommes de terre
Ecartez-vous de ma femme, Messieurs ! Celle-ci est atteinte d’une crise démentielle paranoïaque depuis son retour du Japon, résultat d’une trop forte absorption de « sushi » arrosés au « saké ».
JEAN DE NARBONNE
Cette maladie est peut-être incurable et contagieuse ?
LE CAPITAINE DIAZ
Je confirme.
JEAN DE NARBONNE
Foutons le camp d’ici, Chevalier ! C’est trop risqué !
FIN DE LA SCENE 1
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ACTE 1 / SCENE 2
LE CAPITAINE DIAZ, allongé par terre, agrippé au pantalon du Chevalier, fond en larme
Je n’en peux plus Monsieur le juge ! Sauvez-moi ! Depuis quelques jours ma vie est devenu un véritable cauchemar. Ma femme me persécute du matin au soir. Je subis d’horribles maltraitances de sa part : ma femme ne repassent plus mes chemises et mes pantalons. La salade est mal assaisonnée. Mes pâtes ne sont plus cuites « al dente ». Mon steak n’est plus saignant. Je suis malheureux, Monsieur le juge ! Je souhaiterais que vous interniez ma femme dans un hôpital psychiatrique. Il n’est plus question de lui laisser la garde de mes enfants. Cette femme terrorise mes enfants !
JEAN DE NARBONNE
Allons-nous en, Chevalier ! Cet homme me file la chair de poule !
LE CHEVALIER DU CHÊNE
Vous tombez bien, Monsieur l’épicier. J’ai plusieurs questions à vous poser.
LE CAPITAINE DIAZ
Je répondrai par la chose suivante, Monsieur le juge : depuis notre arrivée à Porbandar, les symptômes sont récurrents. Ma femme s’imagine que je la séquestre dans sa chambre et que je la maltraite, ce qui est faux, bien entendu.
LE CHEVALIER DU CHÊNE
Est-il exact qu’après avoir arraché les ailes de votre femme, vous
comptiez la vendre à une troupe de baladins ?
LE CAPITAINE DIAZ, s’agenouille devant le Chevalier en pleurnichant
J’aime ma femme et pour rien au monde je ne lui ferai du mal, Monsieur le juge. Jamais je ne l’ai harcelée physiquement et verbalement. Mes voisins confirmeront. Quand je ne suis pas à la maison, elle est libre de se promener entre les 4 murs de sa chambre. Je suis un homme doux et généreux. Un homme parfait ! Ma femme ne manque de rien. Je suis toujours à ses petits soins : lorsque je rentre du travail, je n’oublie jamais de lui acheter son paquet de lessive préféré, son détartrant liquide WC, son liquide vaisselle et toute la panoplie d’ustensiles ménagers qu’elle affectionne. L’autre jour encore, je lui ai acheté un joli four pour « ma » cuisine, une jolie nappe pour « ma » salle à manger et de magnifiques draps pour « mon » lit. Je veux que ma femme se sente chez moi comme chez elle. Je le jure sur la tête de mon drapeau à tête de mort, Monsieur le juge !
LE CHEVALIER DU CHÊNE
On prétend que c’est un certain Marquis de Toscane qui dirigerait cette troupe ?
LE CAPITAINE DIAZ
« Akama Kakushite, shiri kakusaku. »
LE CHEVALIER DU CHÊNE
On prétend aussi que vous auriez vendu vos 2 femmes en échange des lingots de la couronne d’Angleterre ?
LE CAPITAINE DIAZ
Tout cela est purs mensonges, Monsieur le juge. Je ne suis qu’un pauvre mari qui travaille dur pour donner à manger à ma femme et à mes enfants. Comme vous pouvez le constatez, dans mon épicerie, on ne trouve que des fruits et des légumes. C’est le seul or que je possède. Voilà tout, Monsieur le juge ! Et maintenant, je vous raccompagne jusqu’à la sortie, Monsieur le juge, je dois faire l’inventaire du magasin avant que mes clients n’arrivent. Les enfants et moi viendrons porter plainte contre ma femme cet après-midi. Bonne journée, Messieurs. (Il entraîne les 2 hommes vers la sortie puis revient) Il a encore fallu que tu n’en fasses qu’à ta tête, femme ! N’es-tu pas heureuse de vivre avec ton gentil petit mari ? Tu sais bien qu’avec moi, tu ne manques de rien : tu as le confort matériel, tu manges à ta faim, tu peux prendre autant de douche que tu veux dans la journée, boire autant de café que tu veux, prendre autant de somnifère que tu veux avant d’aller te coucher. Je ne t’ai jamais reproché ces choses là. Chez moi, tu peux passer l’aspirateur 3 fois par jour. Je te laisse faire la vaisselle, mettre les couches au bébé. Tu es libre avec moi.
FIN DE LA SCENE 2
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ACTE 1 / SCENE 3
AMICALIA, s’est assis sur le sac de pommes de terre, en larme
Retire-moi ces chaînes et rends-moi ma liberté, Pirate.
LE CAPITAINE DIAZ
Je ne t’ai pas autorisé à t’asseoir sur mon sac de pommes de terre, Amicalia ? Ce sac est fragile ! Descends de là !
AMICALIA
J’en ai assez de vivre avec toi ! J’en ai assez de tes maltraitances ! Je vais porter plainte à la police.
LE CAPITAINE DIAZ
Tu n’iras nulle part.
AMICALIA
Ma sœur a le droit de quitter le domicile conjugal et pas moi. C’est injuste !
LE CAPITAINE DIAZ
Pacifica s’est enfuie sans m’avertir. Tôt ou tard, je la punirai pour m’avoir désobéi.
AMICALIA
Tu n’as pas tenu ta promesse, Pirate ! En échange des lingots, tu devais me laisser partir en tournée avec les Compagnons Balladins.
LE CAPITAINE DIAZ
Penses-tu que je sois assez idiot pour me séparer de ma femme ? Ce bon à rien de marquis ne reverra plus jamais son or. Il est à moi maintenant. Quant à toi, à la première occasion, je te vendrais pour 30 000 mille pièces d’or.
Amicalia fond en larme
LADY GETA, frappe avant d’entrer
Toc ! Toc ! Toc ! Bonjour Monsieur l’épicier !
LE CAPITAINE DIAZ, s’adresse à Amabilita
Tu ferais bien de servir notre première cliente, au lieu de gémir autant, femme. Pendant ce temps-là, je vais compter mes lingots.
Diaz bondit sur le sac de pommes de terre et tente de l’ouvrir avec acharnement
FIN DE LA SCENE 3
ACTE 1 / SCENE 4
LADY GETA, LE CAPITAINE DIAZ, AMICALIA, MOHANDAS
LADY GETA
J’ai entendu dire que Monsieur l’épicier recherchait des femmes pour les vendre contre des pièces d’or.
LE CAPITAINE DIAZ, bondit sur le sac de pommes de terre et tente de l’ouvrir avec acharnement
Nom d’une pipe ! Ce sac me résiste !
LADY GETA
Je vaux 100 000 pièces d’or, Monsieur l’épicier.
LE CAPITAINE DIAZ
Comment ça ? Que dis-tu ? 100 000 pièces d’or ! Je t’écoute.
LADY GETA
Je ne suis pas une personne comme tous les autres à vrai dire. Je suis Lady Geta et je voudrais devenir votre épouse afin que vous
m’échangiez contre de l’or.
LE CAPITAINE DIAZ
Pour valoir autant d’or, encore faut-il que tu possèdes de grandes qualités ? Je ne vends pas n’importe quelle marchandise à mes clients. Il me faut des garanties, n’est-ce pas ?
LADY GETA
Je sais faire la vaisselle, je sais faire la cuisine, je sais passer l’aspirateur, je sais faire un lit.
LE CAPITAINE DIAZ
Ce n’est pas très original tout ça. Mais encore ?
LADY GETA, fait apparaître une baguette magique dans sa main
D’un coup de baguettes magiques, je peux faire disparaître les chaînes de ta femme.
D’un coup de baguette magique, elle fait disparaître les chaînes d’Amicalia...
LE CAPITAINE DIAZ
Bravo ! (Il applaudit) Et maintenant, j’aimerais que tu fasses apparaître un tube de somnifères. Je souhaiterais endormir ma femme.
LADY GETA
Tu veux te débarrasser de ta femme, c’est bien cela ?
LE CAPITAINE DIAZ
Cela se voit sur mon visage que je suis un homme malheureux, maltraité par sa femme ?
LADY GETA
Un mari tel que toi, bon et généreux, mérite une femme telle que moi. Je ferais de toi un dieu vivant.
LE CAPITAINE DIAZ, s’agenouille et baise les pieds de Lady Geta
Je t’en supplie, fais apparaître un tube de somnifères. Je me débarrasse de ma femme et je t’épouse ensuite !
LADY GETA
Moi aussi, je compte me débarrasser de mon époux. Il m’a frappé
avec un sac de patates, hier soir. Il mérite une punition exemplaire.
LE CAPITAINE DIAZ
Quel vilain garçon !
LADY GETA
Il m’a enlevé et m’a maltraité.
LE CAPITAINE DIAZ
A ta place, d’un coup de baguette magique, je ferai disparaître sa jambe droite.
LADY GETA
Quelle bonne idée !
LE CAPITAINE DIAZ
Il portera le signe distinctif de son ignominie. Je déteste les hommes violents. Une seule jambe suffira. A titre d’exemple.
LADY GETA
Je me chargerai de lui tout à l’heure.
LE CAPITAINE DIAZ
Tu as ma bénédiction.
AMICALIA,
Tu as perdu ta tête, pirate ! Tu as perdu ta tête !
FIN DE LA SCENE 4
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ACTE 1 / SCENE 5
LE CAPITAINE DIAZ, s’agrippe à la jambe de Lady Geta en pleurnichant
Ma femme me harcèle, Lady Geta. Je souffre terriblement ! Je t’en supplie, sauve-moi ! Fais apparaître un tube de somnifère ! J’aime ma femme quand elle est endormie. C’est le seul moment où je vis en paix !
LADY GETA
J’ai beaucoup mieux à te proposer.
LE CAPITAINE DIAZ, agrippé à sa jambe sanglotant
Tu veux faire disparaître ma femme, c’est bien cela ? Là encore, tu as ma bénédiction !
LADY GETA
J’ai une autre idée ! Je peux faire interner ta femme à l’hôpital jusqu’à la fin de ses jours.
LE CAPITAINE DIAZ, lui baise les pieds
C’est merveilleux ! Je n’en attendais pas moins de ta part.
LADY GETA
Il suffit simplement que je fasse apparaître deux ambulanciers
devant ta porte et le tour est joué.
D’un geste de la main, Lady Geta fait apparaître devant la porte Isidora et Mickaël qui transporte avec eux un brancard. Tous deux se dirigent vers Amicalia...
LE CAPITAINE DIAZ
C’’est rieux, j’ai déjà vu ces deux papillons quelque part !?
LADY GETA
C’est à croire que tu les attires comme des mouches !
AMICALIA, s’allonge sur le brancard
Adieu, mon ami ! On ne se reverra plus jamais !
LE CAPITAINE DIAZ, salue sa femme avec un mouchoir
Adieu, ma femme ! (Il accompagne le brancard jusqu’à la sortie)
Prends soin de toi !
FIN DE LA SCENE 5
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ACTE 1 / SCENE 6
AMICALIA, allongée sur le brancard soulevé par les deux papillons
Je t’enverrai une carte postale.
LE CAPITAINE DIAZ, salue sa femme avec le mouchoir
Tu vas me manquer, ma chérie. (Il fond en larme) Je penserai à toi tous les jours. Je t’aime !
AMICALIA
Maintenant, il va falloir que tu te débrouilles tout seul, mon garçon. Je ne serai plus là pour passer l’aspirateur, pour faire la poussière,
pour faire la vaisselle…
LE CAPITAINE DIAZ, salue sa femme avec le mouchoir
N’aie crainte, mon amour, je t’ai trouvé une remplaçante.
AMICALIA
Je t’aime !
LE CAPITAINE DIAZ
Moi aussi, je t’aime !
AMICALIA
Adieu, pirate ! J’espère que tu retrouveras ta tête.
Le brancard quitte les lieux…
FIN DE LA SCENE 6
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ACTE 1 / SCENE 7
LE CAPITAINE DIAZ, LADY GETA, MOHANDAS, AMICALIA
LE CAPITAINE DIAZ, reparaît
Bon débarras, femme ! (Il saute de joie tout en se frottant les mains) A moi la liberté ! (Il plonge sur son sac de pommes de terre et tente de l’ouvrir) Bon sang ! Comment se fait-il que ce sac ne s’ouvre pas ? Le fakir a pourtant dit qu’il s’ouvrirait au petit jour. Aide-moi à l’ouvrir avec ta baguette magique, femme ?
LADY GETA
Hélas, je ne peux pas.
LE CAPITAINE DIAZ
Comment, tu ne peux l’ouvrir ? Tu as bien fait disparaître les chaînes de ma femme. Tu peux donc ouvrir ce sac.
LADY GETA
Plus tard, Diazinho « El Magnifico », plus tard. Pour le moment, j’aimerais te faire une surprise.
LE CAPITAINE DIAZ
J’adore les surprises !
LADY GETA
Avec « elle », tu auras fier allure lorsque tu fréquenteras les beaux royaumes de ce monde.
LE CAPITAINE DIAZ
De quoi s’agit-il ?
LADY GETA
Sans « elle », tu n’existes plus. Tu n’es plus que l’ombre de toi-même.
LE CAPITAINE DIAZ
Comment cela, sans « elle » ? J’ai des lingots en or. Que me faut-il de plus ? Avec ça, je peux tout m’acheter et tout posséder.
LADY GETA
Si tu trouves la réponse, j’ouvrirai ton sac.
LE CAPITAINE DIAZ
J’adore les devinettes ?
LADY GETA
J’ai bien peur que sans « elle », tu ne puisses deviner ?
D’un coup de baguette magique, Geta fait apparaître Mohandas...
FIN DE LA SCENE 7
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ACTE 1 / SCENE 8
MOHANDAS, entre
Sans « elle » tu es incapable de penser.
LE CAPITAINE DIAZ
S’agit-il de ma main ?
LADY GETA
Pas du tout !
MOHANDAS
Avec « elle », tu réfléchis avant d’agir.
LE CAPITAINE DIAZ
Voyons voir… de quoi peut-il bien s’agir ?
MOHANDAS
Sans « elle », le coeur n’y est pas. Et si le cœur n’y est pas, tu échoueras dans toutes tes entreprises.
LE CAPITAINE DIAZ
C’est un véritable casse-tête chinois ! Je n’y comprends plus rien ?
MOHANDAS
Sans « elle » tu porteras ta vanité avec toi où que tu iras.
LADY GETA
Es-tu certain de n’avoir rien perdu en route, Pirate ?
LE CAPITAINE DIAZ
Ce petit jeu est terminé ! Ouvre ce sac ! Qu’on en finisse, femme !
MOHANDAS
Sans « elle », tu iras tout droit dans le mur.
LE CAPITAINE DIAZ
Tais-toi, mendiant ! Tais-toi ! Quant à toi, femme, je t’ordonne d’ouvrir ce sac avec ta baguette magique !
Amicalia entre dans l’épicerie en jouant de la flûte...
LE CAPITAINE DIAZ
Ma femme est de retour ! Pitié !
FIN DE LA SCENE 8
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EPILOGUE
LE CAPITAINE DIAZ, LADY GETA, MOHANDAS, ISIDORA,
MICKAEL, EMILIO LE BALADIN, AMICALIA
LE CAPITAINE DIAZ
Je peux savoir ce qui se passe, ici ?
LADY GETA
Il est grand temps que le piège se referme sur ta vanité, pirate.
LE CAPITAINE DIAZ
C’est étrange, ta voix me rappelle celle d’une personne que j’ai bien connu !?
ISIDORA, sort du sac en faisant la danse du serpent sur l’air de la flûte
Compagnons Balladins, nous voilà !
LE CAPITAINE DIAZ
Que fait ce papillon dans mon sac de lingots ?
MICKAEL, surgit par la fenêtre
Tu nous attires comme des mouches, pirate !
LE CAPITAINE DIAZ, s’adressant à Lady Geta
Je t’ordonne de faire disparaître ces papillons, femme !
LADY GETA, fait plusieurs tour sur elle-même et se métamorphose en papillon noir à tâche dorées
A nous deux, mon cher mari !
LE CAPITAINE DIAZ
Ciel, mon ex femme ! Trahison !
LADY GETA
J’ai un compte à régler avec toi, méchant pirate !
LE CAPITAINE DIAZ
Ciel ! Me voilà cerné de toute part ! Mais où ai-je bien pu mettre ma tête ?
Amicalia continue de jouer de la flûte. Mohandas reprend son balai en main
EMILIO LE BALADIN, surgit sur le dos de la licorne, la tête de Diaz dans une main
C’est « elle » que tu cherches, Diazinho ?
LE CAPITAINE DIAZ, tend ses mains
Rends-moi ma tête ! Sans « elle » je suis perdu !
EMILIO LE BALADIN, lui dépose la tête entre les mains
Félicitation, Diazinho, tu as trouvé la devinette.
LE CAPITAINE DIAZ, contemple sa tête
Mon Dieu ! Que ma tête est malade ! (Il la sert dans ses bras)
Isidora tourne autour de Diaz sur l’air de la flûte en dansant la danse du serpent.
LADY GETA, dirige sa baguette magique sur Diaz
Le moment est venu de te faire nos au revoir, capitaine Diaz ! Ton crime servira d’exemple pour l’éternité.
D’un coup de baguette magique, Lady Geta fait disparaître la jambe droite de Diaz...
LA LICORNE
Voilà ce qui en coûte de maltraiter la mère de tous les hommes.
Diaz quitte les lieux sur une seule jambe, la tête sous le bras…
EMILIO LE BALADIN, sous les traits du papillon bleu
Notre mission est achevée, Mohandas. Tu peux récupérer ton épicerie et reprendre tranquillement ton travail. Plus jamais personne ne viendra semer le trouble chez toi. Je t’en fais le serment.
MOHANDAS
« La femme est libre et égale à l’homme. Elle doit dire « stop » à son mari quand celui-ci l’oppresse. Elle doit dire « non » à son mari si celui-ci l’approche charnellement alors qu’elle ne souhaite aucune relation avec lui. »
AMICALIA, sous les traits d’un papillon jaune
« Il revient à la femme le droit exclusif d’user de son corps à sa guise. Son corps lui appartient tout comme son âme. »
PACIFICA, sous les traits du papillon noir
« La femme doit apprendre ses droits premier de résistance. »
ISIDORA, sous les traits du papillon violet
« Le jour où la femme apprendra à son fils, dès son plus jeune age, à respecter toutes les femmes et à ne point considérer celles-ci comme des esclaves ou des objets, mais plutôt comme des sœurs ou des mères… »
EMILIO LE BALADIN, sous les traits du papillon bleu
« C’est à cette condition que l’enfant devenu homme n’imposera plus sa tyrannie ou ses caprices à la femme. »
MICKAÊL, sous les traits du papillon vert
« La femme met l’homme au monde, sans elle l’homme ne connaîtrait point le Paradis et ne pourrait se venter de ses exploits sur terre. »
LA LICORNE
« Respecter la femme, c’est respecter l’humanité. Respecter la femme, c’est oeuvrer pour la paix !»
Tous les papillons s’envolent par la fenêtre. La licorne s’enfuit par la porte.
Mohandas continue de balayer…
Un nuage de fumée envahit l’endroit…
FIN DE L’EPILOGUE
FIN DU 48-ième EPISODE
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Modifié en dernier lieu le 9.09.2021
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